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jeudi 21 avril 2016

Dépenses nouvelles: Hollande jette notre argent par les fenêtres

Hollande flambe et la facture s'élève déjà à plus de 4 milliards d'euros

Les mesures engagées par l'exécutif augmenteront les dépenses de l'État de plus de 4 milliards d'euros pour la seule année 2016.

La rapporteure PS du Budget, Valérie Rabault,  tire le signal d'alarme. 
Les principales conclusions du rapport d'information de Valérie Rabault ne sont pas encore publiques, mais ont fuité mercredi par Les Échos. Selon ce quotidien économique du groupe LVMH, la députée socialiste du Tarn-et-Garonne et rapporteure de la commission des Finances à l'Assemblée a chiffré les nouvelles dépenses annoncées à plus de 4 milliards d'euros, pour la seule année 2016 entamée de seulement quatre mois.

Les principales dépenses promises sont des aides
Le "plan d'urgence pour l'emploi" (prime d'embauche pour les PME, formations supplémentaires pour les chômeurs, contrats de professionnalisation...) dévoilé à la mi-janvier par François Hollande et chiffré par Valérie Rabault à 1,6 milliard d'euros pour l'État, c'est-à-dire les contribuables français productifs.

Autres dépenses déjà promises :

le plan d'aide aux agriculteurs (900 millions d'euros)
ou encore la hausse en deux temps du point d'indice des fonctionnaires. Selon le quotidien, cette mesure - effective à partir de juillet - sera à moyen terme la plus onéreuse. Elle coûtera 600 millions d'euros en 2016 mais l'addition en année pleine sera bien plus salée : 2,4 milliards d'euros. Et augmentée au fil des années.
Aide à la recherche du premier emploi (ARPE),

revalorisation des bourses lycéenne et étudiante,
droit universel à la garantie locative...

Le gouvernement a également promis une batterie de mesures à destination des jeunes. En plus de la revalorisation des bourses. Et la Nuit Debout n'a pas dit son dernier mot. Elles devraient coûter plus d'une centaine de millions d'euros par an. Des dépenses exceptionnelles déjà engagées en 2015 (lutte contre le terrorisme, contrats aidés, accueil des migrants) sont toujours à prendre en compte cette année.

Sans compter les cadeaux aux pays étrangers: le dernier de Hollande est offert au Liban.

La réduction des déficits publics est compromise


Lundi, Manuel Valls a également promis la mise en œuvre "très rapide" - à horizon 2017 - des préconisations du rapport Sirugue visant à simplifier et harmoniser les minima sociaux en France. Sa mesure phare ? La création d'un "revenu minimum d'existence" unique plus accessible pour les 18-25 ans. Le coût de cette mesure avait été chiffré entre 1,2 et 3,8 milliards d'euros en 2012, mais depuis les minima sociaux, notamment le RSA, ont été revalorisés. La direction du Trésor l'a donc réévaluée à "un maximum de 6,6 milliards d'euros", sans prendre en compte les économies qui seraient effectuées sur les prestations familiales. En cas d'ouverture à partir de 21 ans seulement, le coût minimal pourrait s'élever à 3,1 milliards d'euros.


Les bras cassés de l'exécutifs restent cependant sereins.  
"Nous ne sommes par des perdreaux de l'année. Nous aussi savons faire les additions et les soustractions", s'était vanté  Christian Eckert, le secrétaire d'État au Budget, la semaine dernière. "Ce que nous avons réussi l'an dernier, nous allons également le réussir cette année". Le gouvernement l'assure : ces gestes seront financés par des économies floues sur d'autres postes de dépenses  -mais lesquels ?- et "sans prélèvement supplémentaire," comme s'y engagé François Hollande.

Les diverses baisses internationales, notamment de l'énergie (pétrole et électricité) ont contribué puissamment  à la baisse des déficits budgétaires de l'État français : les  15,1 milliards d'euros en 2015 économisés ne doivent rien à la gestion socialiste. Une amélioration qui s'explique à la fois par un recul des dépenses (371,8 milliards contre 377,7 milliards fin 2014) et par une hausse des recettes, en hausse de 6,3 milliards sur un an. La baisse des dépenses s'explique notamment par un recul de la charge de la dette, qui a mécaniquement diminué d'un milliard par rapport à fin 2014, grâce notamment au faible niveau des taux d'intérêt dans l'ensemble du concert international. Hors charge de la dette et pensions, les dépenses ont baissé de 1,4 milliard d'euros à format constant. La hausse des recettes s'explique, partiellement, par une augmentation du produit de la TVA (+2,5%) qui est supportée par l'ensemble des Français quel que soit leur niveau de revenus et le dynamisme des recettes perçues dans le cadre du traitement des avoirs dissimulés à l'étranger (STDR), qui ont rapporté 2,65 milliards d'euros à l'État. Une manne tellement inépuisable sur plusieurs années qu'elle est suspecte.

Michel Sapin et Christian Eckert ont à plusieurs reprises réaffirmé que la France tiendrat ses engagements de réduction du déficit vis à vis de Bruxelles. Objectifs? 3,3% du PIB en 2016 et 2,7% en 2017. Mais le redémarrage plus poussif que prévu de la croissance et de l'inflation a obligé Bercy à prévoir plusieurs milliards d'euros d'économies supplémentaires en 2016.

Pour l'opposition, la note pourrait même atteindre les 6 milliards d'euros


Le président "Les Républicains" (ex-UMP) de la commission des Finances, Gilles Carrez, a jugé les chiffres de la lanceuse d'alerte Valérie Rabault sous-évalués : une dissimulation sous couvert de grands cris? "D'après le décompte que je fais, nous sommes plutôt entre 5 et 6 milliards d'euros pour 2016".

Le député de l'opposition s'inquiète surtout pour 2017, année qui verra la mise en œuvre de nouvelles baisses de charges et d'impôts pour les entreprises. "Dès lors, la réduction du déficit ne pourra se faire que sur les dépenses publiques. Il faut que le gouvernement commence à documenter les économies", a demandé Gilles Carrez. Les collectivités territoriales vont devoir faire des arbitrages impopulaires et les classes moyennes -ainsi que les retraités- font sentir passer, après le souffle de la rigueur, la matraque de l'austérité.

Selon "Les Échos, pour respecter ses engagements, Bercy pourrait engager de nouveaux coups de rabot dans certains ministères et annuler des crédits placés dans la réserve de précaution.
En 2013, malgré les promesses de  Pierre Moscovici, la Cour des comptes avait estimé qu'il pourrait manquer jusqu'à 6 milliards d'euros de recettes pour tenir l'objectif de 3,6%, un montant qui serait encore accru si le déficit de 2013 était supérieur à 4,1%.

La Commission européenne avait mis en garde la France contre un dérapage de ses déficits publics si elle ne prenait pas de nouvelles mesures et lui avait adressé une recommandation spécifique, un "honneur" qu'elle partage avec la seule Slovénie. Ce déficit était estimé à 3,9% pour 2015, à politique inchangée.
"Il est très important que la France soit, reste un pays crédible", a ajouté Pierre Moscovici.
La Cour des Comptes et le Commission européenne vont devoir dire la vérité.
Quant aux agences de notation financières, elles semblent avoir déposé le bilan.




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