Perquisitions : Mélenchon et LFI se retournent contre la presse républicaine

La presse ne se courbe pas devant la "personne sacrée" de Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon a critiqué mercredi le traitement médiatique des deux enquêtes 

dont il est l'épicentre, l'une sur ses comptes de campagne, et l'autre sur les emplois fictifs présumés dans son parti, La France Insoumise, prenant à partie des journalistes, au lendemain de ses violentes réactions aux  perquisitions menées à à son domicile, comme à LFI.

"Je propose que le ton baisse mais n'en rajoutez pas vous. Si vous-mêmes, vous mettez de l'huile sur le feu en essayant de faire monter le ton pour que cela vous procure des images dont vous avez besoin, vous avez tort", a accusé le chef de file de LFI, avec sa bonne foi coutumière, devant des caméras dans les couloirs de l'Assemblée nationale.

"Vous ne raisonnez même plus en journaliste sur les raisons pour lesquelles il y a eu perquisitions", a accusé l'ancien candidat à l'élection présidentielle, éliminé au premier tour.

Le député parachuté des Bouches-du-Rhône a ensuite tourné en dérision une journaliste qui lui posait une question

Il a moqué son accent du sud-ouest: "Vous dites n'importe quoi, a-t-il lancé à la femme journaliste, avant d'ajouter au sexisme la xénophobie régionaliste : "Est-ce que quelqu'un peut me poser une question en français et à peu près compréhensible?, sans hésiter à blesser et humilier son interlocutrice : "Parce que votre niveau me dépasse". Arrogance de classe ?

Mardi, les scènes de perquisitions au siège de LFI et au domicile de l'énergumène ont été filmées et diffusées par des journalistes mais aussi par l'élu d'extrême gauche lui-même, en direct sur Facebook.

Dans une de ces scènes, l'élu exemplaire appelle ses proches à "enfoncer la porte" pour entrer au siège de LFI où une perquisition es en cours dans le cadre des deux enquêtes préliminaires sur des emplois présumés fictifs d'assistants au Parlement européen et sur ses comptes de campagne de la présidentielle 2017.

On voit également la bande organisée qu'il a rameutée bousculer un représentant du Parquet, ainsi qu'un policier qui s'interpose. L'homme noir est jeté au sol, alors qu'il essaie d'empêcher le député LFI Manuel Bompard de forcer le passage.

VOIR et ENTENDRE les actions et propos violents de 'La France Insoumise' en bande organisée lors des perquisitions du 16 octobre 2018 :

Après ces perquisitions dont les images ont largement tourné sur les réseaux sociaux, souvent des extraits ou des versions sans le son dans la presse institutionnelle,  une enquête a été ouverte pour "menaces ou actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire" et "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique".

A noter la présence active de Laurent Mafféis, le 'techno' chargé de l'intendance, 33 ans, benjamin de la garde rapprochée gérant notamment la communication (Mélenchon n'a pas besoin de lui pour se tourner du côté des caméras pour lancer ses accusations et autres invectives), ainsi le comportement arrogant et méprisant de l'homme à lunettes qui se tient au côté du colérique : ce n'est pas Bernard Pignerol, mais qui ?