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dimanche 15 décembre 2019

Le Drian ne cesse de mépriser la Justice en Irak

Le ministre socialiste de Macron condamne sans relâche la justice irakienne 

Les djihadistes français - mais aussi étrangers ! -, détenus par les Kurdes de Syrie, ne pourront pas être jugés en Irak, décrète Le Drian


Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian
et Marielle de Sarnez, voilée,
en visite au Kurdistan irakien, le 15 janvier 2019 


Si les pays qu'ils ont trahis ne veulent pas les reprendre, leur sort relèvera du processus de réglement politique en Syrie sous l'égide de l'ONU, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie française et mauvais génie de la paix au Moyen-Orient.

Le Drian tente de créer un "régime spécial" en faveur des terroristes islamistes, combattants de Daech.
"Nous avons pensé qu'il était possible d'ouvrir un dispositif juridictionnel spécifique en relation avec les autorités irakiennes", a déclaré Jean-Yves Le Drian, favorable à une "juridiction d'exception", lors de l'émission "Questions politiques" sur la radio France Inter. 
Le socialiste voudrait donner une valeur positive (humaniste ?) à une instance à caractère dérogatoire au droit, évoquant jusqu'ici certaines juridictions à caractère politique du passé, comme les tribunaux de l'Inquisition, les sections spéciales en France, pendant la Seconde Guerre mondiale, ou des tribunaux militaires.

Le ministre français des Affaires étrangères s'était rendu à Badgad le 17 octobre pour discuter avec les autorités irakiennes de la mise en place d'un tel dispositif afin de juger des djihadistes étrangers, dont 60 Français.
"Aujourd'hui vu la situation en Irak, cette hypothèse n'est pas réalisable à court terme", a-t-il concédé, en référence à la révolte qui secoue ce pays et qui a conduit à la démission du premier ministre chiite Adel Abdel Mahdi, le 29 novembre dernier. 
Cet ancien exilé en France (1969) - qui fut militant communiste à tendance maoïste et dont les quatre enfants sont citoyens français - plaide depuis juin 2009 pour faire reconnaître les crimes orchestrés à l'encontre du peuple irakien comme des crimes contre l'humanité. L'exécutif irakien est partagé entre trois personnalités : le président Barham Salih, qui est kurde, le Premier ministre (Adel Abdel-Mahdi, jusqu'au 1er décembre 2019), chiite, et le président du parlement, sunnite.

"Eh bien, à moyen terme, il faudra que ce soit réglé dans le cadre du règlement politique global qui a commencé tout doucement à Genève depuis la mise en œuvre du Comité consultatif destiné à modifier la Constitution syrienne pour aboutir à une feuille de route de paix dans ce pays", insiste Jean-Yves Le Drian, 72 ans, dont le fils, Thomas, a fait sa pelote dans l'une des filiales de la Caisse des dépôts comme conseiller (!) de Jean-Pierre Jouyet, alors que ce proche de papa Le Drian en était le directeur (2012-2014), et avant d'être nommé secrétaire général de la présidence de la République, par François Hollande (2014-2017), qui fit du père franc-maçon (GOF) de Thomas son ministre de la Défense (2012-2017).

Avec Le Drian, François Hollande a lancé de nombreuses opérations militaires, ce qui en fait le président le plus guerrier de la Ve République. 
Outre l'opération Serval au Mali (janvier 2013) et l'opération Sangaris en Centrafrique (décembre 2013), il faut citer l'opération Chammal en Irak (septembre 2014) qui sera étendue à la Syrie en 2015, cette dernière, en Irak et en Syrie, étant de la responsabilité de Le Drian.
Le 19 septembre 2014, ont lieu les premiers bombardements français sur l'Irak. La France répond militairement à la demande du gouvernement légitime irakien contre le groupe terroriste. "Daech a commis au cours de ces derniers mois des massacres, des crimes que l'on peut qualifier de génocide, de purification ethnique et religieuse à l'encontre de milliers de citoyens", déclara le président irakien Fouad Massoum, le 15 septembre 2014. A cette époque, la France ne veut en revanche pas viser les djihadistes en Syrie pour ne pas favoriser militairement le président syrien Bachar el-Assad, dont la chute reste un objectif diplomatique, au détriment des populations civiles. Composée principalement d'avions de chasse Rafale et Mirage, l'intervention mobilise jusqu'à 1200 militaires. Le 23 février 2015, la France de Hollande et Le Drian engagea dans la coalition le porte-avions Charles de Gaulle.
Irak et Syrie confondues et à la date de janvier 2017, la France a réalisé plus de 5.700 sorties aériennes, 1;000 frappes et détruit plus de 1.700 objectifs en Irak ou en Syrie, depuis son engagement dans la coalition internationale en septembre 2014,. Selon Le Monde, les frappes aériennes françaises ont tué 2.500 combattants de l'EI sur les 50.000 tués par l'ensemble de la coalition. Le Monde ne mentionne pas de "dommages collatéraux". La France n'est-elle donc pas visée par les accusations de "crimes contre l'humanité" formulées par l'ex-premier ministre irakien ?
En vue de prochaines élections, le Comité constitutionnel syrien, chargé de réformer la Constitution de 2012, a été inauguré le 30 octobre à l'ONU à Genève, en présence de 150 personnes représentant, à parts égales, le gouvernement de Damas, l'opposition et la société civile syrienne.

Environ 12.000 djihadistes, en grande majorité irakiens et syriens, sont détenus par les Kurdes... syriens.
"Au moment du règlement politique, inévitablement la question de leur jugement sera posée", a martelé le ministre français, faisant l'amalgame entre les "revenants" français aux mains de l'Irak, comme de la Syrie, dont il doute de l'équité des justices respectives.

D'ici là, "l'ensemble de ces groupes sont dans des lieux sécurisés en Syrie par les Forces démocratique syriennes (FDS, à majorité kurde) et par des éléments américains, et nous y contribuons à notre manière pour faire en sorte que ce soit complètement sécurisé sur la durée", a-t-il jugé sans plus de précisions.

En novembre, Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU avait estimé que la question des membres étrangers du groupe djihadiste Etat islamique (EI) capturés en Syrie était une "responsabilité commune internationale" et qu'on ne peut pas demander à "l'Irak ou la Syrie de résoudre le problème pour tout le monde".

Le Drian a rappelé la position intangible de la France concernant le sort de ses ressortissants membres de l'EI - leur jugement sur le théâtre où ils ont combattu - et a fait valoir qu'elle était partagée, selon lui, par "nombre de" pays européens.
"Les combattants français, les combattantes françaises doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes", a-t-il décidé. "C'est vrai pour notre position, mais c'est vrai pour la position des autres Européens", a-t-il insisté, visiblement préoccupé par son isolement.
Le ministre a par ailleurs souligné que Daech n'est pas mort et a insinué sur son éventuel lien avec les troubles politiques actuels en Irak. 
"Daech (acronyme arabe de l'EI) existe de manière clandestine en Irak d'où les interrogations sur la situation instable qui existe aujourd'hui dans ce pays", a-t-il pointé. Son acharnement contre l'Irak est-il en lien avec ses accusations de génocide visant la France sous Hollande ?
Lors de sa visite au Kurdistan irakien en janvier dernier, le chef de la diplomatie française avait annoncé un prêt d’un... milliard d’euros sur quatre ans à Bagdad.

Quand Marielle de Sarnez fut présidente MoDem de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale,
la centriste, alliée de Macron - dont elle fut ministre avant d'être poussée à la démission par l'affaire d'emplois fictifs au Parlement européen -  bloqua un projet de commission d’enquête parlementaire sur les ventes d'armes françaises à des pays engagés dans la guerre du Yémen, un pays sur lequel l'Arabie saoudite assume depuis 2015 un blocus qui empêche l'importation de produits alimentaires, déclenchant la plus grande crise humanitaire du moment.

2 commentaires:

  1. Vous êtes sûrs ? C'est pas plutôt Alice Sapritch aux côtés de Le Drian ?

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  2. Sapritch était marrante, elle au moins!

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