Les sectaires voudraient lui retirer ses avantages, mais accabler son bilan
Veulent-ils sa mort sur l'échafaud ?
Moteur de la majorité socialiste, la haine est-elle républicaine ? |
Des députés montagnards du PS tentent de sucrer à Sarkozy ses droits d'ancien président de la République. Pour l'heure, ils contestent à Nicolas Sarkozy une indemnité de 6.000 euros par mois et des bureaux, un chauffeur, trois collaborateurs et gardes du corps liés à sa fonction.
Un quarteron de députés socialistes nostalgiques de la Terreur de 1793 a demandé que Nicolas Sarkozy renonce à toutes les avantages associés à son statut d'ancien chef de l'Etat, maintenant qu'il est redevenu le chef de l'UMP. "Il bénéficie, en plus de son salaire d'ancien président et de l'ensemble de ses indemnités d'ancien élu, d'un certain nombre d'avantages, et notamment d'un cabinet conséquent payé par le contribuable", soulignent les députés Yann Galut, Alexis Bachelay, Colette Capdevielle et Marie-Anne Chapdelaine (élue sur un poste réservé à une femme), membres du collectif "La Gauche forte" dans une tribune consultable sur le site de L'Obs. "A la suite de son élection à la tête de l'UMP, l'ancien président perd sa neutralité. Il ne peut être à la fois arbitre et acteur de la vie politique nationale", estiment-ils dans un amalgame malveillant. Selon ces élus, l'ancien président doit "renouveler son engagement à ne pas siéger au Conseil constitutionnel (dont il est membre de droit) [ce qui ne semble pas devoir faire de problème puisqu'il avait affirmé en juillet 2013 qu'il le ferait,] et prouver qu'il renonce à l'ensemble de ses indemnités d'ancien président", ce qui n'est pas un renoncement imposé à Claude Bartolone, qui ne brille portant pas pour sa neutralité à la présidence de l'Assemblée nationale. Le troisième personnage de l'Etat est député de Seine-Saint-Denis, conseiller municipal du Pré-Saint-Gervais et conseiller communautaire. A la différence d'Alexis Bachelay, Yann Galut cumule quant à lui les avantages de conseiller général du Cher, de député et de vice-président du groupe socialiste.
Alors qu'un sondage révèle que la gauche serait laminée si les législatives avaient lieu aujourd'hui
Même discours mercredi soir du ministre des Finances, Michel Sapin. "Je pense qu'il doit y renoncer. Il était ancien président de la République, il est maintenant président d'un parti politique", a soutenu Sapin en réponse à une question sur Canal+ et zappant cinq années au sommet de l'Etat. "Il doit donc avoir tous les attributs d'un président de parti politique, mais pas ceux d'un ancien président de la République", a-t-il insisté, au moment où ce sondage CSA publié le 2 décembre estime que la droite remporterait quelque 500 sièges et le FN obtiendrait près de 25 élus.
Comme Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy a le droit à une indemnité d'environ 6.000 euros par mois. La constitution de la Ve République a en outre voulu que les anciens présidents soient aussi membres de droit du Conseil constitutionnel (12.000 euros par mois). Nicolas Sarkozy s'est cependant mis en congé de cette institution et n'en perçoit plus l'indemnité.
François Hollande avait proposé un projet de réforme constitutionnelle pour y mettre fin, mais, faute de majorité, il n'a jamais été inscrit à l'ordre du jour. En effet, selon un sondage de fin octobre, une majorité des Français (55%) serait favorable à la dissolution de l'Assemblée nationale et à l'organisation d'élections anticipées.
Les Robespierre du PS 2014 peuvent-ils aussi passer outre leur faible représentativité pour exercer leur terrorisme parlementaire ? En plus des djihadistes verts, Marianne doit faire face à ce nouveau club des Jacobins ? La haine est-elle inversement proportionnelle à la représentativité du PS à l'Assemblée comme dans le pays ? Les oppresseurs n'ont-ils pas assez d'accabler les Français d'impôts et de taxes ?
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