Présidentielle au Brésil : le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro bénéficie d'une avance confortable au premier tour
Le candidat de droite Jair Bolsonaro (au centre, le pouce levé) a su capitaliser sur le rejet de la gauche provoqué par ses multiples scandales de corruption.
Avec 46,3 % des suffrages, Jair Bolsonaro est arrivé nettement en tête du premier tour de l'élection présidentielle brésilienne, dimanche 7 octobre, devançant largement Fernando Haddad (29 %), son rival du Parti des travailleurs (PT), qui l'affrontera au second tour. Une victoire qui exprime une sanction cinglante par le peuple brésilien.
Le candidat de la droite est accusé d'homophobie, de sexisme et de racisme, caricature à laquelle s'ajoute le reproche de promesses "populistes", un qualificatif stigmatisant qui a également cours en Europe, où la gauche enfourche les mêmes thèmes idéologiques la faisant battre : libéralisation du port d'arme pour lutter contre l'insécurité ou facilitation de l'usage des pesticides pour les agriculteurs, sans parvenir à empêcher son plébiscite.
Le favori de l'élection présidentielle brésilienne Jair Bolsonaro s'est facilement hissé, dimanche 7 octobre, en tête du scrutin du premier tour de l'élection présidentielle brésilienne.
Le candidat du Parti social libéral (PSL) a même bien failli se faire élire dès le premier tour tant le parti de son rival du Parti des travailleurs (PT), Fernando Haddad, est déconsidéré.
L'extrémiste de gauche affrontera le libéral au second tour, le 28 octobre prochain fort de ce score qui laisse peu de place à l'espoir du côté du candidat du PT, notamment du fait de la disqualification de l'ex-président Lula, emprisonné pour corruption, et qui voulait se porter candidat, tandis que Jair Bolsonaro a failli perdre la vie dans un attentat, à la veille du scrutin, le 6 septembre dernier.
Le PT s'est aliéné le peuple
A l'annonce des résultats, le survivant à l'attentat politique a évoqué des "problèmes avec les urnes électroniques" qui l'auraient privé d'une victoire dès le premier tour. "Je suis certain que si ça n'avait pas eu lieu, nous aurions eu dès ce soir le nom du président de la République", a lancé cet ancien capitaine de l'armée, 63 ans dans une vidéo sur Facebook.
C'est un Brésil très divisé qui s'est rendu diamnche 7 octobre aux urnes, entre les électeurs bénéficiaires de la corruption d'extrême gauche et ceux qui rejettent de manière viscérale tout retour aux affaires du PT.
Le Parti des Travailleurs s'est discrédité au cours de quatre mandatures qui ont bercé le peuple d'illusions pendant 13 ans. Il le rend clairement responsable de la précarité : chômage, crise économique, corruption et insécurité.
L'ancienne présidente Dilma Rousseff est à l'origine du fort sentiment anti-PT, â tel point qu'elle a même échoué dimanche à se faire élire sénatrice dans l'Etat de Minas Gerais (sud-est) alors qu'elle était favorite. Elle a aussi été copieusement huée en allant voter.
Soupçonné de corruption et de blanchiment d'argent, son mentor, Lula da Silva, à été condamné en appel à 12 ans de prison en 2018 pour corruption dans l'affaire Petrobras. Désigné pourtant candidat du PT à l'élection présidentielle de 2018, pour laquelle il est donné favori, il fut emprisonné et déclaré inéligible.
A de nombreux électeurs, Bolsonaro est ainsi apparu comme l'homme providentiel, avec son discours rassurant qui préconise la libéralisation du port d'armes, sa défense des valeurs traditionnelles et son désir de "nettoyer le pays des élites corrompues".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):