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mardi 23 octobre 2018

Prix du diesel: provocation de Griveaux à la "fiscalité comportementale"

Le porte-parole du gouvernement pousse un peu loin le bouchon du réservoir d'essence...

Benjamin Griveaux donne un nouvel exemple du mépris du gouvernement pour les Français

Humoriste provocateur ou crétin prétentieux ?
Le porte-parole d'Edouard Philippe, déjà responsable de la limitation de vitesse à 80 km/h, croit pouvoir piéger ses concitoyens dans leurs contradictions supposées. A propos de la hausse du prix du diesel, il n'a pas hésité a lancer mardi que "quand on a aimé Nicolas Hulot, on assume d'avoir une fiscalité" destinée à faire évoluer les comportements des Français sur ce terrain.

Le prix du litre de gasoil "a augmenté de 26% en deux ans" et 1,53 euro le litre de ce carburant, "je sais que c'est beaucoup", a reconnu le macronien avec chauffeur, sur France 2.
Mais "ceux qui s'alarment de ça sont les mêmes qui, la larme à l'œil, nous disaient 'Nicolas Hulot s'en va, c'est terrible' ", a-t-il polémiqué, taclant les choix du ministre d'Etat démissionnaire et ex-n°2 du gouvernement, une "prise politique" dont se targuait l'exécutif.

"Les Français sont aussi responsables: quand on a aimé Nicolas Hulot, on assume d'avoir une fiscalité comportementale", a-t-il estimé. "On ne peut pas avoir dans notre pays un combat sincère pour l'écologie, contre le réchauffement climatique, et dire 'on ne change rien à nos comportements' ", a-t-il reproché.

La hausse du prix du diesel fait partie du programme du candidat Macron pendant la campagne pour la présidentielle, a maladroitement rappelé le porte-parole, alors que monte la grogne en France. 
Et de tenter de justifier la décision : si le gouvernement procède à un "alignement" du prix du diesel sur celui de l'essence, il met aussi "en face la prime à la conversion" des véhicules, "jusqu'à 2.000 euros par véhicule", se défend-il.
"L'Etat n'a jamais fait autant", a-t-il commenté, soulignant que "200.000 primes" à la conversion seront versées en 2018, soit "le double" de ce qui était prévu (100.000).

L'ancienne ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a dénoncé la fiscalité sur le carburant

Résultat de recherche d'images pour "fiscalité comportementale"La socialiste a estimé lundi, que le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire "cherche à justifier un matraquage fiscal par l'écologie", ce qui "n'est pas honnête".
Selon elle, cette hausse des taxes sur les carburants "n'est pas légale". "Le gouvernement ne respecte pas l'obligation" de l'article 1 de la loi sur la transition écologique de 2015 qui prévoit que "quand vous faites un centime de plus de fiscalité écologique, vous êtes obligés de baisser d'un centime ailleurs la fiscalité pour qu'il y ait une neutralité fiscale par rapport à l'écologie".

"Ségolène Royal serait bien inspirée de ne pas rentrer dans la démagogie", a rétorqué Griveaux, même si "elle semble entrer dans une phase de réintégration dans le champ politique pour préparer les élections européennes", a grondé mardi sur Europe 1 le ministre des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, élu MoDem.
"Ségolène Royal a été une de celles qui a porté l'accord sur le climat; elle devrait assumer aussi le fait qu'il faut faire des transitions même si elles sont difficiles", a-t-il ajouté.

Résultat de recherche d'images pour "Amélie de Montchalin"
Sur RTL, la députée LREM Amélie de Montchalin a abondé en estimant que si Ségolène Royal "a été une grande ministre de l'Écologie", elle est "aujourd'hui complètement décalée de la réalité de la transition". Or, "la réalité de la transition, c'est d'aider les ménages à faire évoluer leurs comportements", a-t-elle plaidé. Quitte à leur appliquer la triple peine : hausse du prix de l'essence, matraquage sur le diesel et ruralité, sans possibilité d'échapper à Bercy. 

La députée LREM fait aussi du tri politique sélectif... L'écologie punitive dénoncée par S. Royal, "c'est de faire des portails sur les autoroutes, ça a coûté 3 milliards d'euros à l'État et ensuite aujourd'hui on passe tous en dessous et on voit bien qu'ils ne fonctionnent pas", a-t-elle taclé en référence à l'écotaxe poids lourds qui avait finalement été abandonnée par Mme Royal en 2014, face à la protestation du mouvement des "bonnets rouges".

La chasse au gaspi serait-elle engagée au gouvernement?

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