POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

lundi 9 décembre 2019

Déclaration d'intérêts de Delevoye: l'"oubli" qui dissimule un conflit d'intérêts avec les assureurs ?

Un "irresponsable" ou  un "dissimulateur", aux manettes de la réforme des retraites ?

Dans sa déclaration d'intérêts,
le haut-commissaire aux retraites nommé par Macron a omis de mentionner sa fonction d'administrateur dans un institut de formation de l'assurance.


La transparence selon Macron n'a encore percé...
La mémoire du  septuagénaire a des ratés: Delevoye a eu un blanc au moment d'établir sa déclaration d'intérêts, comme laisse apparaître samedi la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Celui qui nous assène des promesses et des garanties sur un projet flou de réforme des retraites a eu un trou noir de trois années sur sa fonction d'administrateur de l'institut de formation de la profession de l'assurance (IFPASS) depuis 2016. 

Notre problème avec lui n'est pas tant sa rémunération - à part des gueuletons de homard, il est bénévole - que ses liens étroits avec une profession qui est partie prenante au projet de réforme qu'il conduit cahin-caha.  Ce n'est donc pas une simple "erreur qui tombe mal" en plein mouvement contre la réforme des retraites", comme l'écrit l'AFP.  

"Ce n'est pas responsable", reconnaît celui que Macron a placé à la tête de sa réforme

Un "oubli", selon la tête de linotte en charge de nos retraites à venir.  
Le secteur des assurances "est très intéressé par la réforme" des retraites, confirme un ancien dirigeant. "La réforme des retraites ouvre des perspectives," Fin octobre, déclara au JDD le directeur général d'AG2R-La Mondiale."C'est une omission par oubli", a répondu dimanche Jean-Paul Delevoye, qui a expliqué "n'y avoir pas pensé une seconde" au moment de faire sa déclaration. "Je reconnais que ce n'est pas responsable", a-t-il confessé. Il a précisé exercer "une fonction bénévole" au sein de l'IFPASS. 
Mais "s'il y a incompatibilité" avec ses fonctions de haut commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye se dit prêt à démissionner de l'IFPASS.

Delevoye a déjà fait polémique en prônant plus d'immigration au détriment d'une politique nataliste. Le Haut-commissaire aux retraites a expliqué qu'il faudra "50 millions de population étrangère pour équilibrer la population active en Europe en 2050" en faveur de la natalité :

Les conflits d'intérêts se multiplient autour de Macron

Alors qu'en juin dernier les députés de la République en marche (LREM) votaient (contre l’avis de tous les autres partis politiques) la privatisation d’Aéroport de Paris (ADP) et de la Française des jeux (FDJ), on apprenait que, choisie pour gérer ce processus, Bank of America a  recruté Bernard Mourad, l’homme qui a financé la campagne de Macron et l’a orienté en 2008 vers une banque d’affaires où il a gagné ses premiers millions. De plus, parmi les actionnaires minoritaires qui vont toucher immédiatement des "indemnités" (anticipant une éventuelle perte 70 ans après la privatisation) et les entreprises candidates au rachat se trouvent des personnes ou des groupes envers lesquels la macronie est redevable ou qu’elle veut courtiser pour y placer ses proches. C'est ainsi que Raphaële Rabatel, l’épouse de Gilles Legendre, patron des députés En marche! devait être recrutée à la communication de la FDJ en mai 2019. Le lendemain, autre révélation : Hugh Bailey, l’ancien conseiller industriel d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, où il avait en son temps supervisé le rachat (soupçonné d'affairisme et de scandale et supprimé 1.000 emploi à GE-Belfort) de la branche énergie d’Alstom par l’Etasunien General Electric (GE) en 2015, a fait depuis 2017 une belle carrière au sein de GE France puisqu’il en est devenu le patron en avril dernier.
Dès juin 2018, une enquête fut ouverte contre Alexis Kohler pour prise illégale d'intérêts. Le parquet national financier eut vite fait de la classer sans suite : les investigations visaient les liens entre l'armateur italo-suisse et cet Alexis Kohler, qui n'était autre que le secrétaire général de l'Elysée et bras droit d'Emmanuel Macron.

Et Buzyn, la ministre de tutelle de Delevoye, n'est pas plus "responsable". Agnès Buzyn a également été victime de l'un de ces passages à vide. Cette fois, son "omission par oubli", c'est son mari, Yves Lévy, dirigeant l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Or, la ministre des Solidarités et de la Santé s'est mise en situation de conflit d'intérêts, car si son ministère ne finance pas l'INSERM (ses crédits sont attribués par la ministre de la Recherche, Frédérique Vidal, sa voisine de table en Conseil des ministres), il en est ministère de co-tutelle... politique, nuance !, et plusieurs des membres du conseil d’administration de l'Inserm y représentent le ministère de la santé.
Après sa nomination au gouvernement,  en 2017, Agnès Buzyn avait déclaré en substance - et sourire de Joconde aux lèvres - que les "liens d’intérêts" ne sont pas un problème, mais au contraire une preuve de compétence !

1 commentaire:

  1. Le doute n'est plus permis sur cette petite camarilla corrompue:leur besogne consiste à liquider toute trace de solidarité entre les habitants de notre pays.Nous devons nous y opposer résolument.

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):