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mercredi 15 septembre 2010

Rom clandestins: la gauche française pousse la commission européenne

La France apporte les informations qui font défaut à la commission européenne

Réaction épidermique 'politiquement incorrecte' de la commissaire Reding

Mercredi, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a rappelé aux convenances la commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, qui a établi un parallèle entre la situation des Rom en France et la Seconde Guerre mondiale.
"Ce genre de dérapage auquel elle a ajouté sa voix, ça n'est pas convenable", a déclaré M. Lellouche à la radio RTL. "La patience a des limites, ce n'est pas comme cela que l'on s'adresse à un grand Etat", a-t-il ajouté.

De Sangatte à la « jungle » de Calais

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2002-2009: la « jungle » de Calais

En septembre 2009 se sont déroulèrent les opérations de démantèlement de la «jungle» de Calais, voulues par le ministre de l'Immigration, Eric Besson, dans ce qu'il était convenu d'appeler la « jungle » de Calais, vaste zone sablonneuse à proximité du port où trouvent refuge plus de 800 clandestins. Les forces de l'ordre interpelèrent 276 migrants voulant passer illégalement en Angleterre, dont 135 mineurs, ainsi qu'une dizaine de passeurs présumés. Outre des Afghans d'origine pachtoune (peuple guerrier entre Afghanistan et Pakistan) et des Irakiens, on y trouvait des Erythréens, des Somaliens, des Soudanais, des Iraniens, des Nigérians et des Kurdes, sans aucun lien avec la France, mais soutenus, entre autres, par l'association Salam.
Cinquante des 135 mineurs interpellés, des adolescents afghans âgés entre 13 et 16 ans, furent placés dans un centre d'accueil à Vitry-sur-Orne ( 2.500 habitants en Moselle).

« L'Etat doit reconquérir ces zones de non-droit».
En juin 2009, l'ultra gauche avait tenu à Calais un camp 'No Borders' (cf. libellé PaSiDupes), où flottait le drapeau noir, pour la liberté de circulation pour tous et toutes et la fin des frontières et des contrôles migratoires.
« Ceux qui défendent le maintien des clandestins dans des conditions indignes sont par leur inaction, complices de ces drames humains», avait alors estimé le porte-parole de l'UMP.

=> Le problème remontait en fait à l'époque socialiste

De 1999 à 2002, la commune de Sangatte, située à l'une des extrémités du tunnel sous la Manche, hébergea un centre d'accueil pour les immigrés sans-papiers (principalement Afghans, Iraniens, Irakiens, Kurdes et Kosovars) qui voulaient passer au Royaume-Uni. (cf. libellé PaSiDupes)

En 1999, le gouvernement Jospin créa ce centre d'hébergement
et d'accueil d'urgence humanitaire administré par la Croix-Rouge, en accord avec les autorités préfectorales. Ce centre, dont les équipements limités étaient prévus pour accueillir environ 200 personnes, compta jusqu'à environ 1600 personnes hébergées dans des conditions précaires et sources de tensions, y compris avec la population locale.
En novembre 2002, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, sous la pression du ministère britannique de David Blunkett, ordonna sa fermeture et son démantèlement et il fut définitivement fermé le 16 décembre 2002, mais le problème resta entier, les migrants se dispersant le long du littoral dans des abris de fortune, avec le soutien d'associations, telle que Salam (cf. libellé PaSiDupes).
L'Union européenne n'avait alors pas stigmatisé le gouvernement socialiste.

Le cas Viviane Reding, incarnation de l'Europe supranationale ?

=> Les commissaires européens ne sont pas élus
Ils sont désignés par le Président de la Commission pour cinq ans renouvelables sur proposition des gouvernements nationaux et choisis en raison de leurs compétences générales.
Une parmi 27, cette commissaire européenne, née en 1951 au Luxembourg, est membre du Parti chrétien social (centre droit), comme Jean-Claude Juncker, et du PPE (Parti populaire européen), comme l'UMP.

Commissaire sous l'empire de l'émotion

Viviane Reding a perdu son 'self-control'
Cette super fonctionnaire chargée de la Justice et des Droits fondamentaux au sein de l'exécutif européen s'est visiblement crue défiée. Elle a donc été ulcérée de découvrir la législation française et l'existence d'une circulaire française ciblant expressément les Rom pour les expulsions.

Elle en fait une affaire personnelle
"J'ai été personnellement interpellée par des circonstances qui donnent l'impression que des personnes sont renvoyées d'un Etat membre (de l'UE) juste parce qu'elles appartiennent à une certaine minorité ethnique. Je pensais que l'Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la Deuxième Guerre mondiale", a-t-elle lancé, sous l'influence des amalgames outranciers développés par des députés européens de gauche, dont certains sont français.

Paris a en effet durci sa politique de renvoi de Rom en situation irrégulière (essentiellement des clandestins roumains et bulgares)
, ce qui lui a valu des critiques des partis de gauche, en France et à l'étranger.

A noter que, bien qu'elle ait étudié à la Sorbonne à Paris où elle obtint un doctorat en sciences humaines, Viviane Reding ne s'exprimait pas en français – langue officielle de l'Europe – lorsqu'elle menaça de punir la France.

La loi française inférieure aux directives européennes ?

La commissaire européenne a pris parti contre la loi française qui interdit l'occupation illégale de terrains privés. Méconnaissance et mépris lois nationales ou prise de position politicienne et partisane? La commission européenne bafoue la loi française et outrepasse ses droits.

Viviane Reding, indifférente au nombre de travailleurs clandestins en France
Le nombre d'étrangers en situation irrégulière présents sur le territoire national est estimé à 200 000 pour 2004 par la Direction centrale du contrôle de l'immigration et de la lutte contre l'emploi clandestin (Diccilec), mais, de son côté, le Bureau international du travail (BIT) estime qu'ils sont 400 000.
Dont des Rom, mais il n'est pas PC de le dire!

La France sous la menace de la Commission européenne
Le Parlement européen a adopté jeudi 9 septembre une résolution demandant à la France - et aux autres Etats de l'UE - de "suspendre immédiatement" les expulsions de Rom clandestins. Cette résolution présentée par les socialistes, des libéraux, les Verts et les communistes a obtenu 337 voix contre 245. Le Parlement se déclare "vivement préoccupé par les mesures prises par les autorités françaises - ainsi que par les autorités d'autres Etats membres - à l'encontre des Rom et des gens du voyage prévoyant leur expulsion".
=> L'amalgame entre gens du voyage (en situation régulière) et les Rom (dans l'illégalité) souligne l'état émotionnel incontrolé des eurodéputés.

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La France soutient pour sa part que tous les démantèlements de camps et les reconduites se déroulent dans le cadre des lois de la République et des règles européennes. La Commission s'est dite globalement satisfaite des garanties apportées par la France, même si elle entend surveiller de près la situation.

=> Mais la Commission a menacé mardi la France de poursuite en justice pour sanctionner ces expulsions controversées, bien qu'il s'agisse de sans papiers en situation irrégulière.

Riposte du gouvernement français

=> Le secrétaire d'Etat français aux affaires européennes, Pierre Lellouche estime, sur RTL, que la Commission de Bruxelles est dans son droit, mais qu'elle "ne peut pas s'ériger en censeur des Etats".

Et d'ajouter: "Roissy, ce n'est pas Drancy (...). Ce genre de dérapage n'est pas convenable. Sa passion a sans doute dépassé sa pensée. (...) La patience a des limites, ce n'est pas comme cela que l'on s'adresse à un grand Etat."

=> Le ministre Eric Besson a estimé sur Europe 1 le 15 septembre que la commissaire européenne a "dérapé" en faisant un parallèle entre la situation des Rom en France et la seconde guerre mondiale. "D'ordinaire, elle est plus pondérée. Elle dérape, elle utilise une expression qui est à la fois choquante, anachronique et qui procède d'un amalgame".

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