Des autorités françaises à la hauteur ?
Interpellations en France en lien avec la Syrie
Une vaste opération antiterroriste a visé lundi matin une filière djihadiste française qui recrutait et acheminait des candidats au djihad vers la Syrie. Une dizaine d'interpellations ont eu lieu au départ de la région toulousaine, notamment le Tarn, lieu des violences altermondialistes de Sivens, vers la Normandie, pour détourner l'attention, et la région parisienne.
On sait que quatre personnes soupçonnées d'appartenir à cette filière ont été interpellées ce matin, trois à Toulouse, dont une dans le quartier de la Reynerie, une dans le quartier de Croix-Daurade, et une dans le Tarn, à Graulhet.
Cette opération a mobilisé les hommes du Raid et d'importantes forces de police dans le cadre d'une enquête de plusieurs mois ouverte en décembre 2013 sur des jeunes radicalisés en lien avec la Syrie. En novembre, le procureur de Paris avait estimé qu'ils sont 1.132 Français, sur place, en transit ou rentrés, impliqués dans les filières de départ vers les zones de combat djihadiste en Syrie et en Irak.
La France a été en 2014 confrontée à une explosion du nombre d'apprentis-djihadistes partant pour la Syrie et l'Irak, avec en corollaire l'angoissante question de leur retour en France et d'une éventuelle action terroriste dans l'hexagone.
Le nombre de candidats au djihad syrien a bondi de plus de 80% depuis début janvier, selon de récentes déclarations du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Ils seraient actuellement, selon les estimations officielles, près de 400 sur place, plus de 200 ont manifesté des velléités de départ et environ 120 sont déjà revenus, avec près de 200 en transit et une cinquantaine de morts.
Plan gouvernemental: un numéro de téléphone vert pour informer le ministère de l'Intérieur
VOIR et ENTENDRE Bernard Cazeneuve-le-terrible au journal de 20h sur France 2? le 22 avril 2014:
Pierre Cohen, maire PS de Toulouse (2008 - 2014), a-t-il combattu les filières djihadistes ?
Toulouse : berceau des terroristes français ?
Après Mohamed Merah, le terroriste islamiste franco-algérien qui vivait à Toulouse et auteur des tueries antisémites de mars 2012 à Toulouse et Montauban, assassinant sept personnes, dont trois enfants,
deux jeunes Français originaires de Toulouse étaient déjà soupçonnés de terrorisme en juillet 2013. Nicolas et Jean-Daniel B., 30 et 23 ans, se sont convertis il y a peu à l'islam et ont rejoint la Syrie quatre mois plus tôt pour combattre dans les rangs islamistes et ont posté une vidéo sur internet. L'aîné, âgé de 30 ans, y appelle au djihad et exhorte le président français François Hollande à se convertir à l'islam.
Deux autres jeunes Toulousains sont en Syrie pour combattre dans les rangs des islamistes.
Toulouse, ville ouverte au terrorisme ?
"Il émane de Toulouse un peu plus de radicaux islamiques que d'autres villes où il y a d'importantes communautés musulmanes", explique Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE. "Cela laisse à penser qu'il existe probablement dans la région de Toulouse deux ou trois centres tenus par des imams salafistes qui doivent agir sur des personnalités fragiles."
Autre enseignement pour Alain Chouet : il y a, à Toulouse, moins de réseaux criminels qu'ailleurs. "En général, quand il y a des réseaux criminels, ils sont très attentifs à ce qu'il n'y ait pas de dérive vers le terrorisme", les peines encourues étant bien plus sévères.
L'ex-maire PS avait-il collaboré - ou non - avec les services anti-terroristes ?
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