"Je pense que l'âge pivot n'a rien à voir avec cette réforme", objecte le député LREM Lionel Causse
Lionel Causse, "ambassadeur de la réforme des retraites" pour la majorité présidentielle, se déclare personnellement opposé à l'"âge pivot".
"Je suis opposé à l'âge pivot parce que je pense que quand on est partis pour remplacer les trimestres par un système à points, il n'y a plus cette notion de durée, a estimé vendredi ce député La République en marche des Landes, sur franceinfo.
L'âge pivot ne peut s'inscrire dans un système à points, insiste-t-il. "Quelqu'un à la retraite à 62, 63 ans, s'il continue une activité professionnelle aujourd'hui, il n'acquiert pas de nouveaux droits."
Demain, on a fait la proposition avec Jean-Paul Delevoye pour qu'il ait de nouveaux droits, c'est-à-dire faire évoluer sa retraite progressivement.
"Il faut laisser la plage entre 62 et 67 ans pour le régime général, recommande l'ex-socialiste, avec la possibilité de partir plus tôt pour tout ce qui est régalien, carrières longues et certains métiers, et que chacun détermine quand est-ce qu'il pourra partir." "Gardons l'âge pivot uniquement pour le minimum contributif, c'est-à-dire ces fameux 1.000 euros", conclut Lionel Causse.
Ce député est au nombre des frondeurs LREM qui ont refusé de voter la validation par la France du CETA, accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, approuvé mardi 23 juillet, par l'Assemblée nationale à une majorité moins large que prévu, 265 voix pour, 211 contre et 77 abstentions (en tenant compte des corrections de vote).
Le courant a été coupé par la CGT à l'hôpital de Dax, a aussi assuré le même député Causse (LREM)
Ce vendredi matin sur franceinfo, il a encore précisé que c'était "il y a quinze jours". La CGT demande un démenti de sa part, mais le député maintient que "ce n'est pas une fake news".
Interrogé sur le rétablissement du courant par la CGT Mines Energie pour des foyers privés d'électricité, le député Lionel Causse (LREM) a assuré que c'est "nettement mieux que de couper le courant comme ils l'ont fait à l'hôpital de Dax il y a quinze jours".
Interrogé sur le rétablissement du courant par la CGT Mines Energie pour des foyers privés d'électricité, le député Lionel Causse (LREM) a assuré que c'est "nettement mieux que de couper le courant comme ils l'ont fait à l'hôpital de Dax il y a quinze jours".
La direction de l'hôpital de Dax assure qu'à cette heure, elle n'a trouvée aucune trace de coupure ces quinze derniers jours. La CGT de l'hôpital assure également ne pas avoir connaissance d'une coupure concernant l'hôpital de Dax ces derniers jours. Pourtant sur franceinfo, vendredi matin, Lionel Causse évoque même "des examens qui ont été reportés parce que les gens ne voulaient pas prendre la responsabilité de démarrer certaines opérations".
La CGT exige un démenti.
Le soir du vendredi 27 Lionel Causse assure au micro de France Bleu Gascogne qu'il faisait référence à un événement d'il y a deux ans. "Ce n'est pas une fake news, puisque ça datait de 2017, juge cette recrue de Macron. Si les gens ont compris que c'était cette année, effectivement je m'en excuse." Encore faudrait-il que les personnes mises en cause acceptent de lui excuser ses mensonges... Comme tout macronien qui se respecte - mais prend en revanche les Français pour des billes, à l'instar de leur chef à l'Elysée - la faute revient aux Français qui ne comprennent décidément rien.
De nombreux internautes ont partagé un article datant du 26 décembre 2017. Une action de la CGT Mines Energie avait privé 13.000 foyers d'électricité sur l'agglomération et provoqué des coupures dans un établissement gériatrique de l'hôpital de Dax il y a deux ans. Le 14 décembre, la CGT avait en effet appelé les salariés à une journée d'action pour la hausse du pouvoir d'achat, entraînant des coupures ciblées. L'hôpital de Dax a porté plainte pour mise en danger de la vie d'autrui.
L'article de 2017 sur ce dépôt de plainte a été partagé plusieurs dizaines de fois sur les réseaux sociaux comme s'il concernait une coupure liée au mouvement de 2019 contre la réforme des retraites. A l'époque, le syndicat agissait dans le cadre d'une journée d'action pour la hausse du pouvoir d'achat.
Les propos du député sont diffamatoires.
"Je pense que c'est grave vis-à-vis des patients qui peuvent être inquiétés," dit Elisabeth Lasserre, secrétaire CGT de l'hôpital de Dax. "C'est simplement pour démonter la CGT en pleine réforme des retraites."
"Je pense que c'est grave vis-à-vis des patients qui peuvent être inquiétés," dit Elisabeth Lasserre, secrétaire CGT de l'hôpital de Dax. "C'est simplement pour démonter la CGT en pleine réforme des retraites."
De son côté la CGT Mines Energie assure que ce n'est "que calomnie et mensonge". Ils demandent "un démenti aussi public que son annonce afin de rétablir la vérité."
Lionel Causse se montre serein: "ils porteront plainte s'ils veulent, je ne les ai pas remis en cause. En tout cas eux directement, ni personne. Je crois qu'on est encore dans un pays de libre expression. Ils ont le droit de s'exprimer et j'ai le droit de dire qu'il y a des comportements que je n'accepte pas dans notre pays."
Le député LREM des Landes défend sa liberté de mentir.
Lionel Causse est finalement revenu sur ses propos.
Dans une publication Facebook diffusée dans la soirée de vendredi, il reconnaît s'être trompé et avoir confondu Dax dans les Landes - dont il est élu - avec Béziers, dans l'Hérault, où une coupure de courant revendiquée par les syndicats a bien touché l'hôpital, le 12 décembre dernier. Mais il réaffirme condamner ces actes, qu'ils soient opérés à Béziers ou à Dax, et qu'ils datent de 2017 ou d'aujourd'hui.
Le flou et le mensonge semblent être caractéristiques de la macronie
Le flou et le mensonge semblent être caractéristiques de la macronie
Nul n'a oublié la déclaration de Sibeth Ndiaye avant même que Macron ne l'appelle au gouvernement. Outre qu'elle s'était déjà distinguée par sa vulgarité en confirmant à la presse que "oui, la meuf, elle est dead" !, évoquant avec légèreté le décès de Simone Veil qui a tant fait pour la cause des femmes comme elle, bien que nouvelle venue en France.
"J'assume parfaitement de mentir pour protéger le président," a d'emblée déclaré la nouvelle porte-parole du gouvernement...
Ces mots, si stupéfiants soient-ils, ont en effet été rapportés par L'Express dans une enquête consacrée à la communication «verrouillée» de l’Elysée, en juillet 2017. La journaliste auteure de l’article, Stéphanie Marteau, évoque la volonté du président de boycotter la presse et cite le peu d’informations que Sibeth Ndiaye apporte alors aux media. "Difficile d’avoir plus de détails: sur cette question comme sur d’autres relatives aux relations avec la presse, nous nous sommes fait recevoir avec une volée de bois vert par Sibeth Ndiaye. De toute façon, nous a-t-elle affirmé à un moment, "j’assume parfaitement de mentir pour protéger le président" ", rapporte Stéphanie Marteau.
La porte-parole qui conçoit sa fonction comme un filtre assure alors qu'elle ne parle à ce moment là que de la... vie privée de Macron. Circulez, il n'y a rien à voir...
A l’occasion de sa nomination, de nombreux critiques ont exhumé cette citation:
Interrogée à l’issue du Conseil des ministres suivant par le journaliste de 'Quotidien', Paul Larrouturou, qui l'interpelle sur la difficulté de lui faire confiance dans ces conditions, Sibeth Ndiaye ne dément pas ses propos et dénonce une phrase rapportée par l’Express hors contexte: "Les paroles auxquelles vous faites référence sont des paroles qui ont été sorties de leur contexte, des paroles qui ont été tronquées. [...] Elles visaient à protéger la vie privée du président de la République dans un moment de vie personnelle." En l'occurrence, une partie de tennis, mais suivie d'un bain de foule, ce qui dénature le caractère privé de l'activité et la politise.
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