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vendredi 10 mai 2013

Fabius se désolidarise des attaques du PS contre Merkel

Le ministre des Affaires étrangères devra laver les insultes socialistes

Laurent Fabius aura beaucoup tardé à juger "déplacée" la littérature de son parti sur l'Europe
L'aile gauche du PS dont il est pourtant proche a en effet dénoné l'"intransigeance égoïste" d'Angela Merkel, étiquettée de "chancelière de l'austérité"Ces insultes datent en effet du vendredi 26 avril, inspirant au Parisien ce commentaire:  "Angela Merkel en prend pour son grade"...

L'ingérence partisane du PS dans les élections allemandes

"Autant il est légitime de mener des discussions utiles avec notre partenaire allemand, autant il est déplacé d'attaquer le chef d'un gouvernement voisin et de faire comme si l'Allemagne était responsable de notre perte de compétitivité et de toutes nos difficultés", a déclaré l'ancien premier ministre au journal Le Monde daté de vendredi.

Réélue en septembre 2009, la chancelière fédérale est en effet candidate à sa propre succession en septembre et le PS fait campagne pour ses opposants du Parti social-démocrate (SPD), membre de l'Internationale socialiste.


Des ministres avaient déjà fait actes de germanophobie

A Bercy, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg plaident ouvertement pour desserrer l’étau de la rigueur. " Cette politique conduit à la débâcle", proclame dans Le Monde le ministre du Redressement productif, dénonçant le "sérieux budgétaire" qui "tue la croissance ". Quant à son collègue de l’Economie sociale et solidaire, il estime que "l’austérité ne peut plus être la solution".
Même son de cloche du côté de la ministre écologiste du Logement, Cécile Duflot, qui a relevé, le même jour dans un entretien à Mediapart, qu' "on ne peut pas considérer que le coup de rabot général soit une bonne pratique politique".

Plus récemment encore, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, a appelé à la "tension", à la "confrontation" avec l'Allemagne dans un entretien au "Monde", la veille de la fuite du projet. 
Ce même jour, le premier secrétaire du PS Harlem Désir estimait qu'il fallait "changer ces politiques qui sont en train de devenir un obstacle à la solidarité européenne"...


Toujours aussi fourbe, François Hollande
 
Il oppose son " sérieux budgétaire" à l'austérité des autres, avait lui-même ouvert les hostilités le 8 avril 2013, qualifiant la relation franco-allemande de "tension amicale," et nie ensuite avoir allumé la mèche.

Pas étonnant que, en concurrence avec Hamon sur le flanc gauche du PS, Montebourg se croie encouragé à marteler: "la politique d’austérité imposée par l’Europe […] est rejetée par tous les peuples".
Aquillino Morelle, conseiller politique de Hollande, riposte, assurant qu’il n’y a "aucun tournant politique et économique à attendre. Le changement d’orientation ne prévaut pas". Mieux, Hamon et Montebourg n’ont pas reçu mission d’envoyer des " messages dans le sens d’un infléchissement de notre ligne économique", gronde ce conseiller.


Fabius, arbitre mollement

"Oui au débat, non au pugilat. Renforçons notre partenariat", a-t-il ajouté.
Laurent Fabius parle encore de "mauvais psychodrame" à propos de ce projet de document dont le gouvernement a obtenu la modification, pour ôter toute référence à la chancelière allemande.

Il met en cause les Français
"Il faut expliquer à ceux de nos compatriotes de tous bords qui ne l'auraient pas compris que les Allemands ne sont pas des Français qui parlent...allemand, et aux Allemands que les Français ne sont pas tous des 'cigales irresponsables'", raconte Laurent Fabius.

De l'égarement socialiste son collaborateur tire une morale pour tous ! 
Evoquant le même épisode, le ministre délégué en charge des Affaires européennes, Thierry Repentin, a estimé pour sa part dans un "chat" organisé sur le site internet du Monde que "la mise en cause d'un Etat ou d'un responsable politique n'est pas acceptable."

Il enfume aussi. "Par ailleurs, cette partie du document masque par contrecoup l'éventail des propositions intéressantes du PS. C'est dommage !", a-t-il déploré.

La duplicité socialiste indigne l'UMP
Ancien secrétaire d'État aux Affaires européennes (2008-2009) Bruno Le Maire estime que : "Le PS véhicule une germanophobie insupportable". Le député UMP Bruno Le Maire dénonce une mauvaise stratégie.

Jean-François Copé et François Fillon ont publié, lundi 29 avril, un communiqué commun pour dénoncer la "responsabilité de personnelle" de François Hollande" dans la dégradation continue et consternante de la relation franco-allemande". 
"Dès le début de son quinquennat, au sommet de Bruxelles, le 29 juin 2012, le nouveau président français a manœuvré pour tenter d'isoler la chancelière allemande. Ce comportement indigne, guidé par des préoccupations bassement partisanes, a donné le ton de ce que serait, désormais, sa relation avec l'Allemagne. Le résultat est catastrophique", affirment-ils également.
Reprenant l'expression d'Alain Juppé, les deux responsables déplorent la voix "inaudible" de la France, "isolée en Europe". Ils citent en exemple l'accord du 8 février sur le "budget européen en baisse, contraire aux objectifs de François Hollande mais adopté par le concours d'une alliance germano-britannique".

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