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mercredi 31 décembre 2014

Tirs croisés de Montebourg et Filippetti sur Hollande

François Hollande: Montebourg et Filippetti n'ont rien de plus fort pour se défouler! 

Le couple d'anciens ministres rebelles dénonce la "magistrale leçon de courage" de Matteo Renzi  synchro  sur Twitter, à 20 mn près !

Le coup de maître de l'Italien ? La nationalisation du sidérurgiste italien en difficulté Ilva. Ils ressassent leur échec de Florange et y renvoient François Hollande.

La petite carte de voeux en acier du couple Montebourg-Filippetti à François Hollande, ce mardi, est fort peu amicale envers le président de la République. Ils ont atteint leur paroxysme à vingt minutes d'écart sur le réseau social ! Ce qui les fait vibrer - chacun dans son coin - c'est la nationalisation temporaire d'une aciérie italienne par le chef du gouvernement Matteo Renzi.
Dans son tweet, l'ancien ministre de l'Économie a pris son pied en parlant de "la leçon magistrale de courage de Renzi à Hollande", évoquant "le décret de nationalisation temporaire des aciéries d'Ilva le soir de Noël" ! Aurélie Filippetti était "venue" quelques minutes plus tôt, en partageant avec ses abonnés que "Renzi nationalise temporairement l'aciérie de l'Ilva: 'une administration doit savoir prendre des décisions courageuses' ". Les deux ne manquent pas d'associer le mot-clé "#Florange" à leurs tweets, comme pour bien mettre en lumière que le chef du gouvernement italien fait ce que François Hollande n'a pas osé faire deux ans plus tôt. Le contexte de la zone euro, de la crise économique occidentale et de la dette publique française a changé, mais la paire Montebourg-Filippetti est restée nostalgique.

Trente ans plus tard, Montebourg en est resté à la méthode Mitterrand de la facilité

La loi de nationalisation de François Mitterrand, candidat du "programme commun de gouvernement" de juin 1972 entre Parti socialiste, Parti communiste et Radicaux de gauche, devint effective le 13
février 1982 sous le gouvernement Bérégovoy qui avait Jacques Delors, le père de Martine Aubry pour ministre de l'Economie. Associées aux dévaluations du franc, les nationalisations qu'il opéra frappèrent de nombreux secteurs
: industrie (Thomson, Saint-Gobain-Pont-à-Mousson, Rhône-Poulenc, Pechiney-Ugine-Kuhlmann, Sacilor, Usinor) dont aucune ne survécu en l'état, ou finances (Paribas, Suez, CIC, Crédit du Nord, Crédit commercial de France, Banque Rothschild, Banque Worms, Banque La Hénin...) tout particulièrement. En 1983, un salarié sur quatre travaillait ainsi dans le secteur public.

Fin 2012, à cours de moyens,
Arnaud Montebourg avait vivement défendu son idée de nationalisation temporaire des hauts-fourneaux de Florange afin d'éviter la fermeture du site sidérurgique. Mais Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, avait refusé cette proposition et, après de dures négociations avec le gouvernement,  ArcelorMittal avait obtenu de pouvoir fermer les derniers hauts-fourneaux de Lorraine.

Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage
Ce mardi Matteo Renzi a annoncé l'adoption d'un décret ouvrant la voie à une nationalisation provisoire de l'aciérie Ilva, accusée d'être l'une des plus polluantes d'Europe, afin de restructurer le site pour trouver un repreneur. Trois commissaires seront nommés "pour gérer la relance du site, accompagnée d'investissements publics sur une période évaluée à 18 à 36 mois".

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