L'opposition craint le trompel'oeil d'une forte mobilisation
Des lendemains qui chantonnent
Enhardis par les manifestations du 7 septembre 2010, la CGT et la CFDT ont appelé avec quatre autres confédérations (CFTC-CFE/CGC-FSU-UNSA) à descendre à nouveau dans la rue le 23 du même mois.
Nostalgiques des grèves dans les transports de 1995 ou des manifestations de 2006 contre le CPE, les extrémistes de FO et Sud rêvent d'un mouvement plus dur et brandissent le spectre d'une grève générale. Dans cette perspective, ils joindront aux manifestations, mais n'ont pas signé l' appel des autres.
Des syndicats incertains de leurs forces ou de leur cause ?
"Il y a une vraie question de stratégie qui se pose : faut-il radicaliser le mouvement ? Les syndicats sont dans l'ambivalence, car ils ne sont pas sûrs d'avoir les moyens de lancer une grève générale", affirme Jean-Marie Pernot, de l'Institut de recherches économiques et sociales (Ires).
=> "FO et Sud poussent car ils sont dans une logique de distinction par rapport aux principales confédérations. »
=> « La CGT est entre deux eaux : d'un côté, elle pousse à une mobilisation d'ampleur, de l'autre, elle est sur la réserve, car elle n'est pas sûre d'être suivie", estime ce spécialiste des syndicats.
=> La CFDT, qui a perdu beaucoup d'adhérents pour avoir soutenu la précédente réforme des retraites en 2003, "cherche des issues négociées" et veut "maintenir le mouvement dans des limites gérables, évitant donc un embrasement", selon le même décrypteur.
Bloquer la réforme, mais comment ?
Face aux concessions jugées insuffisantes du gouvernement, les meneurs syndicaux sont en tout cas unis sur un point, celui de maintenir la pression.
La CGT et la CFDT manquent de conviction
"La partie n'est pas perdue", a assuré jeudi François Chérèque (CFDT)
Des lendemains qui chantonnent
Enhardis par les manifestations du 7 septembre 2010, la CGT et la CFDT ont appelé avec quatre autres confédérations (CFTC-CFE/CGC-FSU-UNSA) à descendre à nouveau dans la rue le 23 du même mois.
Nostalgiques des grèves dans les transports de 1995 ou des manifestations de 2006 contre le CPE, les extrémistes de FO et Sud rêvent d'un mouvement plus dur et brandissent le spectre d'une grève générale. Dans cette perspective, ils joindront aux manifestations, mais n'ont pas signé l' appel des autres.
Des syndicats incertains de leurs forces ou de leur cause ?
"Il y a une vraie question de stratégie qui se pose : faut-il radicaliser le mouvement ? Les syndicats sont dans l'ambivalence, car ils ne sont pas sûrs d'avoir les moyens de lancer une grève générale", affirme Jean-Marie Pernot, de l'Institut de recherches économiques et sociales (Ires).
=> "FO et Sud poussent car ils sont dans une logique de distinction par rapport aux principales confédérations. »
=> « La CGT est entre deux eaux : d'un côté, elle pousse à une mobilisation d'ampleur, de l'autre, elle est sur la réserve, car elle n'est pas sûre d'être suivie", estime ce spécialiste des syndicats.
=> La CFDT, qui a perdu beaucoup d'adhérents pour avoir soutenu la précédente réforme des retraites en 2003, "cherche des issues négociées" et veut "maintenir le mouvement dans des limites gérables, évitant donc un embrasement", selon le même décrypteur.
Bloquer la réforme, mais comment ?
Face aux concessions jugées insuffisantes du gouvernement, les meneurs syndicaux sont en tout cas unis sur un point, celui de maintenir la pression.
La CGT et la CFDT manquent de conviction
"La partie n'est pas perdue", a assuré jeudi François Chérèque (CFDT)
Bernard Thibault (CGT), quant à lui, fait courir le bruit d' "une crise sociale d'ampleur".
Le tout ou rien de FO
"On est rentré dans un bras de fer", a prévenu Jean-Claude Mailly qui veut inciter ses homologues à exiger comme lui le retrait pur et simple du texte.
L'union syndicales Solidaires (notamment SUD) est pour la manière forte. "On pense qu'il y avait moyen de mettre la pression de manière extrêmement forte. Mais on n'est pas en situation de le faire tout seul", a regretté Annick Coupé, sa porte-parole.
Les principaux syndicats menacés de débordements
La CGT et la CFDT craignent que leurs troupes se laissent entraîner par FO et Sud, émoustillés par la perspective de la grève générale.
La CGT et la CFDT craignent les pressions ...internes !
Le tout ou rien de FO
"On est rentré dans un bras de fer", a prévenu Jean-Claude Mailly qui veut inciter ses homologues à exiger comme lui le retrait pur et simple du texte.
L'union syndicales Solidaires (notamment SUD) est pour la manière forte. "On pense qu'il y avait moyen de mettre la pression de manière extrêmement forte. Mais on n'est pas en situation de le faire tout seul", a regretté Annick Coupé, sa porte-parole.
Les principaux syndicats menacés de débordements
La CGT et la CFDT craignent que leurs troupes se laissent entraîner par FO et Sud, émoustillés par la perspective de la grève générale.
La CGT et la CFDT craignent les pressions ...internes !
Certaines fédérations cégétistes en effet ne cachent pas leur impatience, à l'image du chef des cheminots-CGT, Didier Le Reste, qui se voit bien en leader d'une "grève reconductible". Lire PaSiDupes sur l'action de Didier Le Reste
"Il y a un gros débat en interne sur les limites de ces journées, les 24 heures à répétition, cela lasse les salariés", glisse Thierry Babec, délégué UNSA-RATP.
"Les confédérations syndicales sont aussi dans une posture. Elles font un baroud d'honneur car elles sont obligées de suivre leur base qui est très mécontente", estime pour sa part le politologue Philippe Braud.
En un combat douteux
Une cause perdue d'avance
"Elles doivent donner des gages à leur base, mais en même temps, elles savent au fond que le gouvernement est décidé à faire passer la réforme et que le système actuel n'est plus possible", ajoute-t-il.
La lucidité de l'opinion
Ce dilemme se retrouve dans les enquêtes d'opinion : 70% des Français approuvent la mobilisation syndicale mais plus d'un sur deux juge "acceptable" le recul de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans, mesure phare de la réforme, selon un sondage de l'IFOP, publié début septembre.
Le 7 septembre ne règle rien
Cette journée est une victoire à la Pyrrhus.
"Il y a un gros débat en interne sur les limites de ces journées, les 24 heures à répétition, cela lasse les salariés", glisse Thierry Babec, délégué UNSA-RATP.
"Les confédérations syndicales sont aussi dans une posture. Elles font un baroud d'honneur car elles sont obligées de suivre leur base qui est très mécontente", estime pour sa part le politologue Philippe Braud.
En un combat douteux
Une cause perdue d'avance
"Elles doivent donner des gages à leur base, mais en même temps, elles savent au fond que le gouvernement est décidé à faire passer la réforme et que le système actuel n'est plus possible", ajoute-t-il.
La lucidité de l'opinion
Ce dilemme se retrouve dans les enquêtes d'opinion : 70% des Français approuvent la mobilisation syndicale mais plus d'un sur deux juge "acceptable" le recul de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans, mesure phare de la réforme, selon un sondage de l'IFOP, publié début septembre.
Le 7 septembre ne règle rien
Cette journée est une victoire à la Pyrrhus.
Sans compter que la gauche des grévistes est la risée de la presse internationale: lire PaSiDupes
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