Mélenchon qualifie les méthodes et non pas leur auteur...

Jeudi 5 décembre, en évoquant les "méthodes de psychopathe" du préfet Didier Lallement, Jean-Luc Mélenchon a espéré que celui-ci ne fera "pas trop de bêtises" dans le maintien de l'ordre sur lequel le préfet de police de Paris imprimé sa marque.
Mélenchon a appelé les manifestants contre la réforme des retraites à être "très prudents", jugeant que le préfet Lallement "est très dangereux et organise à chaque fois qu'il y a des manifestations des chocs, des brutalités, on frappe tout le monde". Ce jeudi, bien que la mobilisation ait lieu à l'appel de partis politique et des syndicats ouvriers, lesquels disposent de services d'ordre musclés et rodés, il a néanmoins convoqué entre 7.000 et 8.000 policiers et CRS dans la capitale : c'est autant qu'il y a un an, le 8 décembre 2018, pour les Gilets Jaunes, où il y aurait eu 71 blessés à Paris, et cette contre mobilisation policière accrédite la thèse de Mélenchon.
L'élu et d'autres députés LFI s'en étaient déjà pris vivement à Didier Lallement.
C'était à l'issue d'un rassemblement de GJ qui avait été infiltré par l'ultra-gauche, le 16 novembre à Paris, et avait occasionné des violences de rue en marge de la mobilisation.
Quelques jours plus tard, le préfet de Police avait lancé à une dame en gilet jaune sous son manteau : "Eh bien, nous ne sommes pas dans le même camp." Une remarque déplacée pour un préfet de police, supposé être respectueux du devoir de réserve, compte-tenu de l'article R.434-29 du code de la Sécurité intérieure : "Le policier est tenu à l’obligation de neutralité. Il s’abstient, dans l’exercice de ses fonctions, de toute expression ou manifestation de ses convictions religieuses, politiques ou philosophiques."
"Détermination populaire" et "bonhomie" des manifestants
![]() |
Image modifiée (Twitter), publiée par Le Parisien |
Face à la "détermination populaire" et à "la bonhomie" des manifestants, et en dénonçant les "méthodes de psychopathe" du préfet nommé à Paris par Macron, Mélenchon a pointé sa volonté d' "enfermer les gens, les gazer, les bombarder, les matraquer".
Le dirigeant de la France Insoumise s'est dit "très inquiet de voir qu'il a annoncé mille casseurs à Paris". Et de railler qu'il soit "capable de les compter mais pas de les arrêter", avant de conclure que "c'est vraiment un homme extrêmement étrange".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):