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lundi 6 septembre 2010

Les enseignants accros à la grève: 5% en avant-première à la générale

Entre 5% à 30% de grévistes dans les collèges et lycées
Manif de profs-animateurs sociaux, à Lille

Le jour n'était pas à polémiquer sur l'opportunité de faire grève dès la semaine de la rentrée et à la veille de la grande tourmente syndicale promise pour le lendemain, le 7 septembre. Dans les commerces, les mères n'étaient d'ailleurs pas tendres ce matin: "Les profs ne sont pas remis de leurs vacances ! ", ironisait l'une d'elle...

Mais les profs ont un souverain mépris de la masse des parents d'élèves, puisqu'ils tiennent la FCPE en respect qui à son tour maîtrise ses adhérents. Ils se croient au-dessus des soucis de garde d'enfants, tant ils se croient investis d'une mission d'intoxication de la jeunesse: ils ont renoncé à instruire leus élèves; ils se contentent désormais de donner dans l'éducation et le social. Mais ces éducateurs ambitionnent toujours de diffuser leur idéologie plutôt que les programmes, en servant leur parti, plutôt que les grands auteurs, résignés à faire double emploi avec les animateurs de centres sociaux.

Un peu d'arithmétique au programme de la journée cependant

La marge est grande et encore l'agence Reuters gonfle-t-elle les chiffres de manifestants comme des profs leurs moyennes trimestrielles...

La moyenne pondérée pour les enseignants du second degré est de 5,62%, soit moins que lors des précédents mouvements de grève.

Ca ne satisfait donc pas Reuters qui diffuse les chiffres qui lui conviennent pour qu'ils soient servilement répétés par les salles de rédaction.
=> "Près de 6% des enseignants des collèges et lycées étaient en grève lundi contre la politique budgétaire et éducative, selon le ministère, le SNES-FSU annonçant un taux de 30% pour l'ensemble des personnels", assure l'agence de presse militante.
=> Sur France Info, à la mi-journée, pour une fois, Sophie Auvigne ne bafouillait pas, elle qui est le plus souvent aux fraises.

Elle avait pour mission de soupçonner les établissements de faire remonter des chiffres de grévistes qui n'incluaient pas les professeurs malades ou qui n'ont pas cours le lundi, mais estimait convenable que le SNES-FSU les comptabilise...

Pour des estimations objectives, il vaut donc mieux se rapporter au ministère de l'Education qui annonce que

6,92% des professeurs des collèges étaient en grève dans l'ensemble des académies métropolitaines,

5,24% de ceux des lycées d'enseignement général et technologique

et 2,04% de ceux des lycées professionnels.

Le syndicat SNES-FSU, qui était le grand ordonnateur de ce bizutage de rentrée scolaire, annonce pour sa part que "30% des personnels des collèges et lycées ont fait le choix de se mettre en grève".
Et il commente. Selon lui, le mouvement met en évidence "la colère et la lassitude des personnels face à la politique budgétaire, sociale et éducative du gouvernement".

Au vu des chiffres, nous dirons plutôt que les enseignants ont désavoué l'initiative malsaine de la FSU, à la veille du grand barouf du 7.

Certes, le syndicat d'enseignants militants du PS - mais aussi infiltré, voire noyauté de communistes (de la tendance Unité Action) dans certaines académies, a de nombreuses revendications, anciennes sur les effectifs, archaïques sur les ouvrages scolaires à l'ère du numérique, populistes sur l'orientation scolaire, injustes sur l'abandon du collège à ses difficultés, conservatrices sur la réforme du lycée et irresponsables sur la réforme des retraites
.

Visiblement, ni les profs, ni les parents n'approuvent majoritairement.

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