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mercredi 25 décembre 2019

Retraites: réforme du siècle qui fait pschitt !

Réforme Macron des retraites, rien de plus que le passage de régimes spéciaux à des régimes spécifiques

La dette française vient de franchir la barre des 100% du PIB du pays



Arnaque au pneu crevé




Nicolas Beytout tire le signal d'alarme.
"Il n’y a "aucune chance" que la tendance s’inverse. Quant à la réforme des retraites et l'instauration d'un "âge pivot" - mieux nommé "âge d'équilibre" budgétaire, et d'ajustement des pensions de retraite en fonction de la dette -  "ce qu’on voit se dessiner aura plutôt pour effet d’alourdir l’addition". C’est notamment le cas à la SNCF et à la RATP.


La fixation d'un "âge d'équilibre" de départ à la retraite est clairement une mesure budgétaire

Edouard Philippe présente la mesure comme "un progrès social", alors que l’objectif affiché est clair : "diminuer le temps passé à la retraite" avec un âge de départ à taux plein qui ne cessera de s’allonger.

L’âge "d’équilibre" - le terme a d'ailleurs disparu des éléments de langage dispensés par la macronie - c’est le point de crispation entre gouvernement et syndicats, depuis qu'Edouard Philippe a soulevé un coin du voile sur le projet Macron des retraites dont il a été chargé de la présentation. Le premier ministre indiquait alors :"Nous devons inciter les Français à travailler plus longtemps. Le gouvernement compte donc […] instaurer, au-dessus de l’âge légal [maintenu à 62 ans], un “âge d’équilibre”, avec un système de bonus-malus." Un système "universel" par points sous-tendait qu'il serait équitable, mais il se révèle fallacieux désormais: il y aura des gagnants (déjà Macron a lâché du lest en faveur des militaires et policiers et Blanquer a pris des engagements auprès des enseignants°) et des perdants, tous les autres.
Concrètement, le gouvernement adjoint à la mise en place de son système de retraite universel - avec un régime par points et la suppression des régimes spéciaux - la création d’un âge "pivot" de 64 ans, qui détermine des montants de bonus, pour les uns, et de malus, pour les autres : un malus de -5 % par an (nommé 'décote' pour faire avaler la pilule) s’applique sur la pension pour tout départ anticipé, et une surcote de +5 % (bonus, récompense) pour ceux chaque année travaillée après, pour ceux qui ont les moyens physiques ou financiers de cotiser plus longtemps ou/et plus copieusement
Le gouvernement présente son projet discriminatoire comme "un progrès social" pour toutes les personnes aux "carrières heurtées" qui pourront partir dès 64 ans sans décote, même si elles n’ont pas acquis tous leurs trimestres de cotisation, mais sans surcote.

A l’inverse, quelqu’un qui aurait commencé à cotiser tôt se verrait tout de même appliquer une décote avant 64 ans, comme le dénonce Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, dans La Croix : un nombre minimum d'annuités serait requis ! "L’âge d’équilibre est totalement injuste, car il pénalise les gens qui ont commencé à travailler tôt." D'autant que commencer tôt ne signifie pas évolution harmonieuse de carrière : démarrer jeune dans la vie professionnelle signifie niveau bas de qualification et parcours non balisé, voire chaotique..

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