Les Française ne sont pas disposés à accueillir ses brebis égarées dans le djihad
Des djihadistes qui ont choisi de quitter la France demandent à y revenir...
Elles sont partis clandestinement mais, battues, elle veulent rentrer en France |
Environ 150 enfants de jihadistes français [djihadistes, en langue française] - qui ont combattu les alliés et la France - ont été signalés en Syrie et certains vont commencer à se faire rapatrier en France, indique-t-on de source française.
Ils ont été signalés par leurs familles en France ou dans les zones sous contrôle kurde depuis l'effondrement du groupe Etat islamique (EI) en 2017.
Seulement une partie d'entre eux a pu été identifiée et localisée avec précision, dans les zones kurdes, ouvrant la voie à un rapatriement, ajoute la source citée, ayant requis l'anonymat, sans avancer de chiffres.
Les enfants, pour la plupart âgés de moins de six ans, ne pourront partir qu'avec l'accord de leur mère, qui elle restera sur place, souligne la source citée.
La France exclut tout retour des adultes : c'est le discours officiel...
Combattantes ou épouses, elles sont considérées comme des militantes de l'EI, et leurs avocats représentant les familles en France poussent des cris d'orfraie.
"Ceux qui ont commis des délits ou des crimes en Irak et Syrie doivent être jugés en Irak et Syrie", martèle-t-on au ministère des Affaires étrangères.
"L'exception c'est les mineurs, dont la situation sera examinée au cas par cas. On a un devoir particulier de sauvegarder l'intérêt supérieur de l'enfant", ajoute-t-on au gouvernement, qui prend le risque que ces enfants développent sur notre territoire un esprit de vengeance de leurs parents islamistes.
Le rapatriement s'annonce pourtant très compliqué, le Kurdistan syrien n'étant pas un Etat reconnu par la communauté internationale et Paris n'entretenant pas de relations diplomatiques avec Damas.
Au total et pour l'heure, une quarantaine de familles, mères et enfants, on été signalées en Syrie. "On a commencé à regarder comment les choses peuvent se faire. C'est une affaire très complexe", concède-t-on à Paris.
La France ne veut pas des "revenants",
mais accepterait leurs petits, bien que nés en Irak ou en Syrie
Plusieurs "dizaines" - 30 à 40 - combattants francophones seraient par ailleurs prisonniers des Kurdes syriens, ajoute la source citée, mais anonyme, ce qui n'augure rien de bon quant à la véracité des chiffres réels :le flou est savamment orchestré, à tel point qu'on doit à la vérité d'admettre que personne n'est en état de dire qu'aucun Français ne se trouve parmi eux.
Dans une volonté de minorer les chiffres, on ne dénombre actuellement que trois familles de djihadistes français en Irak. Une des mères, Mélina Boughedir, condamnée à la perpétuité, a accepté de laisser partir trois de ses enfants.
Partie en Syrie et en Irak rejoindre l’Etat islamique avec son mari et ses enfants en 2015, la jeune femme est jugée en juin 2018 pour terrorisme dans la capitale irakienne. Elle risquait la peine de mort, mais le tribunal irakien n'a condamné l'islamiste qu'à vingt ans de prison pour appartenance au groupe terroriste Etat islamique (EI).
Une partie des terroristes français se trouve toujours sur place
On estime ainsi à 680 djihadistes les Français présents sur le théâtre irako-syrien, plus de 300 seraient morts et un petit nombre a rejoint d'autres pays (Afghanistan, Maghreb, Libye), estime Paris. Soit un millier d'enfants susceptibles d'être repris par la France, au nom d'humanisme mal compris.
"Une partie est dans le réduit de l'EI à la frontière syro-irakienne où il y a aujourd'hui des combats. Une centaine d'entre eux se trouve aussi à Idleb", la dernière grande province rebelle de Syrie, précise-t-on, preuve qu'on ne nous dit que ce qu'on veut bien et qu'on en sait plus long que ce que les Français peuvent supporter.
Les forces kurdes syriennes affirment détenir plus de 900 combattants étrangers de l'EI, venant de 44 pays, qui représentent un véritable casse-tête judiciaire et sécuritaire.
Elles appellent en conséquence leurs pays d'origine à les rapatrier, mais ceux-ci se montrent souvent réticents devant l'hostilité même de leurs opinions publiques.
Après avoir participé aux opérations contre l'EI, la France dément pour sa part avoir conclu un accord avec les Kurdes pour qu'ils gardent ses ressortissants, comme l'a évoqué récemment le quotidien Le Monde.
"Zéro accord a été finalisé. Mais les Kurdes connaissent notre position. Ils savent que nous ne souhaitons pas les faire revenir", assure la source citée.
Mais les frontières de l'Europe étant ce qu'elles sont, n'est-ce pas...
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