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vendredi 17 mai 2013

La presse européenne juge sévèrement la conférence de presse de Hollande

Fiasco de Hollande à l'extérieur comme à l'intérieur !

La pseudo "offensive" annoncée par le président de la République était un pétard mouillé
Le capitaine de pédalo rame ! Il n'a guère impressionné les grands quotidiens publiés à Berlin et à Londres, où les éditorialistes soulignent le maigre bilan de sa première année au pouvoir.

Correspondants à Berlin

François Hollande impatiente la presse allemande à l'image du gouvernement d'Angela Merkel. Et contrairement au gouvernement fédéral, elle le fait savoir sans détour depuis déjà plusieurs mois. Au lendemain de sa conférence de presse, les media  outre-Rhin n'ont visiblement pas été convaincus par l'offensive annoncée du président français.

Seul le tabloïd à grand tirage Bild, habituellement le plus critique à l'égard de Hollande, lui accorde un satisfecit,  estimant que "le président français prépare ses concitoyens à des réformes dures". Notamment une "refonte radicale du système de retraite". "Le plan Hollande: les Français devront travailler plus longtemps, pour toucher des retraites complètes", se félicite le journal, en soulignant que le président "a le dos au mur".
Bild avait dénoncé le délai de deux ans accordé par la Commission européenne à la France pour maîtriser ses déficits, arguant que Hollande ne fait pas suffisamment d'efforts pour soigner les maux de son pays: chômage des jeunes, assouplissement du marché du travail, réduction du train de vie de l'État et notamment du nombre de fonctionnaires, refonte des systèmes sociaux jugés trop généreux et report de l'âge de la retraite… 
Un diagnostic partagé en privé par les dirigeants allemands. Mais qu'ils ont décidé de taire en public pour ne pas froisser leur partenaire français à l'approche des élections législatives du 22 septembre. C'est à croire que nous sommes les seuls qui avons le privilège d'avoir des Montebourg, Hamon et Mélenchon...

Le quotidien conservateur Die Welt juge qu'il n'y a rien de très nouveau dans l'offensive d'un président
Le président de la gauche se serait  mué en un "Sarkollande" qui "a besoin de Merkel comme punching-ball". "L'heure de la grande offensive annoncée par l'Élysée a sonné avec de nombreuses mesures déjà proposées par son prédécesseur conservateur, Nicolas Sarkozy", souligne Die Welt. 
Ainsi le "gouvernement économique" ou la mutualisation des dettes, qui reste une ligne rouge pour Berlin, ont déjà été proposés en octobre 2008. 
"Hollande continue à ne pas montrer le moindre appétit pour la réduction des dépenses de l'État" par des réformes structurelles, déplore Die Welt, qui applaudit cependant l'accord tacite de l'administration après une période sans réponse, comme "une initiative de réduction de la bureaucratie étatique".
"Après un an au pouvoir, il se montre à peine capable de livrer des réponses aux problèmes les plus urgents. Au lieu de cela, il, propose l'exaltation patriotique", lance le Spiegel dans un article intitulé "Des paroles pour une nation secouée". 
Le journal juge "bluffant" que Hollande puisse "se féliciter de quelques-uns de ses succès", "en grande pompe monarchique" dans la salle des fêtes de l'Élysée, alors qu'il "a quelques jours très difficiles derrière lui". Et de citer l'entrée de la France en récession, les investissements et exportations en berne, la baisse du pouvoir d'achat et les chiffres records du chômage. 
Le discours du président a un air de "déjà-vu", selon le Spiegel qui ironise sur le "nous sommes une grande nation" du président à un "massage de l'âme" administré aux Français en flattant leur "patriotisme".

Plusieurs journaux britanniques ont pour leur part relevé un style gaullien chez François Hollande

"En attendant Godot" Dans le style magistral de l'interminable conférence de presse dans la forme, sous les yeux du gouvernement, pour le Times, et sur le fond pour le Daily Telegraph. Le quotidien conservateur voit dans le président un digne héritier de Charles de Gaulle dans sa réaction aux tentations isolationnistes de la Grande-Bretagne. "François Hollande a mené une triple attaque contre la Grande-Bretagne hier. Il a dit que l'Europe pourrait survivre sans le Royaume-Uni tout en prétendant que la politique d'austérité de David Cameron échouait et qu'il risquait de faire éclater l'Union européenne."
 
Le Financial Times s'étend sur "l'offensive" du chef de l'État pour relancer l'économie européenne et, au passage, ..."ressusciter sa présidence".
 
Mais c'est du quotidien de centre-gauche The Guardian que viennent les critiques les plus sévères. Dans un éditorial titré "En attendant Godot", il estime que Hollande "échoue" à "persuader le public français qu'il est capable de sortir le pays de sa torpeur". "Il n'y a pas à douter de l'honnêteté du président, poursuit le journal. Il ne cherche pas à être populaire.[C'est à voir!] Mais il existe de forts doutes sur sa capacité à nager contre les courants qui le tirent vers le fond."



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