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lundi 30 décembre 2019

Explosion de la rue de Trévise: la ville de Paris, mise en cause

Des experts relèvent des "manquements" de la ville de Paris et d'une entreprise

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L'explosion de janvier 2018 rue de Trévise à Paris est due à la "rupture d'une canalisation de gaz," selon une expertise commandée par des juges d'instruction. Elle établi qu'elle est liée à des "manquements" de la ville de Paris et d'une entreprise de travaux publics, a indiqué ce lundi le procureur de Paris.

En revanche, "les installations de gaz GRDF desservant l'immeuble n'appellent 'aucune remarque' des experts quant au respect des dispositions réglementaires en vigueur au moment des faits", souligne le procureur Rémy Heitz dans un communiqué.

Le collège de quatre experts mandatés par les magistrats du pôle accidents collectifs du tribunal de Paris a établi que l'explosion, qui a fait quatre morts et 66 blessés le 12 janvier dernier au matin, avait été provoquée par "une accumulation de gaz naturel du réseau GRDF, consécutive à la rupture d'une canalisation de gaz, ayant pour cause principale un affaissement du sol sous le trottoir devant le porche de l'immeuble situé 6 rue de Trévise".
Or, "si la cause de l'affaissement du trottoir avait été recherchée et si sa réfection avait été correctement réalisée, cette explosion aurait pu être évitée", estime ce rapport provisoire, remis aux juges le 18 décembre.

En effet, les services de la voirie de la ville de Paris et cette entreprise - dont le nom n'est pas cité par le procureur - "ont considéré que l'affaissement du trottoir devant la porte cochère de l'immeuble était un petit affaissement et l'ont traité en tant que tel".

"N'ayant pas cherché à en connaître la cause, ils n'ont procédé qu'à des travaux de surface pour rétablir l'horizontalité du trottoir alors que des travaux en profondeur s'imposaient et que l'entreprise avait connaissance d'une canalisation de gaz sous le trottoir à cet emplacement".

Cet affaissement s'explique en fait "par un écoulement d'eau du fait de la défectuosité d'un collecteur d'eaux usées installé au sous-sol de l'immeuble, constatée par le syndic à la fin de l'année 2015," selon les experts

A cet égard, les experts ont aussi pointé "un manque de réactivité" du syndic, qui a pris du retard dans la réalisation des travaux de réfection du collecteur, "intervenus en septembre 2017" seulement, ce qui a "pu contribuer à la survenance du sinistre".

Cette explosion survenue dans le quartier du Faubourg-Montmartre, Paris 9e, aura fait
moins de bruit dans la presse que l'affaissement d'un immeuble à Marseille en novembre 2018, rue d'Aubagne.

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