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jeudi 23 mai 2013

Charles Hernu, ancien ministre de Mitterrand, a-t-il servi le régime de Vichy jusqu'au bout ?

Après Mitterrand, Charles Hernu, traité de collabo, preuves à l'appui

L'hebdomadaire Le Point fait état d'une accusation
de "Franc-Maçonnerie Magazine", ce jeudi
Le journaliste Jean-Moïse Braitberg a enquêté et retrouvé des témoins de l'époque et les procès-verbaux qui attestent du passé trouble de Charles Hernu.
Le député-maire socialiste de Villeurbanne, décédé en 1990, était franc-maçon. Ce sont ses frères qui les premiers l'ont sommé en vain de s'expliquer. sur le passé collaborationniste de Hernu avant qu'il ne soit évoqué par les media et historiens. L'Idiot international de Jean-Edern Hallier ou encore L'Événement du jeudi de Jean-François Kahn s'en étaient déjà fait l'écho. 

Mais,  à l'appui de ces affirmations, Franc-Maçonnerie Magazine publie cette semaine des documents inédits, à commencer par le procès-verbal de l'interrogatoire de l'ancien ministre dans sa prison de Grenoble où il est incarcéré à la Libération. 

Propagande ouvrière 

Selon le récit du magazine, Eugène Charles Hernu, âgé de 20 ans en 1943, est
appelé à servir dans les chantiers de jeunesse créés par Vichy qui remplacent le service militaire. 
Au printemps 1944, il est réformé et rejoint le service de la propagande ouvrière à Lyon, dépendant de l'information sociale. Dans sa thèse sur la propagande sous Vichy, l'ancien patron du journal Le Parisien, Philippe Amaury, écrit : "La propagande ouvrière est la plus dynamique et la mieux organisée. (...) Il s'agit de rallier les ouvriers à la Révolution nationale, à la charte du travail, de leur faire accepter la relève et le STO. (...) Les cadres du mouvement sont regroupés dans les Ouvriers de la Révolution nationale, dont le secrétaire général est Félix Fossat. (...) En juin 1942, la propagande ouvrière est placée sous la responsabilité directe de Laval et devient une direction du ministère de l'Information. Le service comprend des délégués régionaux et départementaux." 
Après un stage en avril 1944 à l'École des cadres de Mayet-de-Montagne, dans l'Allier, Hernu est nommé délégué départemental à l'information sociale pour le département de l'Isère. À Grenoble, sa mission est la suivante : "Le délégué a pour mission de briser l'hostilité contre la relève et contribuer au climat de collaboration franco-allemande... en faisant comprendre le caractère européen de la lutte menée par l'Allemagne contre le bolchevisme. (... ) Le principal but de l'information ouvrière est de dresser entre les communistes et les travailleurs une digue solide et de ramener les ouvriers à la Révolution nationale.
Le délégué est titulaire d'une carte qui porte la mention "Je déclare n'être ni juif, ni franc-maçon, ni communiste et m'engage à servir de toute ma ferveur l'oeuvre du Maréchal". 

À partir de 1943,
une commission de propagande pour le STO est formée au ministère de l'Information. 
Elle comprend des représentants des services allemands et des ministères français. "Chaque mois, les délégués départementaux étaient réunis à Vichy pour faire le point au cours d'une journée de formation et de débat." Hernu s'y rendra jusqu'en juillet 1944. 

Collabo zélé ? 
Charles Hernu, ministre de la Défense

(1981-85) de François Mitterrand
"Fin mai 1944, les carottes sont cuites pour la politique de collaboration" écrit Braitberg. Le 4 mai, le général de Gaulle a signé le décret décernant la croix de la Libération à la ville de Grenoble. "Mais, plutôt que de s'engager dans la Résistance ou de rejoindre le maquis à l'instar de nombreux garçons parfois plus jeunes que lui, le zélé délégué à l'information continue à travailler en étroite collaboration avec la préfecture de l'Isère qui, sous les ordres de Philippe Frantz, mène une politique de répression impitoyable contre les maquis de l'Isère. Ce qui vaudra à ce préfet de 33 ans d'être exécuté par les FFI. À la suite de cette exécution, Hernu écrit à son chef, l'ancien communiste Félix Fossat, une lettre indignée, demandant que soit accrue la répression contre la Résistance." 
Charles Hernu sera incarcéré à la Libération. 
Non pas, comme il l'a prétendu, en raison de rumeurs anonymes sur son action durant l'Occupation mais à la suite de ses activités de délégué départemental à l'information sociale
En outre, il fait alors l'objet d'une plainte d'un commerçant juif qui l'accuse de l'avoir exproprié de son magasin. Des faits que Charles Hernu nie, reconnaissant au passage sa fonction de délégué départemental à l'information sociale, comme l'atteste cet extrait du P-V d'interrogatoire publié par le magazine : "Je suis arrivé à Grenoble fin mai 1944. (...) Le but de ma venue à Grenoble était d'exercer les fonctions de délégué départemental à l'information sociale. (...) je n'ai jamais eu en ma possession les clefs du local en question, dans lequel je n'ai jamais pénétré. Dans ces conditions, si M. Wolberg, fourreur, a été victime de vols, ce que j'ignore, ils ne peuvent m'être imputables."

Charles Hernu, espion ?


Lionel Jospin, Premier ministre en 1998, a levé le secret défense sur "l'affaire Hernu", verrouillée depuis huit ans dans les coffres de la DST, et le juge parisien Jean-Paul Valat a consulté, dans les locaux de la DST (le contre-espionnage français), le "dossier Hernu", l'ancien ministre de la Défense socialiste suspecté d'avoir dans sa jeunesse joué l'agent des pays de l'Est.  Dans une lettre datée du 30 juillet, selon l'Express, Lionel Jospin a autorisé le magistrat  afin de juger sur pièces si Charles Hernu a été entre 1953 et 1963 un agent des services bulgares, voire soviétiques

Les ministères de l'Intérieur et de la Défense, deux fiefs maçons

Rue de Grenelle
, Vincent Peillon est très inspiré par les idées défendues dans les loges.
L'un de ses plus proches conseillers politiques, Marc Mancel, qui officie aux côtés de George Pau-Langevin, la ministre chargée de la Réussite éducative, serait membre du GO. Parmi d'autres "frères" influents à l'Éducation nationale, figure également l'ancien recteur Christian Forestier, qui fut directeur de cabinet de Jack Lang au ministère de 2000 à 2002. Administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers et membre du Haut Conseil de l'Éducation, il coprésidait le comité de pilotage des rythmes scolaires instauré par Luc Chatel et il a été nommé en juillet parmi les quatre animateurs de la concertation sur l'école par Vincent Peillon.

Place Beauvau, Manuel Valls est en phase avec une administration où l'appartenance aux loges est réputée pouvoir accélérer les carrières. "Sous l'Empire, 90 % des commissaires de police étaient maçons. Cette proportion a diminué pour atteindre environ 10 % aujourd'hui", estime Alain Bauer, criminologue de profession et coauteur de nombreux ouvrages sur la maçonnerie. Lorsque Nicolas Sarkozy dirigeait le ministère de l'Intérieur, il avait justement recours aux "lumières" du frère Bauer, nommé en 2003 président du conseil d'orientation de l'Observatoire national de la délinquance. Claude Guéant, considéré comme plus proche de la Grande Loge nationale française (GLNF), obédience spiritualiste, n'a pas dérogé à cette règle Place Beauvau, s'appuyant quand il le fallait sur les réseaux maçonniques, notamment au sein des syndicats de policiers et de la préfecture de police de Paris.
Manuel Valls, épaulé par son conseiller Yves Colmou, autre initié au GO, peut compter sur son passé maçonnique pour conforter son assise. "Il n'en a pas besoin pour asseoir son autorité politique", avance l'un de ses conseillers. Mais l'un de ses meilleurs amis, croisé naguère chez les jeunes rocardiens, demeure Alain Bauer, auprès de qui il continue de puiser régulièrement quelques conseils. La nomination de Renaud Vedel, ancien bras droit du préfet de police de Paris Michel Gaudin, comme directeur adjoint de cabinet de Valls, ne serait pas sans rapport avec l'appui dont il a bénéficié de la part de Bauer. Ce dernier, en expert, résume: "La franc-maçonnerie a peu de pouvoir réel ; en revanche, elle a une grosse capacité de résistance. Elle peut faire échouer à peu près tout!"

Le climat est similaire au ministère de la Défense, où les obédiences se livrent, traditionnellement, à des bagarres de prés carrés. 
"Difficile de nier l'influence maçonnique à l'hôtel de Brienne, siège du ministère", confirme l'initié Patrice Hernu, fils de l'ancien ministre de Mitterrand. L'arrivée de Jean-Yves Le Drian et de son directeur de cabinet Cédric Léwandowski, deux frères, au ministère a fait jaser dans les loges. Cédric Léwandowski possède un réseau étendu, constitué au fil de sa carrière: il a, entre autres, travaillé comme conseiller au groupe socialiste à l'Assemblée, chargé de mission auprès du frère député Christian Pierret, chef de cabinet du frère Jean-Jacques Queyranne à la mairie de Bron, assistant parlementaire puis collaborateur du ministre de la Défense Alain Richard, chef de cabinet du président d'EDF, le frère François Roussely, et membre du groupe de réflexion sur la recherche stratégique piloté en 2007 par le frère Alain Bauer. Un CV très maçonnique - que l'intéressé ne commente pas - qui explique en partie sa nomination comme bras droit de Jean-Yves Le Drian !

Charles Hernu, ministre de la Défense, a dû démissionner en 1985, et se consacrer exclusivement à la mairie de Villeurbanne, après avoir finalement endossé l’ordre de faire exploser en 1985 le bateau Rainbow Warrior dans laquelle est impliqué Gérard Royal, un frère de l'ex-concubine du Président Hollande, pour ne pas gêner les essais nucléaires français dans le Pacifique, un photographe ayant été tué dans l’explosion. 



Le sénateur-maire PS, Gilbert Chabroux, n'a-t-il pas été mal inspiré de donner
le nom de son prédécesseur Charles Hernu à la place des Charpennes et à une station de métro de Villeurbanne ?

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