Les terroristes islamistes marquent dans l’ouest du Niger la visite du président français
L'embuscade date du mercredi 25 décembre
Durant sa visite-éclair, après deux jours de visite en Côte d'Ivoire, samedi et dimanche, le chef de l’Etat a appelé à s’opposer au sentiment anti-français qui monte dans la région et à clarifier les objectifs des Africains dans la guerre contre les djihadistes. Avant de rentrer en France pour les fêtes de Noël et travailler au Fort de Brégançon où Marianne lui offre des vacances avec la famille de sa femme, Macron a fait halte lundi au Niger, à .000 km de là, dans le Sahel. Un passage express résolument militaire dans ce pays situé au cœur de la zone d'intervention de l'opération Barkhane, où se trouve une base aérienne française dotée depuis peu de plusieurs drones de combat.
Il a participé à une cérémonie d'hommage aux 71 soldats nigériens morts dans l'attaque de leur camp d'Inatès, le 10 décembre, soit deux semaines après le crash de deux hélicoptères français, au Mali, où treize militaires ont été tués. Il s’agit de la pire attaque depuis le regain des offensives djihadistes en 2015 dans ce pays sahélien pauvre, revendiquée par les islamistes de Daesh.
Le président s'est aussi longuement entretenu avec son homologue, le Nigérien Mahamadou Issoufou pour préparer le sommet qui se tiendra à Pau (Pyrénées-Atlantiques) le 13 janvier.
Le Français a exhorté les dirigeants des cinq pays du Sahel où opère la force Barkhane (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) à exprimer plus fermement leur soutien à cette opération qui mobilise 4.500 soldats.
"Je vois des mouvements d'opposition, des groupes qui dénoncent la présence française comme une présence impérialiste néocoloniale, a admis Macron à Niamey. Et de déplorer : Je vois dans trop de pays prospérer sans condamnation politique claire des sentiments anti-français.
Avant de menacer : Je ne peux pas accepter d'envoyer nos soldats sur le terrain dans les pays où cette demande (de présence française) n'est pas clairement assumée".
Avant de menacer : Je ne peux pas accepter d'envoyer nos soldats sur le terrain dans les pays où cette demande (de présence française) n'est pas clairement assumée".
Hors caméras et sans confirmation par aucun témoin, Macron aurait renié ses propos de la veille
Désireux d'apaiser l'indignation provoquée en France par sa sortie en Côte d'Ivoire, estimant que la colonisation serait "une faute de la République", il.se serait agacé "en même temps" des critiques africaines : "C'est tellement facile de dire que l'armée française est une armée coloniale. Je ne veux pas ça pour nos soldats dans les pays où on est. Je ne peux pas les envoyer au charbon dans ces conditions. Je veux des engagements."
De son côté, le président nigérien a annoncé que les pays du Sahel et la France lanceront lors du sommet de Pau "un appel à la solidarité internationale pour que le Sahel et la France ne soient pas seuls dans ce combat, afin qu'on puisse mettre en place la coalition internationale la plus large possible".
Dans ce contexte d'incompréhensions, quatorze militaires nigériens ont été tués le jour de Noël au cours d’une attaque dans la région de Tillabéri, dans l’ouest du Niger, a fait savoir, jeudi 26 décembre, le ministère de l’intérieur nigérien. "Un convoi composé d’éléments de la gendarmerie et de la garde nationale escortant des équipes chargées de l’enrôlement électoral dans la commune de Sanam a été victime d’une embuscade tendue par des terroristes lourdement armés", selon le communiqué des autorités.
"A l’issue d’une bataille acharnée, plusieurs morts et blessés ont été enregistrés. Côté ami : sept gendarmes et sept gardes sont décédés. Un garde est porté disparu". "L’ennemi, quant à lui, a subi de nombreuses pertes", assure le ministère, sans préciser leur ampleur.
Selon le ministère de l’Intérieur nigérien, l’équipe des agents d’enrôlement "a été sécurisée et a regagné Sanam en bonne santé". Cette équipe opérait pour le compte de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui doit organiser des élections générales – présidentielle et législatives – à la fin de 2020.
Macron a déjà passé un Noël au Niger, son premier comme président, en 2017:
L'enfant gâté a-t-il su partager le gâteau équitablement ? |
Après s'être régalés d'un "pâté en croûte Elysée veau-foie gras" et d'une "volaille des Hautes-Pyrénées rôtie aux morilles" accompagnée de gratin dauphinois, les soldats et le chef de l'Etat ont partagé un énorme gâteau d'anniversaire bleu-blanc-rouge pour fêter, avec un peu de retard, les 40 ans d'Emmanuel Macron.
"En venant cette année à Abidjan, j’ai souhaité mettre à l’honneur les forces prépositionnées et marquer l’importance de la contribution des Forces françaises en Côte d’Ivoire au succès de la coopération et des opérations dans la région" a déclaré le président sur sa page Facebook. Mais que serait Noël sans un dîner de fête aux armées.
Las! Qu'avait-il au menu? Le même qu'il y a deux an... Cette année, Macron a offert aux soldats un dîner de gala sans homard mais sans surprise non plus: pâté en croûte au foie gras, volaille des landes aux morilles et d'un gratin dauphinois, puis plateau de fromages des régions de France et gâteau au chocolat et clémentine de Corse.
Tout le Sahel – en particulier le Mali, le Niger et le Burkina –, est désormais visé par les assauts de plus en plus audacieux de groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales et de la présence de 4.500 militaires français de la force antiterroriste Barkhane et ses drones américains de combat.
Le Burkina Faso observait jeudi son deuxième jour de deuil national après une attaque djihadiste qui a fait 42 morts dans le nord du pays, la plus meurtrière depuis cinq ans.
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