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mardi 5 avril 2016

Un conseiller de Hollande quitte l'Elysée... en parachute doré !

L'homme conseillait Hollande sur le commerce extérieur depuis 2013

Jean-Jacques Barbéris va quitter l'Elysée avec un pactole
 

Ce petit jeune homme va rejoindre le monde de la finance, "véritable adversaire" du locataire de l'Elysée, révèle Mediapart.
A l'inverse d'Emmanuel Macron, qui a quitté le monde de la finance pour la politique, l'un des conseillers de François Hollande a décidé de quitter la politique pour partir à la conquête du monde de la finance.

Administrateur civil de 34 ans, ancien élève de l'Ecole nationale d'administration (ENA), également titulaire d'une agrégation d'histoire et d'un master de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, il s'agit de Jean-Jacques Barbéris, qui épaule puissamment (!) le président de la République sur les affaires économiques et financières depuis 2013. 

Précédemment conseiller au cabinet de Pierre Moscovici, ci-contre, lorsque ce dernier était ministre de l'Economie et des Finances,
Jean-Jacques Barbéris devrait très prochainement quitter ses fonctions pour rejoindre Amundi, sans aucun délai de décence, au risque de conflits d'intérêts. 
L'article 432-13 de code pénal impose un délai de trois ans entre la cessation de fonctions et la reprise d'un travail dans les entreprises.
Amundi (SA) est "la société de gestion d'actifs issue du rapprochement de Crédit agricole Asset Management (proche du Crédit lyonnais, LCL), et de Société générale Asset Management", révèle ainsi Médiapart. 

Le site trotskiste d'information précise que le mignon de l'Elysée sera grassement rémunéré pour ses nouvelles fonctions.

L'Elysée 2015 comprend davantage d’énarques qu’il y a trente-trois ans, 17 contre 8, soit une proportion de 38% contre 25%.

"Allez-vous vous étonner que François Hollande ait multiplié les cadeaux les plus extravagants aux milieux les plus réactionnaires du patronat ou cherche à dynamiter le code du travail: ses conseillers sont, en effet, tous du même acabit. La finance, c'est leur port d'attache. Ils en viennent; ou alors ils savent qu'ils vont bientôt pouvoir y trouver refuge (...) Ce départ vient souligner que l'intérêt général n'a plus grand sens dans certains cénacles de la haute fonction publique. Car les pantouflages sont maintenant de plus en plus rapides. Une petite année ou deux dans un cabinet ministériel, parfois même seulement quelques mois: et il y a des hauts fonctionnaires qui n'hésitent plus désormais à s'en servir aussitôt comme tremplin pour faire carrière dans le privé, le plus souvent dans la finance, qui offre des rémunérations si somptueuses" peut-on lire sur Mediapart.
 
Il devrait toucher un salaire d'"environ 400.000 euros". 
Barberis n’est peut-être qu’un spécimen ordinaire de hipster du 8e arrondissement: Yanis Varoufakis doit passer une bonne demi-heure de moins que Jean-Jacques Barberis dans la salle de bain. Inconnu du grand public, malgré la Une que consacra le magazine L'Obs à "la jeune garde du président", Jean-Jacques Barbéris, gracile "trentenaire surdiplômé" qui aurait "l'allure de trader de la City", à en croire le journaliste du magazine des sanisettes, semble vouloir conjurer, avec sa panoplie de dandy, à la fois son prénom de quinquagénaire et son minois juvénile. Il n'est visiblement parvenu qu’à prendre l’apparence d’un gamin prématurément vieilli: il rejoint la finance !

L'Obs lui faisait prendre la pose au côté notamment de Boris Vallaud, le gracieux mari de Najat Vallaud-Belkacem, ci-contre, ancien collaborateur au conseil général de Saône-et-Loire, puis directeur du cabinet d'Arnaud Montebourg à Bercy et secrétaire général adjoint de l'Elysée, auquel il ne manquent que les rubans pour être Louis d'Orléans, frère du roi Louis XIV). Il a rejoint à l'Elysée un autre collaborateur de François Hollande, le chef du pôle communication de la présidence;
Gaspard Gantzer, le conseiller en communication du président (ci-contre), fumeur de joints. 
Ces jeunes qui ont grandi dans la soie sont en effet en rébellion de satin, contre les baby-boomers dont ils ont cru qu’ils ne leur céderaient jamais la place. C’est la génération Y de l’ENA ! De vrais punks. Ainsi, ils poussent l’irrévérence jusqu’à tutoyer François Hollande. Enfin, presque : "Monsieur le président, tu dois…" Il s’agit de "ne pas abandonner à Manuel Valls le terrain du jeunisme", explique un ministre…

Ces profils incarnent la permanence d’un mode d’imbrication entre sphère partisane et sphère politico-administrative, une marque de fabrique du Parti socialiste.

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