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mardi 17 décembre 2019

Philippe, complice de Delevoye: Edouard savait!

Matignon nie avoir su quoi que ce soit du cumul des mandats de Delevoye

Le secrétariat général du gouvernement était informé de la situation de cumul des mandats de Jean-Paul Delevoye, affirme Le Monde


Le gouvernement croule sous les "erreurs." 
Architecte de la contestée réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye a donné sa démission au gouvernement, ce lundi 16 décembre, malgré le soutien du premier ministre qui s'est porté garant de sa "bonne foi", au risque d'attirer le soupçon sur sa personne et ses services après des révélations infamantes sur sa dissimulation de revenus sur sa déclaration d’intérêt à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

La HATVP n'est pas la seule organisation à avoir failli à sa tâche
L’ancien haut-commissaire aux retraites avait oublié de mentionner treize ou quatorze  mandats, sans que les experts de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ne décèlent la moindre anomalie. Pourtant, dans sa première déclaration remise au moment de sa nomination, Jean-Paul Delevoye n’en avait déclaré que trois. 

L’un de ses mandats cumulés apparaît contraire à la Constitution puisque l’ancien "monsieur retraite" était rémunéré pour son rôle de président d’honneur de Parallaxe, un think tank adossé à un groupe d’enseignement supérieur (IGS)

Le secrétariat général de Matignon était informé de ce  cumul dès 2017

Le journal Le Monde précise ce mardi que le SGG "avait fait l’objet d’une décision validée par Matignon, sans qu’il y en ait toutefois de trace écrite” : volonté de dissimulation ou "légèreté coupable", la même qui a conduit Delevoye à la démission, tandis que l'Edouard resterait en poste à Matignon, droit dans ses bottes crottées. 

Dans le courant de la matinée, l'AFP a reçu mission de parler au nom de Matignon  : l’entourage du grand escogriffe a chargé l'agence de presse (libre et indépendante) de transmettre son accusation : Jean-Paul Delevoye n’a  pas informé le gouvernement de son activité rémunérée.
"En même temps", Matignon assure qu’il n’y a eu "aucun manquement" pour autant. Faut-il ainsi sauver le soldat Philippe ?

La situation de l’ancien ministre aurait pourtant fait l’objet d’un "contrôle express qui s’applique désormais, par sécurité, à tous les ministres pressentis,” selon Le Monde.
Les se

Le quotidien insinue donc que le secrétariat général de Matignon, a fait de la rétention d'information 

Le secrétaire général du SGG, Marc Guillaume (depuis 2015), et Philippe ont couvert Delevoye, puisque ce conseiller d'Etat est rattaché au premier ministre. Ce haut-fonctionnaire serait d'ailleurs un "très proche du constitutionnaliste Guy Carcassonne", membre du comité directeur de l’Institut Montaigne, groupe d'influence libéral. 
"Pourtant Donc, rien ne se passe. M. Delevoye prend ses fonctions [au gouvernement, auprès d'Agnès Buzyn] en continuant d’être payé par le privé”, explique Le Monde. 

"Ma situation avait été validée en 2017, je n’ai pas pensé qu’il y aurait un problème, assure ce vieux routier de la politique, au Sénat, au gouvernement ou au CESE, comme président ! J’ai fait preuve d’un excès de confiance, il s’agissait d’activités dans le domaine de l’éducation”, explique l’ancien haut-commissaire, tout en refusant de rejeter la faute sur quiconque autre que lui-même.

Si Jean-Paul Delevoye aurait dû alerter le secrétariat général du gouvernement, ainsi que la Commission de déontologie de la fonction publique qui donne parfois des dérogations, ”à aucun moment les services de l’Etat n’ont servi de corde de rappel”, insiste vigoureusement le quotidien qui a contacté le SGG, sans succès. En clair, le service du premier ministre n'a pas fait son boulot et son chef est responsable. Mais Philippe s'accroche à son poste. Et Macron l'y maintient !

De son côté, Jean-Paul Delevoye s’est engagé à rembourser toutes les sommes perçues par l’IGS depuis septembre 2017. Décision digne et courageuse, mais qui ne le lave pas de sa faute, d'autant moins que c'est l'aveu de sa faute.
La HATVP se réunira ce mercredi pour décider de transmettre ou non le dossier de l’ancien ministre à la justice.
A-t-elle d'autre choix que de poursuivre ? Et ainsi de fragiliser l'Edouard ?

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