POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 10 octobre 2018

La justice et l'IGPN saisies après la diffusion de vidéos choquantes

Pour ne pas nommer Twitter, Instagram ou Facebook, la presse met en cause ..."les réseaux sociaux"

La diffusion de vidéos d'un homme empalé sur un poteau de trottoir provoque la saisine de la justice et l'IGPN. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent la victime qui s'empale à l'issue d'une chute du 6e étage d'un immeuble de la rue Jonquière à Paris XVIIe, le 27 septembre dernier.

Comment ces images ont-elles pu atterrir sur les réseaux sociaux ? La justice et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont été saisies après la diffusion de vidéos montrant cet homme empalé sur un poteau de trottoir. "L'AP-HP confirme qu'une vidéo a été tournée dans un de ses hôpitaux où le patient a été amené par les pompiers", indique, mardi 9 octobre, la direction des Hôpitaux de Paris, confirmant une information du journal Libération.

Une vidéo, partagée depuis la semaine dernière sur "les réseaux sociaux", montre le patient nu, allongé, un appareil de massage cardiaque en action sur la poitrine, entouré de trois soignants en blouse verte et d'un sapeur-pompier vêtu d'un gilet blanc, qui retire du corps inanimé un potelet de trottoir. "Oh misère ! Oh la vache ! Oh putain ! Ah ! Mais quelle horreur, quelle horreur !" s'exclame alors l'auteur de cette vidéo en gloussant. Et d'ajouter en ricanant : "C'est bon, il est sauvé, du coup !"

Le patient est mort
Le poteau, traversant son corps, avait été scié par les pompiers dimanche: une vidéo montre un pompier en train d’enlever le poteau du corps et une autre vidéo de l’homme opéré dans l’hôpital a également fuité, notamment sur Instagram.
L'AP-HP précise qu'"une enquête administrative interne va également être diligentée" afin notamment de "lever les doutes sur une éventuelle implication de [ses] agents" dans la diffusion outrageante.

Par ailleurs, la préfecture de police a confirmé que "l'IGPN a été saisie pour violation du secret professionnel" à propos d'images de vidéosurveillance montrant une chute de plusieurs mètres de la victime et diffusées sur "les réseaux sociaux". Cette vidéo macabre du drame a été captée par la vidéo surveillance de la Préfecture de Police et partagée sur internet.

Sur un écran d'ordinateur filmé avec un téléphone portable, on voit un corps tomber brutalement, puis rester figé en position assise au bord du trottoir d'une rue parisienne. "Il s'est pris le poteau ?" demande une première voix masculine. "Ouais, il est empalé sur le poteau", lui répond un deuxième homme. "C'est pas un montage, hein ?" relance une femme. D'autres images – photos et vidéos – prises par des témoins de la scène ont aussi été diffusées sur internet.

Le CSA s'est-il saisi de l'affaire ?
Ou se satisfera-t-il d'un courrier aux "réseaux sociaux", à la manière de l'indigente Nicole Bellobet, à propos de la diffusion de vidéos prises à l'intérieur de prisons françaises ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):