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dimanche 7 octobre 2018

Appel à la grève générale le 9 octobre contre la politique sociale du gouvernement

Public et privé en grève et dans la rue

Plusieurs syndicats ont validé fin août cette première date de mobilisation...

Le gouvernement se lance dans une offensive d’ampleur : suppressions d’emplois massives dans les services publics, baisses de salaire, statut détricoté, destruction des CHSCT, mise en place de la machine de tri social Parcoursup, réformes rétrogrades du système éducatif… Le 9 octobre, à l’appel de Solidaires, la CGT, FO, tous les secteurs seront impactés.

Suppressions massives d’emplois dans la fonction publique
Le gouvernement envisage la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires. Il compte les supprimer dans la santé, dans les services des impôts, mais aussi, bien sûr, dans l’Education nationale. Le nombre de postes aux concours est en chute libre. Les réformes du lycée professionnel conduiront à la suppression de nombreux enseignements de spécialité, aboutissant à 7.000 suppressions de postes. Au lycée, la mutualisation des enseignements, les projets de visio-conférence pour les options et la semestrialisation des cours projetée aboutira à de nombreuses suppressions de postes.

Dégradation des conditions de travail
Le dédoublement des classes en CP et CE1 en REP, les effectifs actuels ne le permettent pas. Nos conditions de travail, qui n’ont déjà rien de brillant, seront amenées à se dégrader encore dans une période de hausse démographique. Et le gouvernement s’apprête à essayer de dissoudre les commissions paritaires et surtout les CHSCT !

Une université du tri social
Dans les universités, Parcoursup s’est donné à voir pour ce qu’il est : une machine à broyer les étudiant-e-s, en particulier des classes populaires. Avec Parcoursup, qui a réussi l’exploit d’être moins efficace encore qu’APB, les mécanismes de ségrégation sociale ont joué à plein. Le projet politique est clair : empêcher les classes populaires d’entrer à l’université.

Le gouvernement s’en prend sans cesse aux fonctionnaires
Les salaires stagnent depuis plusieurs années malgré le retour de l’inflation. Les augmentations de salaires promises par le gouvernement précédent, en échange d’une acceptation par certaines organisations syndicales, du PPCR ont été renvoyées aux calendes grecques. La seule réponse du gouvernement à la revendication d’une augmentation générale des salaires consiste à individualiser encore davantage les rémunérations en visant à faire du "mérite" un facteur déterminant dans le cadre du plan "Action publique 2022".

Un gouvernement qui privatise le service public ferroviaire, qui organise la faillite des universités, détruit les hôpitaux, qui en somme s’attaque à tous les services publics, est un gouvernement qui s’en prend à tous les mécanismes de solidarité.

Précarité au programme
Alors que près d’un personnel sur cinq est contractuel dans les trois fonctions publiques, cette proportion est d’un personnel sur quatre dans l’Education nationale, conséquence logique du refus d’ouvrir des postes au concours. Ces contrats sont bien souvent d’une durée inférieure à l’année scolaire, ce qui plonge les "intermittents" de l'enseignement dans la plus grande précarité. A travers les recrutements d’AESH uniquement en CDI et sans concours, le ministère expérimente à grande échelle des dispositifs de destruction du statut de fonctionnaire.

Faire cesser ces attaques.
Le 9 octobre, par une grève interprofessionnelle, les salariés se mobiliseront pour un service public de qualité, le statut de fonctionnaire, les conditions de travail et le déblocage des salaires et un rattrapage du pouvoir d'achat.

Le 9 octobre sera "une première journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle, étudiante et lycéenne" pour protester contre la politique sociale jugée "idéologique" du gouvernement.

L’organisation de cette journée d’action contre "l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs" a été décidée par les syndicats de salariés CGT (Confédération générale du travail) et FO (Force ouvrière), l’Union nationale des étudiants de France (Unef, un temps présidée par Bruno Julliard aujourd'hui prêt à entrer au gouvernement Philippe) et l’Union nationale lycéenne (UNL), à l’issue d’une réunion au siège de FO.

L’union syndicale Solidaires en a approuvé le principe, mais doit valider la date du 9 octobre "lors de son instance nationale la semaine prochaine", selon un communiqué commun.

La prochaine grève est pour le lundi 12 octobre.

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