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dimanche 12 juillet 2015

Hollande isole la France en Europe au côté de la Grèce

L'optimisme idéologique de Hollande cache une communauté d'intérêts politiques avec la Grèce

Le PG demande à Hollande d'agir en faveur des propositions de la Grèce

Le gouvernement présente Hollande comme un "trait d'union": il va devoir le démontrer dans les faits ! Proche de Syriza, le Parti de Gauche (PG, allié au PCF) a demandé samedi à François Hollande "d'apporter son plein soutien aux propositions de la Grèce", après la "surenchère" des partisans d'une sortie de la Grèce de la zone euro, selon Mélenchon, à la veille d'un sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement. 


Le Premier ministre grec n'est pas en position de consentir des concessions, mais le PG considère néanmoins qu' "Alexis Tsipras a présenté un plan comportant des concessions en contrepartie d'un financement et d'une restructuration de la dette." Malgré deux plans d'aide européenne, l'extrême gauche française ne demande d'ailleurs aucune garantie à Tsipras.



"Malgré cette proposition, non contents du blocus financier qu'ils ont organisé, Berlin et ses affidés, dont le patron de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, abordent les réunions du week-end en faisant de la surenchère, continue le PG. Manifestement l'Allemagne ne veut pas d'un accord mais la capitulation totale de la Grèce même au prix d'un Grexit", dénonce le PG dans un communiqué signé de son coordinateur politique, Eric Coquerel.


"Maintenant ça suffit ! L'avenir de la Grèce et des autres peuples européens ne peut dépendre du bon vouloir des conservateurs allemands", accuse le PG, frontal. "Plus que jamais, nous affirmons notre solidarité avec la Grèce. Le plan du gouvernement Tsipras et la restructuration de la dette doivent être validés en l'état, maintient le PG.

"Beaucoup de choses vont dépendre de la France", prétend le porte-parole de Mélenchon, déterminé à mettre Hollande face à son impuissance. "Nous demandons à François Hollande de passer des paroles aux actes et d'apporter son plein soutien aux propositions de la Grèce", demande le parti de Jean-Luc Mélenchon.


François Hollande avait jugé les propositions d'Athènes "sérieuses" et "crédibles"

"Les Grecs viennent de montrer une détermination à vouloir rester dans la zone euro", a prétendu François Hollande ce vendredi, contre toute évidence, réagissant aux propositions d’Athènes remises jeudi soir à ses créanciers, tandis que Macron se déclarait "raisonnablement optimiste". 
"Le programme qu’ils présentent est sérieux et crédible", a estimé le président de la République. Mais il est quasiment seul de son avis...

Athènes venait de s'engager à reprendre la majeure partie des propositions des créanciers, comme la hausse de la TVA à 23%, la réforme des retraites ou encore la réduction des dépenses militaires, pour les convaincre de reprendre leur aide et éviter une sortie du pays de la zone euro.
François Hollande a jugé que 
ces propositions verbales montrent la détermination des Grecs à vouloir rester dans la zone euro, comme celle des gouvernements successifs de Hollande de redresser la courbe de l'emploi... "Ils vont (les) soumettre au Parlement, ce qui montrera de la force, de l'engagement et je le dis aussi, du courage," s'est félicité le président français, prévenant toutefois "que rien n'est encore fait', mais tout doit être fait" et que les "heures qui viennent seront importantes" en vue d'un accord. Parler pour ne rien dire !

En rupture avec la réalité, le socialiste continue de tenir un discours moralisateur: "les discussions doivent reprendre avec la volonté de conclure. Il faut tout faire pour un accord respectueux", a conclu le "trait d'union", selon les termes de Michel Sapin, l'ineffable thuriféraire de Hollande.

Vendredi, le président socialiste admettait toutefois que "rien n'est encore fait"...


La réunion des ministres des Finances de la zone euro se déroulait en fait dans
un climat de défiance vis-à-vis d'Athènes
samedi à Bruxelles, veille du sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement.


Selon une source européenne, la grande majorité des membres de la zone euro réclame de la fermeté à l'UE et des garanties à la Grèce de Tsipras. Avec Berlin, elle envisage une sortie temporaire de la Grèce de la zone euro, d'une durée de cinq ans, si le pays n'améliore pas ses propositions de réformes.

Seuls la France, l'Italie et Malte restent encore au côté de la Grèce.

Varoufakis explique les raisons de la solidarité française


Hollande s'évertue à rassurer: "L'économie française n'a rien à craindre"

Mais le ministre grec des Finances démis de ses fonctions dit tout haut ce que la presse française aux ordres dissimule aux Français.
 La France est embarquée dans la même galère et se sent menacée du même sort
L'Allemagne veut un Grexit "pour susciter la peur chez les Français," analyse Varoufakis. Wolfgang Schäuble serait convaincu qu'une sortie de la Grèce de la zone euro lui permettrait d'y imposer son modèle économiqueestime l'ancien ministre doctrinaire de Syriza. Depuis lundi, il n'est plus le ministre des Finances de la Grèce, mais il reste le trublion de la Grèce et de la zone euro. 

Dans une tribune publiée par le journal britannique de centre gauche The Guardian vendredi 10 juilletYanis Varoufakis, encore une fois, propose une lecture antilibérale de la crise grecque. Selon lui, en effet, le refus opposé jusqu'à présent par les créanciers de la Grèce à toute demande de restructuration de la dette trouve surtout une explication politique.
"Ma conviction, fondée sur des mois de négociations, est que le ministre allemand des Finances veut que la Grèce soit évincée de la monnaie unique pour susciter la crainte chez les Français et leur faire accepter son modèle d'une zone euro disciplinaire", écrit l'ancien ministre.
Victimaire, Yanis Varoufakis charge Schäuble:
"Après la crise de 2008/2009 (qui en fait dure toujours), l'Europe ne savait pas comment réagir. Devait-elle préparer le terrain pour au moins une expulsion (le Grexit) afin de renforcer la discipline [de la zone euro]? Devait-elle évoluer vers une fédération?"
Si "pour l'instant elle n'a fait ni une chose ni l'autre", "soudainement, l'insoutenable dette publique grecque, sans laquelle le risque de Grexit se serait estompé, a acquis une nouvelle utilité pour Schäuble", raconte le machiavélique économiste. Evacuant la responsabilité des gouvernements grecs successifs qui ont pérénisé la non application du droit existant et repoussé les réformes qui auraient permis la collecte de l'impôt et réduit la fraude fiscale,  Varoufakis exonère le système grec de corruption et accuse "Schäuble est convaincu qu'en l'état actuel des choses, il lui faut un 'Grexit' pour faire de la clarté, d'une façon ou d'une autre".

C'est pourquoi, depuis que Syriza est arrivé au pouvoir, "une large majorité au sein de l'Eurogroupe - sous l'influence de Schäuble - a adopté le Grexit comme solution privilégiée ou comme arme de choix contre notre gouvernement", conclut Y. Varoufakis (ci-contre)  à l'heure où les membres de l'Eurogroupe cherchent des raisons de faire confiance à la volonté grecque de se réformer.

Plus d'un an pour créer une nouvelle monnaie
A ce raisonnement s'ajoutent néanmoins deux autres éléments, précise Yanis Varoufakis: d'une part, l'inertie institutionnelle; de l'autre, le pouvoir sur les débiteurs attribué aux créanciers par cette dette insoutenable.
"Le pouvoir, on le sait, corrompt même les meilleurs", lance cet idéologue.
Yanis Varoufakis dramatise une situation qu'il a contribué à empirer: si la Grèce finissait par quitter la zone euro, créer une nouvelle monnaie prendrait plus d'un an. Le scénario serait alors très inquiétant.
"Le Grexit serait l'équivalent de l'annonce d'une forte dévaluation plus de 18 mois à l'avance: une recette pour liquider tout le stock de capital grec et le transférer à l'étranger par tous les moyens possibles", écrit-il.
Le candidat Hollande a besoin du soutien de l'extrême gauche et s'aligne sur le FG

VOIR et ENTENDRE Hollande faire écho à Mélenchon en affirmant: "Il n'y a pas de Grexit provisoire", la Grèce reste dans la zone euro ou pas.


Pour des raisons domestiques, la presse française érige Hollande en "facilitateur"...
VOIR et ENTENDRE ce débat de France 24 entreParis Match (Bruno Jeudy) et Le Monde pour qui David Revault d'Allonnes développe les éléments de langage gouvernementaux (les caricatures binaires de l'Elysée entre les "rigoristes" et les autres ou Hollande "trait d'union", selon Michou Sapin, et "facilitateur"):

Varoufakis et Tsipras ont voulu un référendum qui aura inutilement creusé la dette grecque de 100 millions d'euros. Ils ont lancé un appel au "non" et l'ont obtenu, mais la Grèce n'avait d'autre alternative que de reprendre en pire le programme d'austérité qu'elle avait refusé un mois plus tôt.


Alain Juppé accepte de rendre sa liberté à la Grèce, "si elle le souhaite":

L'ancien Premier ministre Alain Juppé (Les Républicains) appelle l'Union européenne à
"organiser" la sortie de la Grèce de la zone euro "sans drame", au lendemain du rejet par référendum du plan des créanciers.


Juppé: «organiser» la sortie de la Grèce si «c... par 20Minutes

Les états membres de l'UE accepteront-ils d'accorder un 3e plan d'aide à l'extrême gauche grecque?
Au-delà de Wolfgang Schäuble, les peuples de la zone euro -singulièrement français- accepteront-ils de cracher au bassinet à fonds perdus ?

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