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LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

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samedi 30 avril 2016

Un Algérien de Grasse a vendu des faux papiers par milliers

Un "homme", comme dit la presse dissimulatrice, proposait tout un choix de faux papiers

Le faussaire négociait du faux diplÎme à la fausse carte d'identité


L' "homme d'origine algérienne" est soupçonné d'avoir fourni plusieurs milliers de faux papiers à des clients contactés sur Internet. Il est poursuivi pour "fabrication de faux documents administratifs de façon habituelle" et "faux en écritures privées".

AgĂ© de 35 ans et arrĂȘtĂ© en rĂ©gion parisienne, ce Franco-algĂ©rien n'a niĂ© aucun des faits qui lui sont reprochĂ©s, a prĂ©cisĂ© le parquet.


RecherchĂ© depuis deux ans par l’Office central pour la rĂ©pression de l’immigration irrĂ©guliĂšre et de l’emploi d’étrangers sans titre (Ocriest)

Aucun document n'avait de secret pour 'prefector' qui, sous ce nom, offrait ses services de faussaire sur internet, agissant Ă  la fois de maniĂšre souterraine - via le "darkweb" (rĂ©seau anonyme, sites web hĂ©bergĂ©s anonymement, utilisateurs connectĂ©s incognito) et un logiciel empĂȘchant de remonter jusqu'Ă  son adresse IP - et de maniĂšre tout Ă  fait visible sur les rĂ©seaux sociaux avec un site Internet invitant les clients Ă  le contacter et une vidĂ©o faisant sa publicitĂ©.

L'enquĂȘte - initiĂ©e par le parquet de Grasse saisi par la sous-prĂ©fecture locale Ă  la suite de la prĂ©sentation Ă  ses services d'un faux document - recense ainsi 23.000 connexions sur son site Internet et Ă©value Ă  plusieurs milliers les commandes de faux papiers.
"Il Ă©tait en mesure de proposer n'importe quel type de document", explique Georges Gutierrez, procureur de la RĂ©publique de Grasse, "aussi bien des fausses factures que des faux diplĂŽmes ou de fausses cartes d'identitĂ© [sans mentionner les permis de conduire, titres de sĂ©jour et autres feuilles d'impĂŽts]. Les documents Ă©taient vendus Ă  partir de 50 euros piĂšce et jusqu'Ă  700 pour un kit complet".

Le faussaire a Ă©tĂ© mis en examen et placĂ© en dĂ©tention provisoire jeudi, a-t-on appris ce vendredi auprĂšs du parquet de Grasse (Alpes-Maritimes).

Tueur islamiste: Abdeslam obtient l'aide juridictionnelle

Salah Abdeslam a Ă©tĂ©  transfĂ©rĂ© Ă  la prison de Fleury-MĂ©rogis, le 27 avril

Le droit national et l'opinion populaire peuvent légitimement entrer en conflit
.

Le premier s'en tient froidement au droit Ă©gal pour tous, quand la seconde pulse au rythme de nos drames et s’apparente bien souvent Ă  cette opinion publique que mesurent et manipulent les instituts de sondage. On peut ainsi ĂȘtre choquĂ© en apprenant que Salah Abdeslam, seul protagoniste direct des attentats du 13 Novembre Ă  avoir Ă©tĂ© capturĂ© vivant, va bĂ©nĂ©ficier de l’aide juridictionnelle - comme y a droit tout prĂ©venu gagnant au maximum 1.000 euros mensuels, officiellement. Mais comment un tel ennemi de la France et de ses contribuables, qui ne nie pas son implication dans les barbares assassinats de masse de Paris, peut-il ĂȘtre pris d’une quelconque maniĂšre en charge par la nation qu’il dĂ©teste au point de la meurtrir aussi profondĂ©ment ?

La tentation d’une logique "Ɠil pour Ɠil", tout islamique, a fortiori aprĂšs des actes terroristes islamistes et alors que les plus hautes autoritĂ©s de l’Etat usent du mot "guerre", comme Valls, et dĂ©crĂštent l'Ă©tat d'urgence, comme F. Hollande, est comprĂ©hensible, sinon lĂ©gitime, sauf Ă  craindre des troubles Ă  l'ordre public.

Mais l’essence et la fiertĂ© d’un Etat de droit est prĂ©cisĂ©ment de le faire respecter jusqu’au bout.
En laissant par exemple tout justiciable bĂ©nĂ©ficier d’une dĂ©fense, qu’il soit riche ou pauvre, citoyen français, de l’UE ou Ă©tranger en situation rĂ©guliĂšre.
Mais il est des contextes oĂč la chose est moins aisĂ©e. OĂč pression populaire et tentation populiste, droit et horreur se mĂȘlent. Un criminel nazi devrait-il avoir accĂšs au mĂȘme droit d'assistance ?

Si on concevait demain l'idĂ©e de priver les terroristes de l’aide juridictionnelle - dont on rappelle qu’elle s’adresse Ă  des personnes qui, sur le plan du droit et quels que soient les faits Ă©tablis dans la presse ou les propos de tel ou tel, restent prĂ©sumĂ©es innocentes -, qui l’opinion publique souhaiterait-t-elle ensuite en priver ? Les violeurs, les tueurs, les fraudeurs prĂ©sumĂ©s ?

Faut-il le plaindre et lui accorder notre compassion ?


On l’a aussi appris cette semaine, Abdeslam, Ă  l’isolement Ă  Fleury depuis son transfĂšrement de Belgique, sera dĂ©fendu par un tĂ©nor du barreau, Frank Berton, un tĂ©nor du barreau et non point un jeune dĂ©butant commis d'office. S'il n'a pas avouĂ© s'ĂȘtre mis sur les rangs des demandeurs,  l’avocat a prĂ©cisĂ© avoir acceptĂ© d’ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© via l’aide juridictionnelle, dont le montant n’est ni proportionnel Ă  la gravitĂ© des faits ni Ă  leur "aspect mĂ©diatique". Mais si Me Berton perd de l’argent dans le marathon judiciaire qui s’ouvre (et s'il doit tomber dans le rouge avant la fin du mois), il y gagne une ignoble vitrine, tout en se montrant en accord avec sa conception du rĂŽle d’avocat.



Abdeslam s’offre, lui, un tĂ©nor aux frais de la France, mais il faudrait presque savoir s’y rĂ©signer, en considĂ©rant l’importance de le juger dans des conditions exemplaires, au nom de nos... valeurs. Le systĂšme juridictionnel français est-il Ă  ce point dĂ©faillant que son Ă©quilibre et la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts du terroriste de masse dĂ©pendent Ă  ce point d'un seul homme, l'avocat ? 
L’autre option consiste, tel l’avocat et dĂ©putĂ© mariniste Gilbert Collard, Ă  revendiquer l’usage de la torture contre Abdeslam et tout assassin de masse. L’opinion pourrait lĂ©gitimement pencher du cĂŽtĂ© de la loi du Talion contre celui du droit.

Les rĂ©publiques islamistes et ses terroristes ne combattent pas l'Occident avec les armes de la dĂ©mocratie et c'est pourquoi l'avenir de notre civilisation est actuellement compromis, aussi sĂ»rement que par notre mise en pĂ©ril de l'environnement.

 

vendredi 29 avril 2016

ContrÎle au faciÚs sous état d'urgence dénoncé par des communistes

Les sénateurs communistes veulent instaurer le recépissé

Les sĂ©nateurs PCF rĂ©clament l’introduction dans le Code de procĂ©dure pĂ©nale d'un encadrement plus strict des contrĂŽles d’identitĂ©

Les communistes remettent sur la tapis le débat controversé du recépissé.
"Lutter contre les contrĂŽles d’identitĂ© abusifs". Ou supposĂ©s tels. La proposition de loi des sĂ©nateurs communistes est clairement accusatrice Ă  priori de contrĂŽles au faciĂšs. 
Les parlementaires  d'extrĂȘme gauche ressortent une Ă©tude vieille de 2009 menĂ©e par le CNRS  il y sept ans pour combattre le gouvernement Fillon.
Avec le réseau supranational (et illégitime) "open society justice initiative," dédié à la promotion des droits de l'homme par le recours au droit des états, ces chercheurs marqués à gauche l'ont réalisée sur cinq lieux répartis entre les gares parisiennes et leurs abords et sur la base de témoignages hautement subjectifs.

Cette Ă©tude corrobore l'idĂ©e prĂ©conçue originelle. Selon eux, les  "individus perçus comme noirs subissent des contrĂŽles de police Ă  une frĂ©quence six fois plus Ă©levĂ©e que ceux perçus comme blancs". Quid des mĂ©tis ?
Les individus "perçus comme arabes" seraient contrĂŽlĂ©s quant Ă  eux en moyenne huit fois plus que ceux perçus comme blancs. Et les Français perçus comme  israĂ©lites ? Les attentats islamistes ne sont pas Ă©trangers Ă  cette tendance affirmĂ©e par des chercheurs orientĂ©s. Outre que le nombre de contrĂŽles d’identitĂ© augmenterait depuis plusieurs annĂ©es – l’introduction de la proposition de loi portĂ©e par la sĂ©natrice de Seine-Saint-Denis Eliane Assassi (ci-dessous) parle de plus de 5,3 millions de Français en 2014 –, les jeunes en seraient les principales victimes. Quant aux femmes voilĂ©es...

Des contrÎles d'identité pour "des motifs objectifs et individualisés"

Pour Christian Favier, un des sĂ©nateurs Ă  l’origine du texte, le problĂšme du contrĂŽle au facies, promesse 22 de François Hollande, est prĂ©occupant depuis "trĂšs longtemps". "Aujourd’hui, on a de nombreux tĂ©moignages qui montrent que ces contrĂŽles se multiplient et ne rĂšglent rien. Ils crĂ©ent Ă  l’inverse de la tension car ils sont vĂ©cus comme une forme d’intimidation, comme une forme de pression. Il est important de sĂ©curiser la situation qui n’est pas bonne ni pour les jeunes qui sont contrĂŽlĂ©s ni pour la police elle-mĂȘme", fantasme-t-il au micro de Public SĂ©nat.
Le texte prĂ©voit de modifier l’article 78-2 du Code de procĂ©dure pĂ©nale encadrant les contrĂŽles d’identitĂ©. La proposition de loi communiste prĂ©voit que seuls "des motifs objectifs et individualisĂ©s" puissent justifier des mesures policiĂšres.
VĂ©ritable serpent de mer, le rĂ©cĂ©pissĂ© fait Ă©galement son retour. "Sous peine de nullitĂ© de la procĂ©dure, serait remis Ă  l’issue de chaque contrĂŽle un document spĂ©cifiant le motif de ce contrĂŽle", prĂ©cisent les sĂ©nateurs suspicieux et rĂ©pressifs.


La mesure avait pourtant Ă©tĂ© rejetĂ©e par les dĂ©putĂ©s, il y a moins d'un mois, en mars dernier lors de l’examen de la rĂ©forme pĂ©nale.

Christian Favier se dĂ©fend de vouloir entraver le travail de la police (loin de lui une telle idĂ©e !) mais fait une fixation sur les contrĂŽles d’identitĂ© en sorte qu'ils "puissent s’exercer de maniĂšre transparente". "Il faut Ă©viter toutes ces violences qui peuvent ĂȘtre inutiles [les Ă©lus communistes dĂ©bordent le sujet du faciĂšs] et parfois les mesures vexatoires comme des palpations qui ne se justifient pas toujours, de l'avis de cet Ă©lu radical, prĂ©sident du conseil dĂ©partemental du Val-de-Marne. L’essentiel est d’amĂ©liorer les relations et le dialogue entre les jeunes et la police", Ă©taye ce sĂ©nateur et dernier des prĂ©sidents PCF d'un conseil dĂ©partemental, mais pour la 5e fois, et qui va devoir faire cesser ce cumul des mandats d'ici 2017.

Le Collectif Stop ContrÎle au FaciÚs revendique un récépissé

Le porte-parole de ce collectif vante une telle mesure, Nassim Lachelache, sans aucune volontĂ© de dĂ©stabilisation, bien sĂ»r. "Cette proposition s’inscrit dans un tas d’autres propositions dĂ©jĂ  faĂźtes par l’UDI ou encore EELV, mais c’est ce genre d’initiative qu’on attend bien sĂ»r de la part des politiques et c’est pour ça qu’on les interpelle les uns et les autres quelque soient les bords politiques," explique Nassim Lachelache, 25 ans, Ă©tudiant en sociologie (sept annĂ©es aprĂšs le bac) et militant associatif et politique, puisqu'il est adjoint au maire de Fontenay-sous-Bois, dont le sĂ©nateur-maire est PCF.

Stop le contrĂŽle au faciĂšs, qui accuse la police de brimades, violences physiques, insultes, propos racistes, palpations gĂ©nitales sur des mineurs [spĂ©cifiquement ?], sort un rapport Ă©difiant sur les abus de la police, alors que les Nuit Debout clame justement que "tous les Français dĂ©testent la police"...

Cependant, Nassim Lachelache dĂ©plore que cette mesure n’ait pas trouvĂ© sa place dans le projet de loi Urvoas. Tous les amendements socialistes pour un rĂ©cĂ©pissĂ© avaient Ă©tĂ© rejetĂ©s par les dĂ©putĂ©s.

Créé en 2011, le Collectif Stop ContrÎle au Facies combat pour "une réforme de la loi encadrant les contrÎles afin de permettre un recours en cas de contrÎle discriminatoire".

Violences gratuites Ă  Fontenay-sous-Bois
Created with Highcharts 4.1.9ExporterDonnées 2012 (source : calculs Linternaute.com d'aprÚs ONDRP)Coups et blessures volontairesHomicides contre enfants (moins de 15 ans)Homicides et tentativesPrises d'otages, séquestrationsViolences contre enfantsViolences à dépositaire d'autorité© Linternaute.com 2016

Numéro de SMS pour les victimes de contrÎles [présumés] abusifs,

web-sĂ©rie "mon 1er contrĂŽle d’identitĂ©", campagne, rapport dĂ©taillĂ© de propositions pour le gouvernement et jusqu’à une action en justice collective contre l’Etat : le collectif se donne les moyens de ses ambitions. Depuis 5 ans, ce sont d’ailleurs 2.300 plaignants qui se sont manifestĂ©s auprĂšs de Stop au FaciĂšs.

Alliance police nationale : "Le rĂ©cĂ©pissĂ© suppose que les policiers axent des contrĂŽles de maniĂšres discriminatoires et cela est insupportable pour nous" Alliance police nationale, principal syndicat des forces de l’ordre, s’insurge contre la proposition des lois des sĂ©nateurs PCF. "Le rĂ©cĂ©pissĂ© est un peu un serpent de mer, il revient rĂ©guliĂšrement. Alliance police nationale, syndicat majoritaire, et l’ensemble de la police nationale, nous sommes vent debout contre l’idĂ©e de dĂ©livrer un rĂ©cĂ©pissĂ© lors d’un contrĂŽle d’identitĂ©", martĂšle le porte-parole.

Ce dernier fait Ă©cho aux propos de Manuel Valls qui "lorsqu’il Ă©tait ministre de l’IntĂ©rieur avait indiquĂ© que cette mesure Ă©tait inutile et inefficace et que les expĂ©riences qui ont Ă©tĂ© faites Ă  l’étranger en la matiĂšre ne l’avaient pas convaincue".
Et de poursuivre : "Le rĂ©cĂ©pissĂ© suppose que les policiers axent des contrĂŽles de maniĂšres discriminatoires et cela est insupportable pour nous. Il y a Ă  peu prĂšs autour de 4 millions de contrĂŽles d’identitĂ© par an et il y a eu quatre condamnations par la Cour d’ Appel de Paris qui ont Ă©tĂ© dĂ©sapprouvĂ©es par le gouvernement qui a fait appel ".

Pour le policier, en plus d’ĂȘtre insultant, cela n’est "pas rĂ©alisable dans le cadre de l’état d’urgence".
"On va interpeller un criminel potentiel, et si on ne lui donne pas un rĂ©cĂ©pissĂ©, cela va annuler la procĂ©dure, c’est invraisemblable, c’est le monde des bisounours.

Si le rĂ©cĂ©pissĂ© est validĂ©, les sĂ©nateurs proposent une pĂ©riode d’expĂ©rimentation avant toute gĂ©nĂ©ralisation.
La proposition de loi va ĂȘtre examinĂ©e le 18 mai. A un mois du premier refus de la mesure par les dĂ©putĂ©s, cette nouvelle tentative pour le rĂ©cĂ©pissĂ© risque une fois de plus de ne pas  retenir l'attention du gouvernement et du Parlement. pour nous !", fait-il valoir.




Paris: Ă©vacuation des Nuit Debout de la place de la RĂ©publique

La place de la RĂ©publique rendue au public

Cette nuit, vers 1h du matin, avec détermination, la police a évacué les militants anarcho-révolutionnaires du mouvement 'Nuit debout' qui sqattaient encore la place de la République.

Vingt-quatre de ces extrémistes de gauche - les "casseurs" - , qui refusaient de rendre les lieux aux citoyens dans la légalité, ont été placés en garde à vue.
Lors de cette dispersion, les forces de l'ordre, dĂ©jĂ  prises pour cibles dans la soirĂ©e, "ont Ă  nouveau reçu de nombreux jets de projectiles, provenant notamment d'un bloc en bĂ©ton dĂ©coupĂ© au burin et au marteau par des individus", a dĂ©taillĂ© la prĂ©fecture de police. Ce que semble vouloir ignorer Le Parisien... 

Face à la résistance des occupants, les forces de l'ordre n'ont eu d'autre choix que d'utiliser la matraque et les gaz lacrymogÚnes. Certains manifestants se sont laissé traßner au sol et ont préféré recevoir des coups en poussant des hurlements plutÎt que d'obtempérer.

La journée de mobilisation - particuliÚrement agitée contre la loi Valls non concertée de réforme du droit Travail- aura au final conduit à la libération de la place de la République et de ses abords laissés dans un état hygiénique déplorable.

jeudi 28 avril 2016

Loi Travail: 170.000 manifestants, 3 policiers blessés et 124 interpellations

Radicalisation des manifs à quelques jours du début du débat parlementaire

Les opposants à la loi El Khomri se sont mobilisés dans plusieurs villes de France et ils ne veulent rien lùcher. 170.000 personnes ont manifesté en France contre le projet de loi travail, ce jeudi, indiquent les autorités. Selon la CGT, ils étaient 60.000 dans la capitale alors que la police fait état, elle, de 14.000 à 15.000 manifestants à Paris.
"Gagner le retrait du projet de loi travail est possible ", a affirmé l'intersyndicale sans la CFDT (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) qui avait appelé mercredi à "renforcer les mobilisations" à quelques jours du début du débat parlementaire, fixé au 3 mai.

Dans la journée, plusieurs manifestations ont dégénéré.

Au total, "24 policiers ou gendarmes ont Ă©tĂ© blessĂ©s" dont "3 trĂšs griĂšvement Ă  Paris", rapporte Bernard Cazeneuve qui mentionne aussi "124 interpellations". Il a ajoutĂ© qu'elles "donneraient lieu Ă  des actions en justice", lors d'un dĂ©placement Ă  Lyon. Comme d'habitude, il a demandĂ© aux organisateurs de "condamner avec la mĂȘme fermetĂ©" que lui "ces dĂ©bordements de la part de cette poignĂ©e de casseurs [des anarcho-rĂ©volutionnaires] qui n'ont en partage que la violence ". 

De son cĂŽtĂ©, l'Unef dĂ©nonce un " usage disproportionnĂ© de la force par la police". "Manifester est un droit, ça ne doit pas ĂȘtre une prise de risque Ă  cause d'un usage disproportionnĂ© de la force par la police", a affirmĂ© le prĂ©sident du principal syndicat Ă©tudiant, William Martinet, sur son compte Twitter, ajoutant qu'un Ă©tudiant a Ă©tĂ© griĂšvement blessĂ© Ă  Rennes par un tir de flash-ball.

A Paris
De violents heurts ont opposé jeudi aprÚs-midi la police à des manifestants à Paris lors du défilé contre la loi travail, a constaté un journaliste de l'Agence France-Presse. A l'entrée du pont d'Austerlitz, sur la rive gauche de la Seine, plusieurs dizaines de manifestants ont lancé des bouteilles, des pavés et des extincteurs sur les forces de l'ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogÚnes.
Ces incidents ont interrompu la progression du cortÚge, qui n'avait pas encore passé le pont, et ont provoqué l'arrivée de CRS en renfort, a-t-il constaté.
Deux policiers ont été blessés durant ces affrontements au niveau du pont d'Austerlitz, dont un griÚvement qui a été hospitalisé.Cinq personnes ont été interpellées à cette occasion, selon la préfecture, qui n'était pas en mesure dans l'immédiat de préciser le nombre total d'interpellations.

A Marseille
Cinquante-sept personnes ont Ă©tĂ© interpellĂ©es jeudi Ă  Marseille lors de divers incidents qui ont Ă©clatĂ© dans la ville Ă  la fin de la manifestation contre la loi travail, a indiquĂ© le prĂ©fet de police Laurent Nuñez. La plupart ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es Ă  la gare Saint-Charles, oĂč des voies ont Ă©tĂ© envahies. Des incidents ont aussi eu lieu prĂšs de la place Castellane, point de rassemblement final des diffĂ©rents cortĂšges marseillais, avec des jets de projectiles de manifestants en direction des forces de l'ordre et des incendies de poubelles. La manifestation a rĂ©uni 4.800 manifestants selon le prĂ©fet de police, mais 75.000 selon la CGT et 30.000 selon FO.

A Rennes
Des affrontements ont Ă©clatĂ© jeudi Ă  la mi-journĂ©e Ă  Rennes Ă  l'issue de la manifestation. Des jeunes ont tentĂ© de gagner le centre historique bloquĂ© par les forces de l'ordre. A grand renfort de gaz lacrymogĂšnes, les policiers ont chargĂ© les manifestants qui leur lançaient des projectiles dans une rue conduisant Ă  la place du Parlement de Bretagne, au cƓur du centre historique.
Une journaliste de l'Agence France-Presse (AFP) assure avoir vu une dizaine de jeunes, pris Ă  revers par les forces de l'ordre, ĂȘtre interpellĂ©s. Un balcon au premier Ă©tage d'un immeuble Ă©tait en feu. Un jeune de 20 ans a Ă©tĂ© blessĂ© Ă  la tĂȘte par "un tir de projectile", selon la prĂ©fecture d'Ille-et-Vilaine, qui n'a donnĂ© aucun dĂ©tail sur la gravitĂ© de ses blessures. La manifestation organisĂ©e dans le calme par les syndicats s'Ă©tait Ă©branlĂ©e vers 11 heures de la place Charles-de-Gaulle, mais des groupes incontrĂŽlĂ©s se sont dirigĂ©s vers le centre historique Ă  l'heure de la dispersion.
Ces derniÚres semaines, des incidents similaires se sont déjà produits dans la capitale bretonne au cours d'autres défilés contre la réforme du droit du travail.

A Toulouse
Deux policiers ont été légÚrement blessés par des "jets de projectiles nourris" venant de manifestants aux visages dissimulés, selon la police. "Pour des raisons de sécurité, on a dû dissoudre la manifestation à mi-parcours", a indiqué la CGT, qui a fait état de 12.000 manifestants dans la Ville rose (4 000 selon la police).

A Nantes
Les premiers incidents avaient eu lieu à Nantes. Des affrontements se sont produits en fin de matinée peu de temps aprÚs le départ du défilé contre la loi travail qui réunissait 8 000 à 9 000 personnes selon la police et plus de 20 000 selon l'intersyndicale. A la vue des forces de l'ordre, qui bloquaient les accÚs au centre-ville à l'aide d'un camion lanceur d'eau, un groupe de manifestants a lancé divers projectiles (cailloux, peinture, fumigÚnes) aux cris de "Nique la BAC" et "Tout le monde déteste la police".
Les forces de l'ordre ont répliqué avec des grenades lacrymogÚnes. Un peu plus tard, la brigade anticriminalité (BAC) a chargé cours Saint-Pierre, interpellant au moins une manifestante qui a été traßnée au sol sur plusieurs mÚtres. Pour cette nouvelle manifestation, non déclarée en préfecture, les organisateurs avaient pourtant choisi un parcours qui ne passait pas par l'hypercentre pour "éviter au maximum les possibilités de casse", selon Fabrice David, secrétaire général de l'union départementale CGT.

Dans les transports
Dans le ciel comme sur les rails, les perturbations attendues devraient nĂ©anmoins ĂȘtre assez limitĂ©es. A Orly, 20 % des vols seront annulĂ©s et Ă  Roissy "il y aura trĂšs probablement des retards, mais pas d'annulation de vols", a indiquĂ© l'aviation civile. Air France prĂ©voit d'assurer "la totalitĂ© des vols long-courriers, la totalitĂ© des vols depuis et vers Paris-Charles-de-Gaulle et 80 % des vols domestiques de et vers Paris-Orly". La compagnie prĂ©vient toutefois sur son site que " des retards et annulations de derniĂšre minute ne sont pas Ă  exclure ". Concernant les transports publics franciliens, la RATP a fait savoir que le trafic serait normal jeudi sur les lignes de mĂ©tro et du RER A, mais "perturbĂ©" sur le RER B. Sur cette ligne, un train sur deux sera en circulation entre la gare du Nord et AĂ©roport Charles-de-Gaulle-Mitry-Claye, ainsi que deux sur trois entre gare du Nord et Saint-RĂ©my-lĂšs-Chevreuse-Robinson. La RATP prĂ©voit en outre un trafic "quasi normal" pour les bus et tramways. De son cĂŽtĂ©, la SNCF, dont le trafic a Ă©tĂ© fortement perturbĂ© par une grĂšve unitaire mardi, a indiquĂ© que "plus de 90 % des trains rouler(aient) sur l'ensemble du pays" jeudi. La compagnie ferroviaire prĂ©voit un trafic normal sur les lignes internationales, les TGV, ou encore les RER C et D en rĂ©gion parisienne.

La CGT sort de l'ombre de Nuit Debout

Vers un rapprochement entre la CGT et Nuit debout

Philippe Martinez rencontre ce jeudi une délégation de la place de la République

William Martinet (UNEF) encadré par
ses parrains Martinez (CGT) et Mailly (FO)
PrĂ©lude Ă  une convergence officielle ? Le 'plan B' de François Ruffin pourrait finalement se concrĂ©tiser dĂšs ce jeudi. Fondateur et rĂ©dacteur en chef du journal Fakir et contributeur au journal Le Monde diplomatique, il a participĂ© pendant sept ans Ă  l'Ă©mission 'LĂ -bas si j'y suis' sur France Inter, aprĂšs l’échec de l’appel Ă  la convergence des luttes lors de la soirĂ©e "L’étape d’aprĂšs", Ă  la Bourse du travail de Paris la semaine derniĂšre.

Comme prévu depuis plusieurs semaines, une journée de mobilisation des organisations syndicales

appelant au retrait du projet de loi travail se tiendra dans de nombreuses villes de France ce jeudi.

A Paris, le cortĂšge partira Ă  14 heures de la place Denfert-Rochereau, en direction de Nation.
L’idĂ©e portĂ©e par Ruffin, Ă©galement rĂ©alisateur du film Merci Patron !, est de profiter de cette journĂ©e d’action pour faire le pont entre le mouvement Nuit debout et les syndicats.

Nuit debout a ainsi votĂ© en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale un communiquĂ© invitant les syndicats Ă  rejoindre la mobilisation de RĂ©publique, tandis que plusieurs reprĂ©sentants syndicaux, ainsi que François Ruffin, l’économiste
Frédéric Lordon (ci-dessus à droite)

et la militante fĂ©ministe hystĂ©rique Caroline de Haas ont signĂ© un appel intitulĂ© "Ensemble pour leur faire peur !", qui porte le mĂȘme objectif de convergence.

Pour matérialiser ce rapprochement, une assemblée générale commune, place de la République à 18 heures, est finalement organisée ce jeudi.

Depuis plusieurs jours, les appels du pied se sont multipliés pour rendre cette convergence possible.

Dans un premier temps, des prises de parole de cinq minutes seront proposĂ©es Ă  des militants et des collectifs en lutte. Des "leaders syndicaux" sont ensuite invitĂ©s Ă  s’exprimer.



Mais qui sera de la partie ?

Pour l’instant, seul Eric Beynel (ci-contre Ă  gauche), porte-parole de Solidaires, a confirmĂ© sa prĂ©sence.
Mais les choses pourraient bouger rapidement dans d’autres confĂ©dĂ©rations, et notamment Ă  la CGT, oĂč la direction semble prĂȘte Ă  se rapprocher de Nuit debout.

Pression de la base

Une rencontre est prĂ©vue dans la journĂ©e de jeudi, avant la manifestation parisienne, entre le communiste Philippe Martinez, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la centrale de Montreuil, François Ruffin et une dĂ©lĂ©gation du mouvement de la place de la RĂ©publique, des anarchistes, des communistes  et des trotskistes.
L’enjeu est important, car la CGT pourrait appeler officiellement à rejoindre la mobilisation Nuit debout.

Le syndicat subit en effet la pression de sa base, qui souhaite que se dessine un tournant dans la contestation contre le projet de loi travail. Plusieurs cadres intermĂ©diaires de la CGT ont d’ailleurs signĂ© l’appel lancĂ© en dĂ©but de semaine par le journal Fakir. La rencontre de jeudi midi pourrait mĂȘme convaincre Martinez de faire une visite place de la RĂ©publique. 

Pour l’heure, c’est Catherine Perret, membre du bureau confĂ©dĂ©ral, qui a prĂ©vu de reprĂ©senter la CGT Ă  Nuit debout, aprĂšs la manifestation du 1er mai.

Concernant une arrivĂ©e du cortĂšge place de la RĂ©publique, jeudi en fin de journĂ©e, Eric Beynel explique qu’il est trop tard pour modifier le trajet de la manifestation. "Mais peut-ĂȘtre que quelques chars dĂ©cideront tout de mĂȘme de s’y rendre, comme aprĂšs la manif du 31 mars", ajoute le porte-parole de Solidaires. 

De son cĂŽtĂ©, François Ruffin sera Ă  Flixecourt (Somme) pour une projection publique de son film. Le lieu est symbolique : "C’est lĂ  oĂč Bernard Arnault a construit sa fortune," prĂ©cise Ruffin, qui se fĂ©licite de la convergence en cours. Avant d’ajouter, un peu ironique : "Ça va presque trop vite
"

L'assurance chÎmage des intermittents motive en régions

Les incivilités "citoyennes" se multiplient

Le mouvement des intermittents commence Ă  s'Ă©tendre en province

Odéon, théùtre public et... subventionné,
dirigé par Stéphane Braunschweig,
nommĂ© par Fleur Pellerin 
Alors que les nĂ©gociations sur le rĂ©gime d'assurance chĂŽmage du spectacle doivent se poursuivre ce mercredi aprĂšs-midi, aprĂšs le thĂ©Ăątre de l'OdĂ©on depuis dimanche soir et la ComĂ©die Française mardi Ă  Paris avec respectivement l'annulation des reprĂ©sentations de "PhĂšdre" avec Isabelle Huppert et de "LucrĂšce Borgia", selon le compte Intermittents 2.0 sur Twitter,  cinq salles subventionnĂ©es sont aussi occupĂ©es dĂ©sormais en province.

A Strasbourg (Bas-Rhin), les intermittents ont décidé d'occuper le Théùtre national (TNS). La décision a été prise mardi en début de soirée lors d'une assemblée générale (!) organisée dans les locaux du théùtre, et qui réunissait des intermittents, mais aussi des lycéens, étudiants, et des représentants du mouvement "Nuit Debout". "C'est une occupation, pas un blocage", a nuancé une comédienne présente sur place, précisant que les manifestants n'avaient en rien perturbé les deux piÚces qui étaient jouées mardi au TNS.

MĂȘme chose Ă  Montpellier (HĂ©rault) au Centre Dramatique National. Les intermittents se sont rĂ©unis en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale pour dĂ©cider une occupation jusqu'Ă  jeudi avant d'assister Ă  la projection du film "Merci patron".
Les théùtres de Caen (Calvados), le théùtre du Nord à Lille (Nord) et le théùtre du Port de la Lune à Bordeaux (Gironde) ont aussi décidé de rejoindre ce mouvement.

AprÚs l'échec des négociations lundi soir, faisant suite aux précédentes depuis plusieurs années, mardi aprÚs-midi la Coordination des intermittents et précaires (CIP) a fait part de sa détermination avant la reprise des négociations. "Nous avons rendez-vous demain mercredi à 16 heures au ministÚre du Travail", a expliqué Denis Gravouil, secrétaire général de la Fédération CGT-Spectacle. "On veut arriver à un accord équilibré. Il faut que les employeurs prennent leur part de responsabilité." Mais, selon les intermittents de la CGT Spectacle, le compte n'y est pas.

Les artistes et techniciens du spectacle bénéficient déjà de rÚgles spécifiques d'indemnisation du chÎmage.

Ce rĂ©gime verse prĂšs d'un milliard d'euros chaque annĂ©e, soit environ un quart du dĂ©ficit gĂ©nĂ©ral. Un cadrage financier, proposĂ© le 24 mars par la partie patronale et signĂ© par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC (syndicats minoritaires dans le spectacle) impose un effort global de 185 millions d'euros d'Ă©conomies en annĂ©e pleine d'ici Ă  2018 aux intermittents, mais suggĂšre que l'État en compense une partie, de l'ordre de 80 millions. Mais l'Etat, c'est moins de 50% des Français, les contribuables.

Des conditions jugées "inacceptables" par la CGT et la Coordination des Intermittents et précaires (CIP) qui font planer la menace de perturber les prochains festivals. "Il nous manque encore deux choses pour parvenir à un accord. D'abord des éléments chiffrés qui nous permettront de savoir qui est touché par telle ou telle mesure, positivement ou négativement", a ajouté Denis Gravouil.
En cas de nouvel échec de la négociation, la CGT a déposé un préavis de grÚve reconductible à compter de jeudi.

VOIR et ENTENDRE les intermittents envahisseurs de l'OdĂ©on dimanche:

Les intermittents envahissent le théùtre de l... par leparisien


La crise économique internationale qui perdure depuis 2008 et les déficits publics accumulés par Hollande depuis 2012 ne semblent pas "toucher" les mentalités particuliÚres des travailleurs occasionnels du spectacle.

mercredi 27 avril 2016

"HĂ© oh, Le Foll": le ministre porte-parole se fait ridiculiser

Le ridicule n'a encore pas tué Le Foll...

Le Foll  a crĂ©Ă© le mouvement "HĂ© oh, la gauche !"...


Au lendemain d'une rĂ©union publique de soutien Ă  François Hollande qu'il avait organisĂ©e avec le mouvement "HĂ© oh la gauche !"l'opposition n'a pu se tenir de railler le ministre intermittent de l'Agriculture lors des questions au gouvernement Ă  l'AssemblĂ©e nationale mardi

"Hé oh, monsieur Le Foll (...) quand comptez-vous déserter Solférino pour défendre les agriculteurs ?" lui a lancé la députée LR de Loire Atlantique, Isabelle Le Callennec, ex-porte-parole du parti Les Républicains et actuelle déléguée générale adjointe au projet du parti successeur de l'UMP, qui lui posait une question sur les inquiétudes des agriculteurs sur le projet de traité de libre-échange transatlantique.

De nombreux dĂ©putĂ©s LR ont ensuite scandĂ© en chƓur dans l'hĂ©micycle ce "HĂ© oh". "Je ne savais pas que vous me feriez autant de publicitĂ©",  a piĂštrement rĂ©pliquĂ© le ministre et porte-parole du gouvernement, visage plutĂŽt fermĂ©.

Un meeting Ă  Lille le 17 mai

Les Hollandiens fidÚles ressentent la difficulté de défendre leur président.
Les partisans de François Hollande Ă©taient rĂ©unis lundi 25 avril dans un amphithĂ©Ăątre de la facultĂ© de mĂ©decine de Paris Descartes, pour prendre en main la dĂ©fense du bilan du quinquennat. Alors que le chef de l'Etat n'a jamais paru aussi contestĂ© et au plus bas historique dans les sondages - jusque dans son propre camp -, ses fidĂšles tentent d'organiser la riposte face Ă  la montĂ©e de la grogne et des violences dans tous les secteurs.

Le rassemblement "HĂ© oh la gauche !" est un cercle de motivation pour fidĂšles en dĂ©shĂ©rence du prĂ©sident. Ceux qui sont lĂ  - Najat Vallaud-Belkacem, Jean-Michel Baylet, Emmanuelle Cosse, Christian Eckert, Marisol Touraine (qui l'assure, "nous n'avons pas Ă  rougir de ce que nous avons rĂ©alisĂ© et accompli") ou JV. PlacĂ© - sans Manuel Valls (en dĂ©placement... au Mont-Saint-Michel, Ă  360 kms de Paris et en 60 minutes !), ni Emmanuel Macron (qui, avec son mouvement "En marche !", a l'ambition de rĂ©unir les "progressistes" de gauche comme de droite, n'avait pas Ă©tĂ© invitĂ©) -  veulent encore  espĂ©rer en François Hollande et passer du baume sur les plaies et les bosses aprĂšs quatre ans de pouvoir. "Je voulais rassurer tout le monde : on est pas lĂ  pour se soigner, on est Ă  pour se mobiliser", assure le ministre que l'on croyait totalement consacrĂ© au monde meurtri de l'agriculture.

Le président Hollande, plus que jamais chef de clan, le camp socialiste.
Le patron des dĂ©putĂ©s-godillots, Bruno Le Roux, insiste. "La droite, c’est des diffĂ©rences fondamentales : quand nous, nous faisons 50 milliards d’économie en amĂ©liorant, en transformant notre modĂšle social, eux c’est 154 milliards d’économie en faisant en sorte qu’il y ait des coupes chez les fonctionnaires, dans notre systĂšme de santĂ©, dans notre systĂšme de protection sociale. Ce n’est pas une diffĂ©rence de degrĂ©, c’est une diffĂ©rence de nature !" assure l'inconditionnel aux chaussettes de prĂ©lat.

Un meeting qui ne dit pas son nom pour un candidat qui n'est pas officiellement en campagne.
Des diffĂ©rences qui - par chance - distinguent les socialistes de la droite 
Etre "fier" du bilan du quinquennat -une gageure - et rappeler que "la gauche et la droite, ça n'est pas la mĂȘme chose", tel est le message qu'ont, en effet, martelĂ© lundi StĂ©phane Le Foll et quatre ministres, lors d'une rĂ©union aux allures de meeting de campagne Ă  Paris.

Le porte-parole du gouvernement organisera d'ailleurs avec le ministre de la Ville, Patrick Kanner, également ancien président du Conseil général du Nord, un nouveau meeting "Hé oh la gauche !" à Lille le 17 mai.
Autrefois aux mains de Gilles Pargneaux, un proche de Martine Aubry, la fédération PS du Nord est désormais dirigée par Martine Filleul (ci-contre à gauche, lancée dans les jambes de la Ch'tite), une proche de Patrick Kanner, qui est entrée en guerre avec la maire de Lille aprÚs avoir été son adjointe.
Auteure, en février, d'une tribune assassine contre la politique du gouvernement, Martine Aubry est, depuis, restée silencieuse.

Des intermittents du spectacle prennent possession d'un théùtre national parisien

Le théùtre de l'Odéon réquisitionné par des intermittents
DÚs la veille d'une séance cruciale de négociations sur leur régime trÚs privilégié, les intermittents du spectacle ont choisi de squatter l'un des centres culturels historiques de la contestation de Paris.
Une cinquantaine d’intermittents du spectacle et d’ "Ă©tudiants" ont investi, ce dimanche soir, le thĂ©Ăątre de l’OdĂ©on Ă  Paris, un moyen de pression sur les interminables nĂ©gociations sur leur rĂ©gime d’assurance-chĂŽmage, dont le premier round se termine lundi.
ArrivĂ©s Ă  la fin de la reprĂ©sentation de PhĂšdre, ils ont rĂ©ussi Ă  pĂ©nĂ©trer par exigence effraction sur la terrasse du thĂ©Ăątre avant d’y dĂ©ployer une banderole : "De l’argent, il y en a, construisons de nouveaux droits !" De la part de travailleurs occasionnels qui ne produisent pas de richesse, l'exigence peut dĂ©ranger  le demandeur de CDI...
"Nous voulons que l’on bĂątisse un modĂšle social pour tous les gens qui sont en emploi discontinu, que tous les gens qui sont en CDD permanents comme nous puissent ĂȘtre accompagnĂ©s par un systĂšme de protection sociale collectif", explique l’une des participantes Ă  l’opĂ©ration.

Le groupe a prĂ©vu de passer la nuit illĂ©galement dans l’établissement et d’y organiser, lundi soir, une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale.

Main basse de la Fnac sur Darty

La Fnac prend le contrĂŽle de Darty

L'enseigne française dĂ©tient d'ores et dĂ©jĂ  50,5 % du distributeur d'Ă©lectromĂ©nager. 
Elle est certaine de contrÎler son concurrent car Conforama a raté son combat. L'enseigne française de biens culturels est assurée de détenir au moins 50,5 % des actions de l'enseigne d'électroménager. Conforama et son actionnaire sud-africain Steinhoff ont en effet perdu la gigantesque partie de poker que se livraient les deux groupes depuis plusieurs mois. Le prix le plus élevé payé pour acquérir ces actions s'élÚve à 170 pence, valorisant ainsi Darty à 1,16 milliard d'euros, contre 1,09 milliard pour l'OPA de Conforama.
Reste à savoir ce que Conforama fera des actions qu'elle a déjà acquises
Elles représentent un peu plus de 20 % du capital de Darty...

RapprochĂ©s, la Fnac (111 magasins en France et 73 Ă  l'Ă©tranger) et Darty (222 magasins en France et 178 Ă  l'Ă©tranger) crĂ©ent un nouveau gĂ©ant regroupant 27 100 collaborateurs et pesant 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires. 

Artemis, la holding de la famille Pinault (propriétaire du magazine Le Point), restera premier actionnaire de cet ensemble. Vivendi a acquis il y a 10 jours une participation de 15 % dans la Fnac et devrait demeurer le deuxiÚme actionnaire du nouvel ensemble.

Contrecarrer Amazon

Le nouveau géant de la vente en ligne est un succÚs personnel pour Alexandre Bompard, PDG de la Fnac, qui va ainsi diriger une multinationale de la distribution présente dans une quinzaine de pays et détenant des positions de leader en France, en Allemagne et en Europe du Sud.
En grande difficultĂ© il y a six ans, aprĂšs la tentative de redressement par Denis Olivennes passĂ© Ă  Europe 1, la Fnac est mĂ©tamorphosĂ©e, rentable et recentrĂ©e sur le numĂ©rique et la vente de produits Ă  haute valeur ajoutĂ©e. Avec Darty, elle met la main sur une marque qui rĂ©alise 17 % de son activitĂ© en ligne notamment grĂące Ă  sa filiale Mistergooddeal. Avec 10,7 millions de visiteurs uniques selon MĂ©diamĂ©trie, Darty et la Fnac devraient devenir le deuxiĂšme e-commerçant de France, derriĂšre Amazon et ses 16,3 millions de visiteurs mais devant Cdiscout, eBay ou Voyages-sncf. Cette acquisition parachĂšve la mue de l'enseigne fondĂ©e en 1954 par AndrĂ© Essel et Max ThĂ©ret. Alors que livres, disques et produits techniques voient leurs ventes chuter en boutiques physiques, la Fnac a revu sa stratĂ©gie en 2013 et a inventĂ© un modĂšle qui lui permet de profiter du dynamisme de Fnac.com et de vendre des produits Ă©lectromĂ©nagers, de la micro-informatique, de la tĂ©lĂ©phonie et des voyages. 

Macron ne tourne pas la tĂȘte des dĂ©putĂ©s, ni de gauche ni de droite

Dans la majoritĂ© comme dans l'opposition Ă  l'AssemblĂ©e, E. Macron agace. 

Sa collĂšgue ministre du Travail Myriam El Khomri a dĂ» faire un gros effort. 
Mardi, Ă  la reprise des travaux du Parlement, il fallait ĂȘtre sourde pour ne pas entendre les quolibets de la droite : "Et Macron, il en dit quoi ? Il est oĂč Macron ? HĂ© oh Macron !"

Chez les Républicains, certains lui trouvent un avantage, celui de déstabiliser l'exécutif, depuis le lancement de son mouvement En marche ! le 6 avril. Mais la plupart y voient un feu de paille. Entre railleries et agacement "Il incarne ce que je n'aime pas en politique, les petits intrigants qui cirent les pompes du chef et une fois nommés crachent dans la soupe ! "assÚne Christian Jacob, président du groupe LR. "Son 'ni droite ni gauche', c'est du pipeau de communicants et son bilan, c'est zéro !"
Bernard Deflesselles, lui, est dubitatif. "Macron, combien de divisions ? Qui le suit ? Qu'imprime-t-il vraiment ", interroge le député LR des Bouches-du-RhÎne.

Les centristes de l'UDI, dont les positions économiques sont pourtant voisines de celles du jeune ministre de l'Economie, ne l'apprécient pas davantage. "Dans sa jeunesse, il a dû faire de la danse et apprendre le grand écart, raille Philippe Vigier, président du groupe. S'il veut sauver sa crédibilité politique, il faut qu'il sorte du gouvernement. Sa situation est intenable. Il casse bien quelques vitres, mais il n'aboutit pas faute d'autorité politique."

A gauche, dont Macron se revendique mĂȘme si elle le déçoit, son influence reste modeste. "Une petite vingtaine de parlementaires est proche de ses idĂ©es, assure un bon connaisseur du groupe PS. L'homme est apprĂ©ciĂ©, mais il n'a pas d'Ă©curie."
Il est vrai que l'hÎte de Bercy, qui n'est pas encarté au PS, n'a jamais été élu...

Pour les dĂ©putĂ©s, il n'est pas l'un des leurs. 
Sans compter que sa loi Macron 1 est passée à coup de 49-3. Les proches de Manuel Valls, eux, préfÚrent ne pas en rajouter dans l'hallali, malgré les tensions entre les deux hommes. "Tout ce qui aide à redynamiser la gauche est utile. Qu'il ne soit pas entiÚrement satisfait par elle ? J'en connais plein dans ce cas ! Moi je n'ai pas de problÚme Macron", affirme Christophe Borgel, le Monsieur Elections du PS.

"Il est en premiÚre année de politique avec son ni droite ni gauche. C'est sympa, mais ce n'est pas avec ça qu'il va peser. Il va vite découvrir la violence de la politique", avertit, plus vif, l'ex-président de SOS Racisme Malek Boutih : "Le talent ne suffit pas. Il faut travailler." Les socialistes seraient-ils devenus des bourreaux de travail?

Chez les frondeurs, on casse du Macron avec délectation. "Je n'y crois pas. Macron, c'est une tentative populaire pour rendre présentable une politique impopulaire, juge sÚchement Laurent Baumel. Une bulle qui a vocation à exploser, sans base électorale."

MĂȘme auprĂšs des Ă©colos les mieux disposĂ©s Ă  l'Ă©gard du gouvernement comme Denis Baupin, qui vient de quitter EELV, le jeune ambitieux Ă©nerve : "Sur le nuclĂ©aire, j'ai du mal Ă  comprendre qu'il dĂ©fende les rĂ©acteurs EPR en Grande-Bretagne et prĂ©tende incarner la modernitĂ©. Je ne sais pas dans quelle direction il est en marche !"