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mardi 31 décembre 2019

Sans attendre ses voeux, des députés LREM pointent Macron

Macron ne fait plus l'unanimité dans la majorité présidentielle hétéroclite

Dans une tribune, seize députés de la majorité demandent des clarifications sur son projet flou de réforme des retraites

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Pas de retraite universelle par points pour tous
A quelques heures de la fin de l’année 2019, la contestation pourrait se durcir dans l’Hexagone, alors que la CGT appelle au "blocage total" des raffineries en métropole. Dans un document qu’a pu se procurer BFMTV, mais qui n'est pas encore publié, seize députés de la majorité exigent du président qu'il entendent la révolte populaire et réagissent vite sur la réforme des retraites. 

Ils demandent que "la réforme des retraites soit clarifiée tant dans son contenu que dans son objectif". 
Parmi eux, quinze députés LREM, ainsi que Matthieu Orphelin, ex-député du parti qui a quitté le groupe présidentiel et rejoint le groupe Libertés et Territoires présidé par Philippe Vigier, mais qui continue de siéger dans les rangs de la majorité.

Ils dénoncent un point en particulier : l’âge pivot. 
"L’âge pivot serait injuste socialement, écrivent également les parlementaires, identifiés comme appartenant à l'aile gauche du parti présidentiel. Plusieurs d'entre eux font également partie du collectif social-démocrate né à l'intérieur de LREM au début de l'été 2019, comme Delphine Bagarry - parmi les fondateurs qui voulaient "consolider les dispositifs de protection avant de libérer les potentiels" et ainsi inverser la stratégie d'Emmanuel Macron" -Martine Wonner, Jean-François Cesarini ou encore Stella Dupont, rejoints par les députés Albane Gaillot et Jean-François Mbaye. Le CSD n'est ni "frondeur", encore moins "godillot", avait prévenu Jean-François Cesarini.

Des solutions alternatives à l'âge pivot existent, faisons vivre le dialogue afin de parvenir à un consensus viable pour tous et ainsi mener à bien cette réforme importante", lancent-ils à Emmanuel Macron. 
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Les signataires demandent donc au président de mettre de l’eau dans son vin, d’autant qu’ils estiment la réforme des retraites nécessaire. "L'âge pivot à 64 ans pour tous n'est pas l'alpha et l'oméga pour financer le système des retraites, il y a des alternatives. On est tous pour une réforme à point et universelle; il n'y a personne qui dit 'restons dans les régimes spéciaux, restons au système actuel’ ", avance Jean-François Cesarini, député du Vaucluse (photo ci-dessus).
"Par contre, travailler plus encore une fois, il ne faut pas que ce soit uniforme mais que ça prenne en compte les parcours personnels de chacun et donc moduler cet âge d'équilibre suivant la pénibilité", a conclu Cesarini.

Macron intransigeant

Mais "travailler plus ne doit pas se faire au détriment des « parcours personnels de chacun", estime le député, raison pour laquelle il est nécessaire de moduler l’âge d’équilibre suivant la pénibilité. A la veille du Nouvel An, lors de ses vœux à la Nation, Macron persistera à se déclarer intransigeant et devrait tenir bon sur les grandes lignes de sa réforme, se retranchant derrière Edouard Philippe chargé de prendre les coups.

Le président devrait continuer à aligner les mots pour réaffirmer son "ambition forte" pour une réforme des retraites qui, selon lui, "corrige de nombreuses inégalités" tout en se montrant "ouvert au dialogue" : un "en même temps" qui ne trompe personne et irrite sa majorité comme tout le pays. 

Il devrait aussi appeler ses contradicteurs à "l’apaisement et non à l’affrontement", ce qu'il se refuse à pratiquer pour lui-même. Très attendue des syndicats, bien que connue d'avance, cette courte allocution de moins de dix minutes pourrait relancer le mouvement dans les jours à venir. 
Tandis qu'une tribute signée par seize député de sa majorité conteste son projet, la CGT a d'ores et déjà appelé à un "blocage total" des raffineries en France à compter du 7 janvier.

Une dizaine de parlementaires de la majorité se sont entretenus lundi avec le leader de la CFDT.

En catimini, à quelques pas de l'Assemblée nationale, cette initiative n'a pas été appréciée de Matignon, ni de Gilles Le Gendre, patron des députés, ni de Stanislas Guerini, patron tout aussi impuissant du mouvement présidentiel.
En rencontrant lundi Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, ces députés situés à l'aile gauche de la majorité ont tenter, là où le pouvoir a échoué, de renouer le contact avec celui qui, pensent-ils, détient la clé du déblocage du conflit entre le gouvernement et de l'unité des syndicats contre la réforme Macron des retraites.

Selon les informations du Figaro et du Parisien, l'entretien s'est déroulé sur invitation lancée à la suite des annonces d'Edouard Philippe sur le projet de loi à venir. Y ont participé des élus du "collectif social-démocrate" du groupe LREM, dont leur animateur, le député du Vaucluse Jean-François Cesarini.


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