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lundi 27 mai 2013

Festival de Cannes: les techniciens ne remettent pas la palme d'or à Kechiche

Palme anti-sociale au lauréat du Festival de Cannes, couvert par le groupe Canal+

Les bobos intellos ne sont-ils plus non plus de la "gauche sociale" ?



Kechiche et le réseau Canal+
font-ils suer le burnous
des techniciens?

Horaires impossibles, tarifs au rabais, exigences frôlant le harcèlement moral, etc. Un communiqué du Spiac-CGT, le syndicat des professionnels de l'industrie de l'audiovisuel et du cinéma, a relayé les plaintes des techniciens du Nord-Pas-de-Calais embauchés sur le tournage de La Vie d'Adèle du franco-tunisien Abdellatif Kechiche, 52 ans.
Arrivé en France à l'âge de 6 ans, il décroche un premier rôle dans Thé à la menthe grâce à Abdelkrim Bahloul, un franco-algérien né en Algérie. Il y incarne un immigré algérien débarqué à Paris, qui vit de vols et trafics. Viennent ensuite un rôle de gigolo arrogant dans Les Innocents, 1987, d'André Téchiné, puis celui d'un beau Tunisien qui vend ses charmes aux touristes, dans un film de Nouri Bouzidil, un autre Tunisien. 

Kechiche a ensuite réalisé quatre longs-métrages avant La Vie d'Adèle, L'Esquive, Vénus noire et
La Graine et le Mulet, grâce au soutien et au financement du réalisateur et producteur français Claude Berri. Aujourd'hui disparu, le "parrain" du cinéma français n'est pas le seul lien du gigolo Kechiche avec le pouvoir et l'argent. 

Le cinéma français n'est certes pas une mafia, mais son actrice, Léa Seydoux se trouve être une fille de..., celle de l'homme d'affaires Henri Seydoux et petite-fille de Jérôme Seydoux, le président de Pathé. Son talent ne peut être mis en question tant il vaut d'or, avant de décrocher la palme du même métal.  

Il n'est donc pas davantage étonnant que ce soit
Kechiche qui filme les amours saphiques de deux adolescentes, que son (très) long métrage soit sélectionné pendant la discussion du projet de loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe et qu'il soit primé le jour de la grande manifestation de ses opposants, le 26 mai.

Comment le jury de gauche à Cannes pouvaient-ils ignorer ?

Ce n'est pas le fait du hasard que les premiers remerciements de Léa Seydoux, héroïne de La vie d'Adèle, sont allés aux technciens du film.
La fête de la Palme d'Or de cette 66e édition du Festival de Cannes à peine terminée, les techniciens de ce film évoquent les conditions difficiles dans lesquelles ils ont été contraints de travailler, de mars à août 2012.
Ils  ont d'ailleurs crié leur indignation envers l'équipe d'Abdellatif Kechiche, dès la montée des marches, le 23 mai. Le même jour,  dans un communiqué, le principal syndicat des professionnels de l'industrie de l'audiovisuel et du cinéma, le Spia-CGT a dénoncé les manquements au Code du travail (horaires volumineux et changeants, tarifs au rabais) et exigences intenables dont les techniciens auraient été victimes. Les entorses au Code du travail sont certes fréquentes sur les plateaux de cinéma: l'évolution d'un tournage n'étant que peu prévisible, des "adaptations" sont souvent nécessaires. Mais pour La vie d'Adèle, "les choses sont allés trop loin", a affirmé au Monde un des techniciens. "On n'a même pas été invités à la projection. Il paraît, aussi, qu'il n'y a pas de générique de fin. C'est comme si nos noms avaient été effacés, on n'existe plus !", s'indigne un autre professionnel.

Le Code du travail malmené


"
Le tournage était prévu pour deux mois et demi. Finalement, il a duré le double, à budget constant. Et pour faire du Kechiche, il faut être là à 100 %. Sur cinq mois, ce n'est pas tenable", a rapporté l'un d'eux. Ces horaires supplémentaires n'ont même pas été déclarés, affirme le communiqué du Spiac-CGT, qui évoque ainsi des "journées de travail de 16 heures, déclarés 8". Sur certains postes, il y aurait eu des "journées de travail de 11 heures, payées 100 € bruts, alors que 100 € nets avaient été promis". 
Sont pointés, aussi, des "horaires de travail anarchiques ou modifiés au dernier moment", avec "convocation par téléphone pendant les jours de repos ou pendant la nuit, modification du plan de travail au jour le jour". "Les gens ne savaient pas le vendredi soir s'ils allaient travailler ou non le samedi et le dimanche suivant", apprend-on ainsi.

Plusieurs techniciens ont préféré rompre leur contrat en cours de tournage.
"(...) Nos collègues ayant travaillé sur ce film nous ont rapporté des faits révoltants et inacceptables. La majorité d'entre eux, initialement motivés, à la fois par leur métier et le projet du film, en sont revenus écœurés, voire déprimés», peut-on lire dans ce même communiqué du Spia-CGT. Certains ont également abandonné "en cours de route", "soit parce qu'ils étaient exténués, soit qu'ils étaient poussés à bout par la production, ou usés moralement par des comportements qui dans d'autres secteurs d'activités relèveraient sans ambiguïté du harcèlement moral". "Au total, quinze techniciens de la région Nord- Pas-de-Calais ont été embauchés sur le tournage de La Vie d'Adèle. Ils se sont succédés, et il y a eu effectivement des départs", reconnaît Vincent Leclercq, directeur général de Pictanovo, l'organisme qui a géré le tournage de La vie d'Adèle.

Le producteur du film est Wild Bunch
, société européenne créée en 2002 par les anciens dirigeants et fondateurs de StudioCanal, filiale du Groupe Canal+, créé par la volonté du président François Mitterrand.

La production se défend


Ce n'est d'ailleurs pas à Pictanovo qu'incombe de faire respecter le Code du travail, mais au producteur du film Wild Bunch, société européenne créée en 2002 par les anciens dirigeants et fondateurs de StudioCanal, qui a également produit The Artist de Michel Hazanavicius en 2012, avec un oscar du meilleur film pour Thomas Langmann, fils de ...Claude Berri. Est-il abusif de déclarer le festival de Cannes succursale de Canal+.

même si le Spiac-CGT affirme que Pictanovo a lui aussi reçu des plaintes de salariés. Le directeur général de Wild Bunch, Brahim Chioua, né en 1955 en Algérie, s'est dit surpris de ce communiqué. "Je n'ai pas entendu parler de plaintes, mais cela ne veut pas dire qu'elles n'existent pas. Certains techniciens de la région Nord-Pas-de-Calais sont partis en cours de route, car ils n'acceptent pas les conditions de Kechiche. Mais certains collaborateurs de Kechiche sont toujours là, depuis son premier film. Demandez aussi aux comédiennes, Kechiche est très exigeant! Et c'est comme ça qu'il obtient ces résultats", a-t-il justifié. En off, certains se plaignaient justement que le réalisateur ne s'occupe que de ses actrices et pas du reste de l'équipe.
Et le patron de Wild Bunch d'ajouter: "Je ne vois pas comment on peut se donner à fond pour un tournage, avec un chronomètre dans la main. Nous faisons partie des opposants à la convention collective de 2012, et sommes partisans du texte alternatif, qui sera déjà difficile à tenir".
Est-il abusif d'affirmer que le cinéma français fonctionne en réseau et que le Maghreb n'y est pas exploité? Peut-on en dire autant des techniciens ?

Contexte tendu autour de la convention collective

Pour Le Monde , ce n'est pas un hasard si le Spiac-CGT a attendu aussi longtemps pour dénoncer les conditions de travail sur le tournage
de La vie d'Adèle. Le quotidien socialiste se range du côté du plus fort, estimant qu'il s'agit pour le syndicat de brandir l'exemple d'un "mauvais élève", dans le contexte tendu des négociations autour d'une Convention collective du cinéma. Le Spiac-CGT, la plupart des syndicats de salariés, l'organisation patronale API (réunissant Gaumont, MK2, Pathé, UGC), en sont signataires depuis janvier 2012, ce qui n'est pas le cas de nombreux syndicats de producteurs indépendants, dont ...Wild Bunch (Canal+). 
Ces derniers ont même ratifié une contre-convention en janvier 2013 avec la CFDT. Devant cette levée de bouclier, la ministre de la Culture Aurélie Filippeti a nommé un médiateur, le haut-fonctionnaire Raphaël Hadas-Lebelex-directeur général de France 2, et décidé de suspendre l'extension de la convention collective, initialement prévue au 1er juillet 2013.
Cette convention collective est une petite révolution au sein de ce monde d'arrangements en marge de la loi. Elle prévoit, entre autres, des minima salariaux, et le paiement des heures supplémentaires, du travail de nuit ou du dimanche. Autant de points sensibles pour les films à petit budget, qui ont souvent du mal à payer leurs techniciens au plein tarif. La convention alternative propose notamment d'adapter les rémunérations des techniciens en fonction du budget du film. Celui de La vie d'Adèle a dépassé les 4 millions d'euros.
"Si ce long-métrage devait devenir une référence artistique, nous espérons qu'il ne devienne jamais un exemple en termes de production", conclut le Spiac-CGT dans son communiqué. La médiation en cours entre partisans et opposants de la convention collective devrait aboutir le 6 juin. Pour l'instant, Adbdellatif Kechiche n'a pas encore daigné s'exprimer sur le sujet.

1 commentaire:

  1. vous avez oubliez michel sydoux,proprietaire du LOSC et dans le cinema !une affaire de famille quoi !

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