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dimanche 12 mai 2013

Outre-mer: Taubira prône une "politique foncière" en faveur des descendants d'esclaves

Mais, au travail de la terre, le CRAN préfère l'argent 

Aux "artisans de la mémoire" Hollande avait adressé ses salutations
Où est Cricri Taubira ?

Le 10 mai est institué Journée nationale de commémoration de l'abolition de l'esclavage. 
Vendredi 10 mai, le chef de l'Etat devait donc faire des phrases sur le sujet et cela devait suffire à réparer symboliquement, comme chaque année, les horreurs de la traite négrière à laquelle la France , comme d'autres puissances européennes a participé du milieu du XVIIe à la fin du XIXe siècle, en déportant plus d'un million d'Africains.
En mai 2012, la député de Guyane, Christiane Taubira, auteur de la loi du 10 mai qui instaure cette journée commémorative depuis 2006, estima que la présence du président fraichement élu, François Hollande, est plus qu'un symbole : "Je pense que la présence, debout, du président de la République, donne toute la dimension solennelle d'un président de la République élu, pas encore en fonction, et qui par sa présence a montré à quel point il respectait ce moment de mémoire national ". Aujourd'hui ministre Garde des Sceaux, elle est absente à cette commémoration: elle a autre chose en tête....

Les belles paroles ne coûtant rien, ce vendredi 10 mai 2013, le chef de l'Etat a souhaité "marquer une nouvelle fois son intérêt pour la mémoire de l'esclavage", après son discours au cimetière des esclaves de Saint-Louis, à La Réunion, le 1er avril 2012, pendant la campagne présidentielle, puis sa visite de la Maison des esclaves de l'île de Gorée, au Sénégal, le 12 octobre 2012.
Mais c'est essentiellement sur la "dimension pédagogique" de la cérémonie du 10 mai qu'a insisté Hollande en inaugurant l'exposition "Les échos de la mémoire", conçue par l'artiste guadeloupéen Luc Saint-Eloy, au jardin du Luxembourg. Il parla abondamment des "artisans de la mémoire", assurant qu'il souhaite leur donner un "avenir", notamment en impliquant l'Etat dans le financement de certains projets, comme le "Mémorial ACTe", projet initié par l'ex-président de Région de la Guadeloupe (20004-2012), Victorin Lurel, et consacré au souvenir de la traite et de l'esclavage. Ce dernier doit ouvrir en 2015 sur le site de l'ancienne usine sucrière Darboussier, à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.

Mais son désir de mémoire de l'esclavage est troublé par l'appel à des réparations financières

Depuis plusieurs mois et bien que son combat soit loin de faire l'unanimité, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) émet des demandes de réparation financière pour des descendants d'esclaves. Or, le président socialiste est catégorique: "L'histoire ne s'efface pas. On ne la gomme pas. Elle ne peut faire l'objet de transactions au terme d'une comptabilité qui serait en tout point impossible à établir".

Christiane Taubira "n'a jamais souhaité s'inscrire" dans le débat sur les demandes de "compensation financière" de l'esclavage



Elle prône en revanche une "politique foncière" pour les descendants d'esclaves en outremer. Evoquant les discriminations et le racisme qui sont "les survivances de cette violence", la ministre de la Justice affirme que "nous sommes tous comptables des injustices qui s'entretiennent et se reproduisent, parce qu'elles sont enracinées dans cette période d'esclavage et de colonisation", dans un entretien au JDD paru dimanche.
"Je sais qu'il y a des demandes de compensation financière, mais c'est un débat dans lequel je n'ai jamais souhaité m'inscrire", ajoute-t-elle, précisant qu'elle maintient, "à cet égard, une position constante depuis une quinzaine d'années". 

Le  CRAN fait l'unanimité contre lui, mais a annoncé vendredi qu'il assigne en justice la Caisse des dépôts (CDC), l'accusant d'avoir tiré profit de la traite négrière.


En revanche, la garde des Sceaux évoque la "confiscation des terres" dans les territoires d'outre-mer qui "fait que, d'une façon générale, les descendants d'esclaves n'ont guère accès au foncier". "Il faudrait donc envisager, sans ouvrir de guerre civile, des remembrements fonciers, des politiques foncières. Il y a des choses à mettre en place sans expropriation, en expliquant très clairement quel est le sens d'une action publique qui consisterait à acheter des terres", affirme Christiane Taubira.
"En Guyane, l'État avait accaparé le foncier, donc là, c'est plus facile. Aux Antilles, c'est surtout les descendants des "maîtres" qui ont conservé les terres donc cela reste plus délicat à mettre en oeuvre", reconnaît-elle.

Tata Christiane compte-elle cultiver ses nouvelles terres au prochain remaniement ministériel ?
Ce serait un conflit d'intérêts, non ?

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