Les "sauvageons" sont anonymés et leurs âges minorés
Les jeunes retournent-ils à l'état de barbarie ?
Soupçonnés d'être impliqués dans le meurtre d'un jeune de 17 ans mardi à Sarcelles (Val-d'Oise), deux adolescents de 16 ans sont entendus en garde à vue jeudi matin, a-t-on appris "de source proche de l'enquête", un floutage insupportable des sources.
Ces deux individus ont été interpellés mercredi soir et jeudi matin, a précisé cette source anonyme. La victime était décédée après avoir été frappée à la tête près de la gare RER de Sarcelles, mardi vers 19h30.
Quelques heures plus tard, un autre homme avait été tué par arme blanche dans une rixe entre bandes boulevard Mortier, dans l'est de la capitale, le XXe arrondissement. Trois personnes susceptibles d'être impliquées dans ces faits ont été interpellées.
Les sources anonymes sont très bavardes
Dans l'affaire de Sarcelles, selon les premiers éléments de l'enquête, la victime et les agresseurs se connaissaient, ils ne sont "même pas ennemis", a dit "une source proche de l'enquête". "Ce n'est pas lié au phénomène d'affrontements entre bandes de quartiers rivaux", a ajouté une autre source.
Les ados visent la tête...
L'adolescent retrouvé inconscient au sol présentait de "multiples plaies saignantes" à la tête, a précisé mercredi le procureur de la République de Pontoise, Eric Corbaux. Le jeune homme est décédé à l'hôpital des suites de ces blessures.
Un "morceau de manche à balai" et "plusieurs bouts de bois", dont l'un présentait des traces de sang, ont été retrouvés sur place, a ajouté le magistrat. "Un montant de lit en métal" est également en cours d'analyse, selon une "source proche de l'enquête", ouverte pour "homicide volontaire".
Les assassins auraient-ils vraiment tous moins de 16 ans ?
Il y a dix jours, le 14 octobre, la mort d'un collégien de 13 ans, décédé après avoir été frappé aux Lilas (Seine-Saint-Denis), avait suscité émoi et inquiétude face à la multiplication des bagarres de bandes de jeunes adolescents. Quatre suspects âgés de 15 à 16 ans ont été écroués.
Un mois plus tôt, un autre garçon, âgé lui de 16 ans, avait été tué de plusieurs balles dans une cité de Saint-Denis, à l'autre extrémité du département.
"J'appelle à durcir les sanctions contre cette hyperviolence !", a réagi mercredi sur Twitter Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Ile-de-France, après ces deux décès qui viennent s'ajouter à une série de violences impliquant des jeunes en banlieue parisienne.
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