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mardi 26 avril 2016

Des clandestins squattent un lycée parisien désaffecté, sous la direction d'un collectif

Un collectif organise l'occupation par des illégaux anonymes d'un lycée abandonné

A l'initiative du collectif «la Chapelle debout !», le lycée abandonné Jean-Jaurès, dans le XIXe arrondissement de la capitale, est occupé. Le mot d'ordre est d'épargner aux migrants illégaux les affres de la nuit à la belle étoile et de leur faire porter des revendications politiques dans le pays qui ne les a pas invités.

Devant les grilles du lycée désaffecté Jean-Jaurès, dans le XIXe arrondissement de Paris, un policier échange avec les activistes et les migrants qui squattent des apprenant à l'Éducation nationale. «Je veux connaître le maximum d’informations sur ce qui se passe à l’intérieur», répète l’homme d’un ton calme. Pour que chacun comprenne la situation, un ex-migrant engagé auprès du collectif s’occupe de la traduction en arabe.

Dans cet imposant édifice, les militants de «la Chapelle debout !» refusent de dévoiler le nombre de migrants présents. «Le bâtiment est tellement grand… Je peux juste vous dire qu’ils sont nombreux», explique un individu qui refuse de collaborer.
Selon une militante, beaucoup viennent du campement de Stalingrad, du nom de la station de métro parisienne, dans le même arrondissement, où vivent «des hommes, des femmes et des enfants dans des conditions particulièrement précaires». Si plusieurs nationalités semblent présentes, le ministère de l'Intérieur n'en a pas connaissance... «Nous sommes tous migrants, peu importe notre origine», élude un activiste chargé de transmettre le message des clandestins présents. 

Méfiance envers les media

Pour pénétrer à l’intérieur, il faut passer à l’horizontale à travers des barreaux étroits. Aussitôt entrés, les media sont expulsés. «La décision a été prise en assemblée générale [les règles du milieu prévalent sur la loi de la République] : pas de journalistes à l’intérieur pour le moment.»
Un camarade militant s’adresse à l’un des migrants qui veulent s’exprimer : «Il faut lui expliquer qu’ils ne vont garder qu’un court extrait de son entretien. Soit il répète le même message, soit il fait des phrases courtes.» Quant aux journalistes qui souhaitent tout de même les interroger à l’intérieur, le message est ferme. «Respectez leur volonté, et restez à l’extérieur."

Une zone de non-droit

Entre les grilles du lycée Jean-Jaurès, on s’échange autant d’informations que de matériel. «J’ai un gars de la commission cuisine de "Nuit debout" au téléphone, il demande de quoi on a besoin ?» s’écrie un anarcho-révolutionnaire auprès de ses camarades. «Un réchaud et des casseroles ! Et si tu peux trouver des matelas et des fringues ça serait super», lui répond-on derrière les grilles.
D’autres arrivent en voiture pour faire parvenir des outils de bricolage. Non loin de là, les forces de l’ordre scrutent la scène d’un regard suspicieux. «Fais gaffe, ils ont noté ta plaque», alerte un activiste. Alors qu’on s’organise sur le plan logistique, personne ne semble prêt à quitter les lieux. Une jeune femme prévient : «On restera indéfiniment.»

"Racisme dans les foyers"

Réunis en assemblée générale, militants d'extrème gauche et illégaux transmettent leurs demandes à travers les grilles du lycée.

D’abord sur l’obtention des papiers.
 «Il est inacceptable de favoriser les démarches en fonction des nationalités», rapporte un individu. Tout le monde évoque les difficultés à "régulariser" sa situation administrative.
L’Etat est aussi critiqué pour son incapacité à résoudre les problèmes des clandestins... : «Pourquoi, quand je demande de l’aide, on me renvoie vers des associations ?» s’insurge un animateur.
Autre problème de taille, le logement : «On trouve des foyers pires que les mers que nous avons fuies. Il y a du racisme. On se retrouve dans l’incapacité d’aller et venir. Et quand il y a un problème, c’est à la rue qu’on [finit].» Un migrant tient à conclure son discours par un message chaleureux : «Nous remercions les personnes solidaires ainsi que le peuple français.»

1 commentaire:

  1. Ils ne sont pas contents , ils retournent d'où ils viennent.........en plus ils nous insultent...........ils sont bien conseillés par toute cette chienlit. Les clandestins sont instrumentalisés comme tant d'autres avant eux!

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