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lundi 15 octobre 2018

L'ENA, qui forme des hauts fonctionnaires de l'Etat, est en déficit

L'école des énarques affiche un déficit de près de 3 millions d'euros...

La controversée Ecole nationale d'administration (ENA), qui forme les gestionnaires de l'Etat et les dirigeants politiques français, va devoir réduire ses coûts de fonctionnement, a annoncé dimanche le ministère des Comptes publics.

L'ENA a affiché 2,8 millions d'euros de déficit l'an dernier, sur un budget total de 40,8 millions d'euros, notamment en raison de l'élargissement de ses missions qui n'a pas été suffisamment compensé par l'Etat, affirme dimanche Le Parisien.

C'est le problème partagé par les maires qui ne reçoivent pas de Bercy les dotations qui leur permettraient de faire face à l' "élargissement de leurs missions", mais qui subissent pourtant les attaques de la macronie sur les réseaux sociaux, par le biais de #balancetonmaire.

"Si rien ne change, l'école, qui dispose encore d'une petite réserve pour éponger, fera banqueroute d'ici quatre ans", s'alarme le quotidien, au vu des documents comptables de l'ENA via le think tank libéral iFrap - lequel a saisi pour cela la Commission d'accès aux documents administratifs.

L'ENA perçoit une subvention de 31,1 millions d'euros des contribuables français
, via l'Etat, 



Résultat de recherche d'images pour "interieur ENA Strasbourg"ainsi que diverses recettes, pour atteindre un total annuel de 38 millions d'euros. Mais ces recettes ne suffisent pas à équilibrer les comptes. 

Or, de nombreuses factures impayées par des "clients" - soit plus de 600.000 euros - sont également en cause, apprenait-on encore dimanche.
L'ENA a en effet des créances impayées de plusieurs institutions publiques françaises, pour qui elle a organisé des formations, comme l'Ecole nationale supérieure de la police, rattachée directement à la direction générale de la Police nationale et du ministère de l'Intérieur, qui lui doit 10.000 euros ou encore l'Association des maires de France présidée par François Baroin depuis 2014, qui présente une ardoise de 5.200 euros. 
Plusieurs Etats étrangers sont encore de plus gros mauvais payeurs auprès de l'ENA : le Koweït lui doit ainsi 569.700 euros, le Brésil 31.500 euros, la République dominicaine 22.588 euros ou encore la Jordanie 7.268 euros.

Mais le poste de dépenses le plus lourd pour l'institution est celui lié aux personnels, singulièrement les personnalités cumulardes qui s'affichent en parallèle dans les media, et qui s'établit à 30,9 millions d'euros.

Les élèves coûtent 14,8 millions d'euros par an à la nation

Image associéeCette enveloppe sert à rémunérer le personnel permanent (13,8 millions d'euros), les intervenants (2,2 millions d'euros), les stagiaires et les étudiants boursiers (5,6 millions d'euros), ainsi que... les élèves (9,2 millions d'euros). 

A l'ENA, chaque élève est en effet payé 1.682 euros brut par mois pendant ses deux ans de scolarité. Ces salaires d'élèves, au nombre de 117 par promotion, "plombent la ligne 'dépenses de personnel'", affirme Le Parisien.
Résultat de recherche d'images pour "interieur ENA Strasbourg"De plus, les frais de missions des élèves sont également pris en charge par l'école : l'ENA dépense ainsi chaque année 1,5 million d'euros de frais de déplacements, de repas, de nuitées aux étudiants en stage ou sur le terrain.

De plus, l'ENA a dû absorber en 2002 l'Institut international d'administration publique, puis en 2005 le Centre d'études européennes de Strasbourg. "L'Etat lui a imposé de grossir sans vraiment revaloriser la subvention qu'il lui verse", analyse Le Parisien. D'autant que si l'ENA a déménagé ses locaux à Strasbourg, elle a tout de même gardé une antenne parisienne. Une double localisation qui compte dans le budget. 

Déficit de 1,4 million d'euros cette année. 
Le secrétaire général de l'ENA, Thierry Rogelet, reconnaît que l'école est "en difficulté financière", mais souligne qu'elle n'a "pas de dettes". Le secrétaire général table sur un déficit de 1,4 million d'euros cette année, puis 400.000 l'an prochain, avant "un retour dans le vert, à +500.000 euros", en 2020. Pour y parvenir, l'établissement a supprimé 38 postes ces dernières années, plus quatre autres cette année.

Un plan de retour à l'équilibre. Le ministère de l'Action et des Comptes publics a réagi dimanche en rappelant dans un communiqué que "lors de l'arrivée du nouveau gouvernement, le constat d'une fragilité financière de l'école avait été posé". "Dès l'été 2017", le ministre Gérald Darmanin a "demandé à Patrick Gérard (un conseiller d'Etat de 61 ans en décembre), nouveau directeur de l'ENA, de lui faire des propositions en vue d'un redressement durable de ses comptes. Cette demande a donné lieu à un travail approfondi d'analyse" et "les mesures retenues ont été définitivement validées par le ministre en septembre dernier pour mise en oeuvre dès l'exercice budgétaire 2019". Le ministère précise qu'un plan de retour à l'équilibre a été présenté au conseil d'administration de l'ENA, le 10 octobre. Les mesures portent "notamment sur la diminution des coûts de fonctionnement de l'école, une modernisation des modalités d'accès à l'école, un recentrage de la formation continue et de l'action internationale, ainsi que sur la dimension immobilière". "Une école dont la mission est d'enseigner la bonne gestion publique doit plus qu'aucune autre être exemplaire", souligne le ministère.

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