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mercredi 3 octobre 2018

Démission: Gérard Collomb, 7e erreur de casting de Macron au gouvernement

C'était le premier à avoir cru en Macron
Avant Gérard Collomb, plusieurs figures de la Macronie ont déjà dû abandonner leurs postes au gouvernement, de gré ou de force.
Emmannuel Macron a accepté la démission de son ministre de l'Intérieur, le septième à quitter le navire depuis le début de la présidence Macron.
"Je maintiens ma proposition de démission, a confirmé le septuagénaire mardi, malgré le refus lundi du président de la République de le laisser partir.
Avant lui, six autres ministres - dont des personnalités, François Bayrou et Nicolas Hulot - ont démissionné ou ont été contraint de partir.

Richard Ferrand et les Mutuelles de Bretagne
À peine nommé ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, très proche d'Emmanuel Macron, est épinglé par un article du Canard enchaîné. L'hebdomadaire révèle qu'en 2011,les Mutuelles de Bretagne, qu'il dirigeait alors, avaient décidé de louer des locaux commerciaux appartenant à sa compagne.
Le procureur de Brest annonce le 1er juin 2017 l'ouverture d'une enquête préliminaire. M. Ferrand dément toute irrégularité et exclut de partir mais le 19 juin, au lendemain de la victoire de La République en marche (LREM) aux législatives, il annonce finalement qu'il quitte le gouvernement pour briguer la présidence du groupe LREM à l'Assemblée nationale.
Le parquet classe son enquête sans suite en invoquant notamment la prescription de l'action publique s'agissant d'un éventuel délit de prise illégale d'intérêts. Richard Ferrand a pris la succession de François de Rugy à la présidence de l'Assemblée nationale le 12 septembre 2018.

Le MoDem et ses assistants parlementaires
En mars 2017, le Parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour "abus de confiance" dans une affaire d'emplois fictifs présumés au Parlement européen visant 19 eurodéputés, dont deux du MoDem: Robert Rochefort et Marielle de Sarnez. Radio France affirme qu'entre 2009 et 2014 une dizaine de salariés du parti centriste étaient parallèlement collaborateurs des députés européens du MoDem, au profit notamment de Marielle de Sarnez, devenue ministre des Affaires européennes, et Sylvie Goulard, nommée ministre des Armées.
Le 9 juin, la justice annonce l'ouverture d'une enquête pour "abus de confiance". Le 20 juin, Mme Goulard, ministre des Armées, annonce sa décision de ne plus faire partie du gouvernement pour pouvoir, le cas échéant, "démontrer librement" sa "bonne foi".
Le lendemain, le ministre de la Justice François Bayrou, président du Modem, et Marielle de Sarnez annoncent à leur tour leurs départs. François Bayrou, qui portait le projet de moralisation de la vie publique et sera resté 35 jours au ministère de la Justice.

Nicolas Hulot jette l'éponge
Le 28 août dernier, le très populaire ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot annonce qu'il quitte le gouvernement. Déplorant être «tout seul à la manœuvre» sur les enjeux environnementaux, il critique aussi l'influence excessive à ses yeux des lobbies sur l'exécutif.
N. Hulot crée particulièrement la surprise en annonçant cette décision au micro de France Inter, sans même avoir prévenu auparavant le président Macron et le premier ministre Édouard Philippe. François de Rugy le remplace à ce poste le 4 septembre.

Laura Flessel "pour raisons personnelles"
La ministre des Sports, Laura Flessel, crée à son tour la surprise en annonçant le 4 septembre 2018 son départ du gouvernement "pour raisons personnelles", afin de renouer avec "des engagements passés, justement tournés vers l'humain, la solidarité et la coopération internationale".
L'ancienne championne olympique d'escrime aurait en fait été contrainte au départ "pour des raisons liées à sa situation fiscale", le litige concernant la société de droits à l'image dont son mari était gérant. La championne de natation Roxana Maracineanu prend sa succession.

Le remplacement du ministre de l’Intérieur est "une affaire de quelques jours"
Après un premier refus, Gérard Collomb a fini par obtenir d'Emmanuel Macron qu'il accepte sa démission mercredi 3 octobre. C'est Edouard Philippe qui s'est vu demander d'assurer l'intérim, en attendant de trouver un successeur au ministre de l'Intérieur.
Dans la nuit du 2 au 3 octobre, Emmanuel Macron a finalement accepté la démission de Gérard Collomb. Une démission "au forcing", car le Président y avait dans un premier temps, opposé un refus, lundi.
Le lendemain, le ministre de l'Intérieur a annoncé maintenir sa proposition de démission du gouvernement.
En attendant de trouver un remplaçant, le Premier ministre Edouard Philippe va assurer l'intérim au ministère de l'Intérieur.
La passation de pouvoir - expéditive - s'est déroulée ce mercredi matin à 9h30 place Beauvau, dans une ambiance assez froide et confuse. Après avoir écarté dans un premier temps les journalistes, la presse a pu y assister.

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