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mercredi 1 septembre 2010

France: une prof juive se voit interdire d'enseigner la Shoah

Abus de pouvoir et déni d'Histoire ou pression syndicale?

Le rectorat de l’académie Nancy-Metz confirme avoir suspendu une enseignante d’histoire-géographie.

Au lycée public Henri-Loritz de Nancy, Catherine Pederzoli, 58 ans, fait l’objet d’une enquête de l’inspection académique.
Selon un pré-rapport rédigé en juillet, les inspecteurs pointent des «manquements aux obligations de réserve, de neutralité et de laïcité». En cause, notamment, le temps consacré par la professeure à l’enseignement de la Shoah et à l’organisation de voyages sur l'histoire des juifs en Europe centrale, comprenant des visites de camps comme celui d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne. Rien d'exceptionnel, surtout au départ de Lorraine.

Un problème de sécurité ?

Si les inspecteurs de l’académie évoquent une
«instrumentalisation des élèves» par des «lavages de cerveaux»
, dans le cadre de son enseignement de la Shoah, d’autres critiques au sein de l’établissement visent surtout l’organisation de ces voyages en Pologne et en République Tchèque dont elle s’occupe depuis une quinzaine d’années. Rien d'exceptionnel au demeurant, surtout au départ de Lorraine.

Sur quoi les inspecteurs se fondent-ils donc ?
Ils notent que, lors de leur entretien avec la professeure, cette dernière a prononcé 14 fois le mot « Shoah », « tandis que le terme à la fois plus neutre et juridiquement fondé de “génocide” n’(a été) mentionné que deux fois, comme en passant », écrivent ces phares de l'E.N. ! Dire que la presse aux ordres de la FSU
préténd depuis deux jours déjà que les professeurs frais émoulus de leur fac souhaiteraient être faits pédagogues par ces sommités-là: elle veut rire ! Un conseil: qu'ils se tiennent loin, aussi longtemps et tant qu'ils peuvent, de ces inspecteurs. Le simple fait qu'avec autant de gravité que d'importance ils aient compté le nombre de “shoahs” ou de “génocides” témoigne d'une santé mentale assurément déficiente: les deux termes sont en effet synonymes !

Un prétexte grossier, parmi les plus communs au cours des voyages scolaires, est invoqué du côté ...syndical.
«C’est un problème de sécurité quand des élèves dans une auberge de jeunesse cassent tout et se saoûlent », témoigne sur France 2 un professeur de mécanique du lycée, qui est aussi un camarade syndicaliste militant à l'UNSA.
Cet ensemble d'accusations est contesté par l'enseignante qui estime que ses rapports personnels avec sa proviseure, voire ses convictions religieuses ont motivé sa mise à l'écart.
«Depuis l'arrivée d'une nouvelle direction de l'établissement en 2007, on s'acharne contre elle, on veut s'en débarrasser », observe Me Christine Tadic, l'avocate de Catherine Pederzoli-Ventura.

=> Selon France 2, une pétition contre elle a recueilli 180 signatures. L'identité des organisateurs de cette pétition n'est pas précisée...

L'UNSA serait au côté de Luc Chatel

L'organisation du dernier voyage aurait tout déclenché. Le Conseil d’administration -paritaire- s’était prononcé pour une réduction du nombre des jeunes participants, contre le souhait de l’enseignante organisatrice.

Cette décision du C.A. suscite la colère des lycéens éliminés qui manifestent leur mécontentement en déroulant une banderole lors d'une visite du ministre de l'Education, Luc Chatel. Leur professeure est aussitôt accusée d'avoir manipulé ses élèves en organisant cette manifestation en décembre dernier. C'est en effet le facteur déclenchant du rectorat qui s'est saisi du prétexte pour demander une enquête de l’Inspection académique. A la satisfaction de l'UNSA...

Amalgame syndical
Les services du Rectorat fuient leur responsabilité.
Ils évacuent la suspicion d'antisémitisme et - comme l'UNSA - appuient «sur le fait qu’il s’agit d’un dossier relevant de la problématique générale de l’organisation des voyages scolaires (...), sans rapport avec le sujet de la transmission de l’histoire et de la mémoire de la Shoah, à laquelle l’Education nationale est très attachée», pointent eux-mêmes leur duplicité: la professeure est accusée d'avoir un sens trop développé du devoir de mémoire !
Par chance, le film Indigènes passe mieux auprès de l'UNSA et des Indigènes de la République ...

=> D'ailleurs, en février 2008, l'enseignement de la Shoah en CM2 n'a-t-il pas déjà provoqué une levée de boucliers ? Lire PaSiDupes

=> L'horreur suprême n'aurait-elle pas été plutôt que la professeure consacrât tout le temps qu'il mérite au ...stalinisme ?

Le professeur est de confession juive

«Le rectorat l’a appris hier par l’A*P et la décision de la suspendre n’est pas liée à sa religion», affirme-t-ON. L’administration insiste sur le fait que la suspension à titre conservatoire n’est pas une sanction mais une décision qui vise à calmer les esprits et à ce que l’instruction se poursuive dans un climat «apaisé».

«La faute que l'enseignante a commise n'est-elle pas d'être juive?»
De son côté, l’avocate de l’enseignante, Christine Tadic, s’interroge en effet. «Cette enseignante aurait été chrétienne, on n'aurait pas pu dire qu'elle faisait du lavage de cerveaux», souligne-t-elle.
Catherine Pederzoli elle même déclare sur France 2 qu’elle «a pris [la décision du rectorat] comme un affront pour tous les milliers de morts pendant les Shoah». Son conseil a saisi mardi en référé le tribunal administratif pour suspendre la décision du recteur. Le tribunal devrait se prononcer d'ici à 15 jours.
Juste est-elle tatouée au bras.

Les préjugés qui contribuèrent au déclenchement de la Seconde guerre mondiale doivent-ils être évacués des programmes et des cours de l'Education nationale?

VOIR et ENTENDRE la professeure de l'Education nationale abandonnée par sa hiérarchie:


Prof accusée de travailler trop sur la Shoah:"Je suis victim
envoyé par LePostfr

Le représentant de la communauté juive de Nancy, Etienne Heymann, a pour sa part estimé que cette affaire était « un véritable scandale d'Etat qui salit l'honneur de la France » et réclamé « une réaction soit du ministre, soit du président de la République ».

De leur côté, la FSU, la FCPE et le MRAP ont-ils réagi et ont-ils dénoncé la stigmatisation des descendants de cette partie de la population exterminée par le régime nazi ? En effet, n'ont-ils pas, à l'inverse, été très réactifs au sort de Rom, des étrangers en situation pourtant irrégulière ?


La gauche politique entend-elle introduire l'appartenance religieuse au nombre des critères de sélection des professeurs ?

1 commentaire:

  1. l'exemple de l'UNSA, ici rappelé, n'est pas le premier du genre... C'est avec la complicité des syndicats au grand complet, que dans le cadre d'une provocation antisémite grossière, un agent de la BNF a pu être révoqué, grâce à un conseil de discipline tenu le 19/11/1998 sans qu'il n'ait eu accès au dossier, et qui était convoqué sur la base d'un faux en écriture (sur lequel je n'en dis pas plus car il fait actuellement l'objet d'une plainte devant le TGI).

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