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vendredi 20 décembre 2019

Primaire démocrate: les petites méthodes des candidats contre Trump

Le Trump-bashing des candidats de la gauche américaine sur le thème de l'argent en politique

Le débat de la primaire démocrate par en vrille

25 personnes ont déclaré leur candidature aux primaires démocrates.
Les candidats de la primaire démocrate
Les candidats invités au sixième débat de la primaire démocrate américaine n'était d'accord jeudi que sur un anti-Trumpisme commun: ils se sont vivement affrontés sur la question de l'argent dans la politique, lors d'échanges qui ont permis à certains frondeurs d'émerger.

Les Mr Clean ne manquent pas à gauche. 
"Nous devons restaurer l'intégrité de la présidence" après le mandat de Donald Trump a assuré l'ancien vice-président Joe Biden, qui mène la course à l'investiture. Candidat poissard, il avait été choisi par Barack Obama pour être son candidat à la vice-présidence des Etats-Unis à l'élection de 2008, malgré deux échecs aux primaires démocrates de 1988, puis de 2008, mais compte néanmoins réussir seul en novembre prochain, fût-ce en usant de démagogie.

"Mon travail est d'expliquer pourquoi il ne mérite pas d'être président des Etats-Unis quatre ans de plus", a estimé, entouré de ses six rivaux sélectionnés pour ce débat, parmi lesquels deux femmes, celui qui, à 77 ans, aspire à devenir le concurrent de Trump, 73 ans, déjà tombeur d'Hillary Clinton.

Alors qu'il est aujourd'hui reproché au président élu d'avoir demandé à un pays tiers d'interférer à son profit dans la campagne électorale américaine, le milliardaire républicain a été mis en accusation mercredi par la Chambre des représentants, dominée par les démocrates, pour avoir appelé l'Ukraine à ouvrir des enquêtes anti-corruption contre Joe Biden et son fils Hunter. Celui-ci a en effet siégé au conseil d'administration d'une des plus importantes compagnies gazières ukrainiennesBurisma, ce qui, en matière de corruption, suscite des controverses en lien notamment avec la fonction de son père... Son fils aîné a servi durant la guerre en Irak de 2003.,  

Les vertueux revanchards démocrates font pleuvoir les insultes.
Trump est "un menteur pathologique", insulte Biden, tandis que le démocrate socialiste (extrême gauche américaine) Bernie Sanders, 78 ans, battu  par Hillary Clinton à la primaire de 2016, accuse de surcroît son gouvernement d'être "le plus corrompu de l'histoire moderne" américaine
La sénatrice du Massachusetts, Elizabeth Warren, une universitaire et oratrice de 70 ans, assure que le président américain cultive ses loyautés à coups de "réductions d'impôts et de postes d'ambassadeurs", tandis que, dans le même registre, la sénatrice du Minnesota, 59 ans, Amy Klobuchar, d'origine slovène, renchérit : "On vaincra la corruption en gagnant cette élection".

Ces trois candidats siègent au Sénat et, bizarrement, devrait devraient néanmoins juger en janvier Donald Trump pour abus de pouvoir et entrave au Congrès. Mais, soutenu par la majorité républicaine à la chambre haute, le milliardaire devrait être acquitté. 

"Qu'importe ce qu'il se passe au Sénat, c'est à nous" d'agir pour battre le milliardaire (!) le 3 novembre 2020, a affirmé Pete Buttigieg, jeune maire (37 ans, né d'un père maltais) de l'Indiana, ancien Marine en Afghanistan et premier candidat homosexuel à la présidence.

"On doit cesser d'être obsédés par l'impeachment," procédure de destitution, contre Trump, déclare toutefois Andrew Yanghomme d'affaires d'origine taïwanaise, 44 ans, et seule voix nettement discordante chez les Démocrates.

La soirée a aussi été marquée par de vifs échanges, principalement dirigés contre Pete Buttigieg. 
Cinquième, ou quatrième, dans les intentions de vote, il reste une menace pour ses adversaires, car il est en tête dans les sondages de l'Iowa. Cet Etat clé ouvrira le 3 février la saison de la primaire et donnera le ton pour la suite.
"Des milliardaires dans des caves à vin ne devraient pas choisir le prochain président", a fustigé Mme Warren en référence à une récente collecte de fonds de M. Buttigieg dans une cave viticole.
"Voilà bien le problème de décerner des tests de pureté qu'on serait bien soi-même incapable d'obtenir" en ayant eu par le passé recours à de riches donateurs, a-t-il rétorqué, en référence à la fortune de Mme Warren.
Le radical Bernie Sanders a pour sa part raillé en notant que Buttigieg a "seulement 39 milliardaires" parmi ses donateurs, contre 44 pour Joe Biden.
Amy Klobuchar a ironisé sur le manque d'expérience au niveau national de Pete Buttigieg, le jeune (37 ans) maire de South Bend, premier candidat homosexuel ayant de réelles chances dans la course à la Maison Blanche.

M. Sanders et Mme Warren chassent sur les mêmes terres progressistes.
Avec un programme très à gauche, ils sont populaires parmi les jeunes et les femmes, mais repoussent les électeurs modérés. 

La centriste Amy Klobuchar reste loin derrière les quatre principaux candidats mais a tiré son épingle du jeu, comme le milliardaire Tom Steyer, milliardaire en dollars, 62 ans, l'un des principaux donateurs américains en faveur de l'environnement, de la justice sociale, de la santé et des droits des immigrés ou Andrew Yang.

"Il nous faut prendre chaque occasion de présenter une vision nouvelle, positive pour le pays, une nouvelle voie pour aider à le (Donald Trump) battre en 2020 parce que, ne vous y trompez pas, il sera sur les bulletins de vote", a mis en garde ce dernier, jeune fondateur de Venture for America dont la mission est de "revitaliser les villes et les communautés américaines grâce à l'entrepreneuriat" en formant de jeunes diplômés et de jeunes professionnels à travailler pour des startups dans des villes émergentes à travers les Etats-Unis. Il devait créer 100. 000 emplois entre 2011 et 2025, mais en est à 4.000.

A 77 ans, Joe Biden a tenté de rassurer ses partisans sur son état de forme. Mais en évoquant d'une façon jugée maladroite sa longue lutte personnelle contre le bégaiement, il a été moqué sur les réseaux sociaux, notamment par l'ex-porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders qui a dû finalement supprimer son tweet.

Mais il a refusé de s'engager à exercer un second mandat - il aurait alors 82 ans - s'il était élu en 2020. "Je n'ai pas encore été élu pour un premier mandat", a-t-il ironisé.

Le débat s'est aussi déroulé dans l'ombre du milliardaire centriste Michael Bloomberg (5,1%). Il se concentre sur la quinzaine d'Etats qui voteront début mars.

Donald Trump a moqué "un débat morne et pessimiste". 
Dans un communiqué, milliardaire républicain face à d'autres candidats milliardaires, mais démocrates, Trump estime qu'"aucun de ces personnages n'a une chance" de le battre.

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