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samedi 14 décembre 2019

Pécresse se déclare contre les Français qui défendent leurs retraites

Les usagers sont "pris en otage" par la grève surprise à la SNCF, selon elle

Les usagers ne sont-ils pas de futurs retraités menacés par une réforme inéquitable ?

Un train InOui à la gare Montparnasse, à Paris, le 28 octobre.Elle se dit modérée, mais Valérie Pécresse estime sans nuances que la grève surprise à la SNCF est une prise d'otage. Catastrophiste, la présidente de la région Ile-de-France l'a affirmé sur Twitter : "Je déplore le mouvement social sans préavis des cheminots de (la) SNCF : il plonge dans la détresse des centaines de milliers de voyageurs sur les lignes RER et de trains, car personne n'a pu anticiper cette galère.

Désinformation par des pros de la manipulation de l'opinion.
Les propos, ré-exploités, de Valérie Pécresse datent d'octobre dernier... La vidéo proposée par l'AFP  - pour preuve du mécontentement des usagers qui n'auraient pas été "prévenus à l'avance" (sic) -  concerne une perturbation crée par un... accident en Champagne-Ardennes:

Des conducteurs ont en effet fait valoir alors leur droit de retrait, après qu'un train a percuté un convoi exceptionnel près de Charleville-Mézières, dans les Ardennes. Le conducteur a dû gérer seul l'incident, qui a fait onze blessés légers, faute d'autres agents à bord et notamment de contrôleurs, ce que dénonce la CGT Cheminots, qui estime que la sécurité ne peut pas être assurée dans ces conditions.
Orange-Actualités ressort cette information AFP ancienne en Une de sa page d'accueil d'aujourd'hui ! 

Une infox ("fake-news", pour la presse étrangère à la langue française), puisque, préventivement, dès le mercredi 27 novembre, le patron de la SNCF a fermé la vente les billets du 5 au 8 décembre. Les billets TGV inOui, Ouigo et Intercités sont fermés à la vente pour les journées du 5 au 8 décembre, a fait savoir la société - qui ne recrute plus de cheminots au statut et confrontée à la concurrence tous azimuts - dirigée - pour 450.000 euros bruts par an - par Jean-Pierre Farandou, un ingénieur des mines de 62 ans, homme du sérail qui a fait l’essentiel de sa carrière à la SNCF. "Sa trajectoire a de quoi rassurer le peuple SNCF et ses représentants, secoués doublement par les transformations de leur secteur et par la réforme des retraites," assurait, en septembre dernier, Le Monde, toujours aussi bon juge.
"Les organisations représentatives se sont lancées dans des préavis [de grève] à partir du 5. On s’attend à un mouvement qui sera suivi. Donc, (…) nous prenons quelques précautions", a commenté le nouveau patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, en marge d’une visite du secrétaire d’Etat aux transports Jean-Baptiste Djebbari mercredi soir à Asnières (Hauts-de-Seine).
Autre mensonge, sur des faits bien actuels, cette fois. Sur les sites de réservation, les trains sont affichés complets, comme ils l’avaient été, par exemple, avant la grande grève des cheminots du printemps 2018. Farandou a mis en avant une "mesure de précaution": la SNCF veut permettre aux clients qui ont déjà un billet de monter plus facilement dans un autre train si le leur est annulé, s'est-il justifié.



Les voyageurs ne peuvent pas être ainsi pris en otage, 
mais la présidente de région peut être démagogue

La présidente de région fait-elle sa promotion ou est-elle instrumentalisée par Orange avec AFP-Services ?

"
Valérie Pécresse a pris la défense des usagers des transports d'Ile-de-France, "les grands oubliés de la SNCF", et a demandé qu'ils bénéficient eux-aussi du fonds d'indemnisation créé par la SNCF", indique Orange, ce 14 décembre 2019. 

Dans un autre tweet, Pécresse précise maintenant que le service SNCF non assuré ce jour ne sera "pas payé par Ile-de-France Mobilités" et demande de "mettre en place dans le prochain contrat SNCF/IDF-Mobilités un remboursement automatique des voyageurs en cas de service non fait !".

Autorité organisatrice de transports, ex-STIF, au temps du socialiste Jean-Paul Huchon, son prédécesseur, 
IDF-Mobilités verse environ 3 milliards d'euros par an à la SNCF. Et Pécresse ne veut pas payer le prorata de cette contribution pour le service non assuré ce jeudi, précise-t-on dans l'entourage de la présidente d'Ile-de-France, soutien, en 2016, d'Alain Juppé lors de la primaire présidentielle des Républicains et, en 2018, du gouvernement Philippe lors de la réforme du statut des cheminots de la SNCF.

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