Philippe nie la débandade gouvernementale
Suite aux démissions du ministre d'Etat Nicolas Hulot et du ministre de l'Intérieur Gerard Collomb, un proche de la première heure, le chef de file des députés LR a dénoncé ce mardi la "tragi-comédie" au sommet de l'Etat. "Il n'y a dans cette majorité et ce gouvernement aucune fébrilité", a rétorqué le premier ministre, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
"Jusqu'où, jusqu'à quand cette mascarade va-t-elle continuer, monsieur le premier ministre?". Le remaniement du gouvernement, attendu depuis la démission, mardi dernier, du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, a offert à Christian Jacob une nouvelle occasion de blâmer le gouvernement. "En abandonnant ainsi le président de la République, [Gérard Collomb] a mis en lumière ce que nous savions déjà: l'étroitesse, pour ne pas dire le vide de votre assise politique", a affirmé le chef de file des députés Les Républicains (LR), à l'adresse d'Edouard Philippe, pendant la séance des questions au gouvernement, ce mardi.
"Quand les premiers soutiens désertent ou n'y croient plus, c'est une bérézina annoncée", a-t-il poursuivi, avant de pointer une "tragi-comédie" et "l'affaiblissement du pouvoir exécutif". "En quinze mois, ce n'est pas moins de sept ministres, dont vos trois ministres d'Etat, qui ont quitté le gouvernement", a souligné Christian Jacob, qui à dénoncé la politique d'Emmanuel Macron, "un échec" : le chômage, les impôts, le pouvoir d'achat... Tous les indicateurs sont au rouge". "Vous êtes aujourd'hui incapable de proposer un gouvernement crédible à la France, tant c'est le vide autour de vous!", a-t-il asséné.
"Aucune fébrilité" dans le gouvernement
Après l'ovation debout des députés La République en marche (LaREM) appelés à manifester leur soutien inconditionnel au pouvoir, Edouard Philippe a nié toute "étroitesse" de sa majorité. "La majorité est déterminée par des élections. Et les élections donnent un résultat qui se voit ici !", a rétorqué le premier ministre, sous les applaudissements des députés LaREM et les sourires du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, tous dissimulant leur inquiétude à l'approche des Européennes en mai. "Je ne vois rien d'étroit dans cette majorité. Je ne vois rien de fragile dans cette majorité. Je ne vois rien d'inconséquent dans cette majorité", a martelé le chef du gouvernement, sans apporter aucun élément étant ses dénis.
"Je veux vous rassurer, Monsieur le président [Christian Jacob], il n'y a dans cette majorité et ce gouvernement aucune fébrilité, aucune impatience", a-t-il assuré. "Amateurisme !", ont crié les élus sur les bancs de l'opposition de droite.
"Essayez d'être humble pour une fois", a lancé Christian Jacob au premier ministre, imperturbable. "Nous ne transigerons en rien sur les engagements qui ont été pris par le président de la République", a poursuivi Édouard Philippe. "Contrairement à ce que vous indiquez, les Français constatent d'ores et déjà que, sur le second semestre 2018, ils vont bénéficier d'une augmentation du pouvoir d'achat qui ne s'est pas produit dans les dix dernières années," a-t-il estimé, en dépit de sondages catastrophiques. Manière de prétendre que le cap est maintenu, malgré les les chiffres défavorables qui continuent de sanctionner la politique de Macron.
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