La direction du Parti communiste dans la tourmente après le désaveu de son sécrétaire national
Le texte d’orientation politique proposé au vote des adhérents par la direction du Parti communiste français (PCF) avant le congrès de novembre n’a pas obtenu la majorité des suffrages lors d’un vote auquel 31.000 des quelque 49.000 adhérents du parti ont participé.
La "base commune" de la direction n’a obtenu que 37,99 % des suffrages contre 42,15% pour le "Manifeste pour le Parti communiste du XXIe siècle". Cette situation inédite met le dirigeant du parti, Pierre Laurent (à droite sur la photo), en minorité.
Pierre Laurent va-t-il pouvoir gérer ce rejet par les adhérents du parti d'extrême gauche ?
Le texte qu’il leur avait proposé a été devancé par celui que soutenait André Chassaigne, le président du groupe à l’Assemblée nationale, et le patron de la fédération du Nord, Fabien Roussel.
Une défaite dont Pierre Laurent a pris acte dès l’annonce des résultats en soulignant toutefois l’absence de majorité et la nécessité de continuer à discuter. La question du maintien de Pierre Laurent à la tête du parti est posée : pour la première fois, le texte de la direction n’est pas plébiscité.
Ce vote représente donc un signal d’alarme qui montre le mécontentement des adhérents face à sa politique. Lors de la dernière présidentielle, en effet, les communistes n’ont pas été en capacité de présenter un candidat de la gauche radicale de gouvernement représentée au final par Jean-Luc Mélenchon (LFI) et ont obtenu un mauvais résultat aux législatives.
Le défi du secrétaire national sera donc de trouver les moyens de rassembler autour d’une nouvelle orientation politique.
Avant le congrès de novembre, les communistes vont se retrouver le 13 octobre pour un conseil national. Une étape importante pour savoir si les conditions de l’union peuvent être réunies.
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