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mercredi 8 mai 2013

La gauche est-elle donc incapable d'éviter les conneries ?

Les choses sont suffisamment compliquées pour que la gauche n’en rajoute pas 




Alain Vidalies et
Christiane Taubira,

deux des bavures 
du gouvernement Ayrault




Florilège de quelques erreurs évitables, relevées par Olivier Duhamel, éditorialiste d'Europe 1.


> De la part du gouvernement :

Comment peut-on laisser les sénateurs socialistes voter une proposition de loi dite d’amnistie sociale, s’en féliciter même, pour ensuite la rejeter et sommer les députés de voter contre ?

A l'unisson, Alain Vidalies, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, et Bruno Le Roux, le patron du groupe PS à l'Assemblée, ont expliqué, ce mercreedi 24 avril, invités respectifs de France Info et BFMTV, ont expliqué que le gouvernement, comme les députés PS, s'opposeront à la loi sur l'amnistie sociale.

Alain Vidalies l'explique sans détour: "Est-ce que nous sommes favorables à l’amnistie pour les délits qui ont été commis à l’occasion de mouvements sociaux ? Je veux être clair, la position du gouvernement dans ce débat sera non. Nous ne sommes pas favorable à cette amnistie ni à aucune autre [...]

Le texte a [pourtant] été adopté au Sénat. Lorsqu’il reviendra à l’Assemblée nationale, le gouvernement exprimera publiquement son opposition claire et ferme à toute forme d’amnistie."


C'est Christiane Taubira, la ministre de la Justice, qui détaillait alors la position du gouvernement, louant le "courage du Sénat, de l'auteure et de la rapporteure de ce texte": "Nous suivrons le débat avec grande attention et serons probablement amenés à nous en remettre à la sagesse de votre assemblée.
En cas d'adoption de ce texte, je diffuserai une circulaire d'application, que nous travaillerons avec vous pour ne pas dénaturer l'intention du législateur.

Le Gouvernement salue le courage du Sénat, de l'auteure [Eliane Assassi, sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis] et de la rapporteure de ce texte et de tous ceux qui ont contribué à l'améliorer. 

Il s'agit, ici, de faire oeuvre de justice."

Le compte-rendu de la séance est formel: cette prise de position avait alors déclenché de
"vifs applaudissements à gauche".

>
 De la part de syndicats à gauche :


Comment imaginer, à une époque où tout se voit, se photographie ou se filme, est reproduit sur le net, afficher dans ses locaux un "mur des cons" incompatible avec la sérénité et l’indépendance attendue des magistrats, qu’ils soient conservateurs ou progressistes ?

Christian Jacob, le patron des députés UMP, adressa, le mercredi 24 avril, une missive au chef de l'Etat, dans laquelle il le somma de prendre des "décisions" ou des "instructions" pour que le Conseil supérieur de la magistrature soit saisi "dans les plus brefs délais" de l'affaire du "mur des cons".

Christian Jacob y écrit: " Cette pratique [...] constitue à nos yeux une injure publique, une menace et vraisemblablement une violation du servment des magistrats. Elle est un manquement grave au principe d'impartialité de la justice."


Le même jour, Christian Jacob mandata son avocat pour saisir la justice.
Par un courrier adressé à son avocat, le patron des députés UMP lui "donne mission de déposer toute plainte que ces faits justifient et de saisir en toute autorité du comportement ainsi révéléré d'un certain nombre de magistrats." 

> De la part des citoyens de gauche :


Comment répéter et répéter que François Hollande trahit son engagement sur le cumul des mandats, alors que l’engagement 48 disait seulement : "Je ferai voter une loi sur le non-cumul des mandats", qu’il a confirmé cette promesse, dans sa version maximale, et qu’elle serait effective avant la fin de son mandat ?


Depuis un an, pour le pouvoir, tout va de mal en pis. 
Qu’au moins ceux qui l’exercent et ceux qui l’ont élu n’en rajoutent pas.

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