Et un « nouveau recul au 2e trimestre», est-ce une rechute ?
Les analyses sont-elles bonnes, oui ou non ?
Si le lis: « Le taux de chômage a reculé en France au deuxième trimestre, confirmant le recul amorcé au trimestre précédent tout en restant à des niveaux élevés, selon les données CVS provisoires publiées jeudi par l'Insee», je meurs !
La presse en fait des tonnes pour convaincre qu'une baisse est un recul
Est-ce qu'un recul, ça fait mal ?
Le taux de chômage au sens du Bureau international du Travail (BIT) est ressorti à 9,3% en métropole au deuxième trimestre et à 9,7% en comptant les départements d'Outre-mer.
Les chiffres du premier trimestre ont été confirmés à 9,5% et 9,9% respectivement.
Compte tenu de la révision en hausse de 0,1 point de ceux du quatrième trimestre 2009 - à 9,6% et 10,0% respectivement -, le taux de chômage a enregistré un deuxième trimestre consécutif de baisse sur la période avril-juin 2010.
Un recul, ça peut être positif ?
Ce recul confirme la tendance à l'amélioration du marché de l'emploi qui ressortait des créations nettes d'emploi dans le secteur privé et des chiffres mensuels des demandeurs d'emploi publiés par Pôle emploi et le ministère de l'Economie. Mon pouls peut donc repartir ?
"Les évolutions récentes de l'emploi et du chômage témoignent clairement d'une meilleure orientation du marché du travail en France et reflètent l'amorce progressive d'un cercle vertueux lié au retour de la croissance au deuxième trimestre", se félicite Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, dans un communiqué. Je respire, mais l'état de la couche d'ozone autorise-t-elle vraiment les inconscients ?
Gardons-nous de l'espoir et de ses oeuvres, comme du diable et de ses pompes
Le chiffre, correspondant à 2,624 millions de demandeurs d'emploi en métropole, n'en reste pas moins élevé. Au début 2008, avant la crise, le taux de chômage était de 7,2%. Et voilà, ce que c'est que de se réjouir un peu (mais pas trop) vite (l'opposition nous a appris à ne pas nous lâcher: d'ailleurs elle ne nous lâche pas !)
Les analyses sont-elles bonnes, oui ou non ?
Si le lis: « Le taux de chômage a reculé en France au deuxième trimestre, confirmant le recul amorcé au trimestre précédent tout en restant à des niveaux élevés, selon les données CVS provisoires publiées jeudi par l'Insee», je meurs !
La presse en fait des tonnes pour convaincre qu'une baisse est un recul
Est-ce qu'un recul, ça fait mal ?
Le taux de chômage au sens du Bureau international du Travail (BIT) est ressorti à 9,3% en métropole au deuxième trimestre et à 9,7% en comptant les départements d'Outre-mer.
Les chiffres du premier trimestre ont été confirmés à 9,5% et 9,9% respectivement.
Compte tenu de la révision en hausse de 0,1 point de ceux du quatrième trimestre 2009 - à 9,6% et 10,0% respectivement -, le taux de chômage a enregistré un deuxième trimestre consécutif de baisse sur la période avril-juin 2010.
Un recul, ça peut être positif ?
Ce recul confirme la tendance à l'amélioration du marché de l'emploi qui ressortait des créations nettes d'emploi dans le secteur privé et des chiffres mensuels des demandeurs d'emploi publiés par Pôle emploi et le ministère de l'Economie. Mon pouls peut donc repartir ?
"Les évolutions récentes de l'emploi et du chômage témoignent clairement d'une meilleure orientation du marché du travail en France et reflètent l'amorce progressive d'un cercle vertueux lié au retour de la croissance au deuxième trimestre", se félicite Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, dans un communiqué. Je respire, mais l'état de la couche d'ozone autorise-t-elle vraiment les inconscients ?
Gardons-nous de l'espoir et de ses oeuvres, comme du diable et de ses pompes
Le chiffre, correspondant à 2,624 millions de demandeurs d'emploi en métropole, n'en reste pas moins élevé. Au début 2008, avant la crise, le taux de chômage était de 7,2%. Et voilà, ce que c'est que de se réjouir un peu (mais pas trop) vite (l'opposition nous a appris à ne pas nous lâcher: d'ailleurs elle ne nous lâche pas !)
Laurent Wauquiez a annoncé un plan d'aide aux chômeurs en fin de droits en avril 2010: lire PaSiDupes
On peut toujours trouver une catégorie qui souffre plus que l'autre. Voyez le chômage des jeunes, par exemple. On pourrait se réjouir qu'il se stabilise, mais ce serait pure inconscience, car c'est à un niveau élevé. Le taux de chômage des 15-24 ans demeure en effet à 23,3% (632.000 personnes) après avoir culminé à 24,1% au quatrième trimestre 2009 en métropole.
Mais qui sont donc les privilégiés?
Amélioration chez les 50 ans et plus
On peut toujours trouver une catégorie qui souffre plus que l'autre. Voyez le chômage des jeunes, par exemple. On pourrait se réjouir qu'il se stabilise, mais ce serait pure inconscience, car c'est à un niveau élevé. Le taux de chômage des 15-24 ans demeure en effet à 23,3% (632.000 personnes) après avoir culminé à 24,1% au quatrième trimestre 2009 en métropole.
Mais qui sont donc les privilégiés?
Amélioration chez les 50 ans et plus
Les données de l'INSEE font état d'un recul de leur chômage recule de 0,5 point d'un trimestre sur l'autre, à 6,1% contre 6,6% au trimestre précédent, mais ça ne compte pas. Nous avons d'ailleurs tous entendu hier encore un expert affirmer que le gouvernement ne fait rien pour ses seniors et ses handicapés...
Le taux de chômage des 25-49 ans a baissé de 0,2 point à 8,4% après 8,6%. Par sexe, il diminue de 0,3 point pour les femmes (des pistonnées, pour une fois) à 9,4% et de 0,2 point chez les hommes à 9,2%. J'me pince !
Le recul et son cortège de contestations et polémiques
L'INSEE, qui ne publie plus de taux mensuel depuis 2006 après une polémique -comme tant d'autres- sur sa méthode de calcul, a achevé au deuxième trimestre son augmentation de moitié de la taille de l'échantillon servant de base à l'estimation du taux de chômage.
Eurostat a meilleure vue de loin que d'autres de près
Le recul et son cortège de contestations et polémiques
L'INSEE, qui ne publie plus de taux mensuel depuis 2006 après une polémique -comme tant d'autres- sur sa méthode de calcul, a achevé au deuxième trimestre son augmentation de moitié de la taille de l'échantillon servant de base à l'estimation du taux de chômage.
Eurostat a meilleure vue de loin que d'autres de près
L'agence de statistiques de l'Union européenne, qui continue de publier un taux de chômage mensuel, a annoncé mardi un taux de 10,0% pour la France (Dom inclus) en juillet comme en juin. Relire les chiffres du BIT ci-dessus...
L'enquête de l'INSEE n'est pas contestée quand elle montre par exemple que le taux d'emploi s'est stabilisé mais que la précarisation s'est poursuivie.
La part des personnes en contrat à durée déterminée ou en intérim a augmenté de 0,2 point à 6,6% alors que celle des salariés en contrats à durée indéterminée a continué de diminuer pour revenir à 49,0%.
La proportion des personnes entre 15 et 64 ans ayant un emploi est de 63,8% au deuxième trimestre comme au trimestre précédent, en recul de 0,4% sur un an.
Dans le détail, 27,9% des 15-24 ans, 81,8% des 25-49 ans et 55,6% des 50-64 ans (dont 42,1% des 55-64 ans) occupaient un emploi au deuxième trimestre.
En revanche, la proportion des personnes ayant un emploi mais souhaitant travailler plus a diminué de 0,3 point à 5,8%.
"Cette baisse est liée à celle du chômage partiel, qui passe de 0,8% des personnes en emploi à 0,5% au deuxième trimestre 2010", souligne l'Insee dans son communiqué.
Le temps partiel subi est stable à 5,3% des personnes en emploi.
L'enquête de l'INSEE n'est pas contestée quand elle montre par exemple que le taux d'emploi s'est stabilisé mais que la précarisation s'est poursuivie.
La part des personnes en contrat à durée déterminée ou en intérim a augmenté de 0,2 point à 6,6% alors que celle des salariés en contrats à durée indéterminée a continué de diminuer pour revenir à 49,0%.
La proportion des personnes entre 15 et 64 ans ayant un emploi est de 63,8% au deuxième trimestre comme au trimestre précédent, en recul de 0,4% sur un an.
Dans le détail, 27,9% des 15-24 ans, 81,8% des 25-49 ans et 55,6% des 50-64 ans (dont 42,1% des 55-64 ans) occupaient un emploi au deuxième trimestre.
En revanche, la proportion des personnes ayant un emploi mais souhaitant travailler plus a diminué de 0,3 point à 5,8%.
"Cette baisse est liée à celle du chômage partiel, qui passe de 0,8% des personnes en emploi à 0,5% au deuxième trimestre 2010", souligne l'Insee dans son communiqué.
Le temps partiel subi est stable à 5,3% des personnes en emploi.
Lire PaSiDupes: revalorisation du chômage partiel
Le plus beau reste à venir
3,3 millions de personnes en France métropolitaine ne travaillent pas mais souhaitent travailler - qu'elles soient ou non disponibles immédiatement ou qu'elles recherchent ou non un emploi - , ce que les experts désignent comme le "halo" du chômage. Ainsi, pour l'INSEE, les chercheurs qui ne sont pas disponibles ou ne cherchent pas d'emploi sont-ils chargés de poésie !
Mais restons dans la poésie...
« Si tu avances et si je recule... comment veux-tu que je... »
La presse a une préférence pour le 'recul'.
Le plus beau reste à venir
3,3 millions de personnes en France métropolitaine ne travaillent pas mais souhaitent travailler - qu'elles soient ou non disponibles immédiatement ou qu'elles recherchent ou non un emploi - , ce que les experts désignent comme le "halo" du chômage. Ainsi, pour l'INSEE, les chercheurs qui ne sont pas disponibles ou ne cherchent pas d'emploi sont-ils chargés de poésie !
Mais restons dans la poésie...
« Si tu avances et si je recule... comment veux-tu que je... »
La presse a une préférence pour le 'recul'.
D'ailleurs, le PS accuse aussi bien le gouvernement de 'reculs' ou 'reculades' imaginaires: fantasme ou réalité ? Car les lois sont votées, comme le sera celle des retraites. Mais de quoi rêvent-ils, les frustrés de la presse et des partis pervers, qu'ils ne parlent que de 'reculs' ?
Il y aurait donc du bon dans un recul
Est-ce à dire que la gauche s'est laissée surprendre ou faut-il comprendre que 'recul' signifie 'baisse' ?
Lire PaSiDupes sur l'incrédulité de Moscovici en juillet 2009Il y aurait donc du bon dans un recul
Est-ce à dire que la gauche s'est laissée surprendre ou faut-il comprendre que 'recul' signifie 'baisse' ?
Mais alors, puisque le mot 'recul' est chargé de tellement de menace et qu'une 'baisse', pour le cou,p est un grand bienfait, pourquoi redouter ce terme pour l'opinion ?
Décidément, cette opposition est vraiment malsaine...
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