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lundi 2 décembre 2019

Libye : la France annule ses livraisons contestées de bateaux aux garde-côtes

"La situation en Libye ne permet pas de réaliser ce don d’embarcations", se justifie la ministre des Armées, Florence Parly

La ministre est revenue sur sa promesse de dons de six navires

La France se soumet aux pressions des internationalistes et des passeurs.
Des migrants devant un navire des gardes-côte à Khoms, en Libye, le 1er octobre 2019.
Des migrants devant un navire des gardes-côte à Khoms, en Libye, le 1er octobre 2019. — Hazem Ahmed/AP/SIPA
Macron ne participera pas au renforcement du contrôle des côtes de Libye : il renonce à la livraison des navires promis à la Libye, pour la raison floue de "la situation" dans le pays, a-t-on appris lundi 2 décembre. En février  dernier, sa ministre des Armées, Florence Parly, avait pourtant annoncé ce don de six embarcations rapides, des semi-rigides Sillinger de 12 mètres.

Huit associations avaient demandé l’annulation de cette livraison.
La Cour administrative d’Appel de Paris leur a donné satisfaction: "Si la cession a été un temps envisagée au bénéfice de la Libye, la ministre a finalement décidé de ne pas livrer les embarcations à cet Etat", écrit le ministère des Armées dans un mémoire du 26 novembre.

"Ainsi, les conclusions à fin d’annulation de la décision du ministère des Armées (…) ont perdu leur objet", peut-on encore lire dans ce document. "La situation en Libye ne permet pas de réaliser ce don d’embarcations", a confirmé le ministère des Armées, sans autre "précision".

Cela aurait fait de la France "la complice des crimes sur les migrants", selon les activistes de l'ultra gauche, du type Black bloc  

Plongé dans le chaos depuis que le régime de Mouammar Kadhafi a été abattu en 2011, la Libye est actuellement secouée par le conflit armé entre les forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est du pays, et son rival installé à Tripoli, le Gouvernement d’union nationale (GNA), formé sous l'égide de l'ONU, dans le but de résoudre la deuxième guerre civile libyenne, et dirigé par Fayez el-Sarraj, un homme d'affaires que l'ONU a fait à la fois président du Conseil présidentiel et premier ministre.

Le renoncement de Macron est donc un geste d'allégeance du président français, après qu'il a déclaré en "état de mort cérébrale" l'OTAN, alliance militaire nord-atlantique, dont les services ont été déplacés de France en Belgique.  

Les associations internationales se félicitent de leur victoire

La décision de ne pas livrer les embarcations constitue
"une victoire importante" obtenue "grâce à la pression publique" et doit "marquer un tournant dans les relations de la France avec la Libye en matière de politique migratoire", a réagi Lola Schulmann, chargée des questions migratoires chez Amnesty International, une des ONG internationales illégitimes qui avaient saisi la justice administrative en avril.

"Nous nous félicitons de l’abandon de cette initiative qui aurait fait de la France la complice officielle des crimes commis sur les personnes migrantes et réfugiées en Libye", ont estimé les huit ONG, dont Médecins sans frontières et la Ligue des droits de l’homme, marquées à gauche, dans un communiqué commun lundi.
 
Au pouvoir des juges, en interne, se surajoute le pouvoir des associations internationalistes sur les états démocratiques
Elles veulent même pousser leur avantage, demandant désormais à Paris de poser "des conditions strictes à toute coopération bilatérale et européenne avec la Libye afin que les droits et la sécurité" des migrants clandestins "soient garantis et respectés".

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