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jeudi 9 juillet 2015

Dîner de cons: le juge exploite la malveillance de Fillon au profit de Jouyet

Fillon débouté: relaxe pour le secrétaire général de l'Elysée et les journalistes socialistes du Monde

Le Parquet a estimé que les journalistes du Monde étaient... de bonne foi 
 
Jean-Pierre Jouyet et les deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, ont été relaxés des accusations de diffamation ce jeudi par le juge "indépendant" du tribunal correctionnel de Paris, suivant les recommandations du Parquet, donc de la ministre Christiane Taubira.

En novembre dernier, les journalistes avaient écrit dans les colonnes du quotidien du soir de la triade d'hommes d'affaires socialistes, également propriétaires du groupe Le Nouvel Observateur (2013), Xavier Niel (propriétaire de Free et  du Monde, qui déclara: "Quand les journalistes m’emmerdent, je prends une participation dans leur canard et après ils me foutent la paix"), Pierre Bergé (ex-compagnon du couturier Yves Saint-Laurent, soutien financier de Ségolène Royal en 2007) et Matthieu Pigasse (ancien des cabinets ministériels de Dominique Strauss-Kahn et de Laurent Fabius, banquier "de gauche" et conseiller de Ségolène Royal: sans dépassement de frais de campagne !) et dans leur livre 'Sarko s'est tuer', que, lors d'un déjeuner le 24 juin 2014, François Fillon a demandé à son ami Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de la présidence, que l'Elysée intervienne sur la justice contre l'ancien président pour empêcher son retour. C'est précisément L'Obs qui a diffusé des bonnes feuilles du livre 'Sarkozy s'est tuer' des journalistes du Monde...

Voici ce qu'a déclaré le secrétaire général de l'Élysée, selon les deux journalistes :
En gros, son discours c'était de dire : 'Mais tapez vite ! Tapez vite !' […]

Et puis il me dit : 'Mais Jean-Pierre, t'as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir ?' Alors moi, je reviens voir le président [François Hollande], je lui dis : 'Voilà ce qu'a dit Fillon, c'était très intéressant, tout le machin…' Puis je lui dis : 'Ce qu'il demande, c'est taper vite.' Il (Hollande) me dit : 'Oui mais, taper vite, comment ? On peut pas, c'est la justice.' Je lui dis : 'Je te le fais pas dire, c'est ce que je lui ai dit [à Fillon]'.
Gérard Davet et Fabrice Lhomme vont plus loin dans leur livre. Ils interrogent Jean-Pierre Jouyet sur son ressenti par rapport à la requête de l'ancien Premier ministre. "Il voulait me faire passer vraiment le message : il était très choqué de ce qu'il avait vu. Et je connais Fillon, il n'aime pas Sarkozy, mais enfin, je ne l'ai jamais vu quand même balancer sur des affaires, estime le secrétaire général de l'Élysée, cité par Le Monde. […] Et après, la deuxième partie du déjeuner, c'était pour me faire passer : 'Mais agissez ! Agissez ! Faites le truc.'"

La responsabilité du secrétaire général de l'Elysée ne peut être retenue

Certains enregistrements ne font pas preuve... 
Dans les hautes sphères politiques, on s'enregistre sans retenue ni vergogne. P. Buisson enregistre Sarkozy et le président Hollande fait écouter les téléphones portables de l'ex-président Sarkozy... 
 
Le déjeuner entre Fillon et Jouyet a bien eu lieu. Les deux compères du journal Le Monde affirment détenir un enregistrement dans lequel on entend Jean-Pierre Jouyet évoquer ce rendez-vous à l'Elysée du 24 juin dernier avec François Fillon. Les deux hommes se connaissent bien, puisque Jean-Pierre Jouyet a été "ministre d'ouverture" dans le gouvernement Fillon, comme secrétaire d'Etat aux Affaires européennes. Aucun des deux ne nie qu'ils ont bien déjeuné ensemble. Un intermédiaire entre les protagonistes était présent: Antoine Gosset-Grainville, ancien directeur-adjoint du cabinet de François Fillon à Matignon, et proche de Jean-Pierre Jouyet. Jouyet affirme que l'initiative de la rencontre est venue de Fillon, mais l'ex-premier ministre et Antoine Gosset-Grainville soutiennent le contraire. 
Selon les deux journalistes du Monde, François Fillon et Jean-Pierre Jouyet ont parlé des affaires judiciaires liées à Nicolas Sarkozy. Alors que l'ex-premier ministre nie avoir eu une telle conversation, Jean-Pierre Jouyet a fini par le reconnaître après plusieurs versions différentes. Selon le secrétaire général de l'Elysée, François Fillon lui aurait demandé d'intervenir pour accélérer le cours des affaires judiciaires qui visent Nicolas Sarkozy. L'ex-premier ministre aurait particulièrement insisté sur les 500.000 euros de pénalités payés par l'UMP à l'issue de la présidentielle de 2012, alors qu'ils concernaient le dépassement par le candidat Sarkozy du plafond autorisé des frais de campagne. A l'UMP, certains estiment que c'était à Nicolas Sarkozy de les payer sur ses fonds personnels. On pouvait aussi faire appel  à droite à des équivalents de Niel, Pigasse et Bergé... 
"Fillon m'a dit texto 'Jean-Pierre, c'est de l'abus de bien social. C'est une faute personnelle. [Nicolas Sarkozy] n'avait rien à demander à l'UMP, de payer tout ça' ", rapporte Jean-Pierre Jouyet aux journalistes du Monde. Toujours selon ce récit, le député de Paris aurait expliqué à Jouyet: "Jean-Pierre, tu as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir?" F. Fillon nie catégoriquement avoir tenu ces propos, et avait déposé une plainte en diffamation contre les deux journalistes.

Tout prouverait, selon la presse et la justice "indépendantes", que Sarkozy serait intervenu en faveur du juge Gilbert Azibert, candidat à un poste de prestige à Monaco, mais rien n'indique en revanche que l'Elysée est intervenu auprès de la justice à la requête de Fillon... Quand il faut démontrer que Nicolas Sarkozy aurait sollicité, en 2014, le haut magistrat par l’intermédiaire de son avocat Me Thierry Herzog "pour tenter d’influer sur une décision" de la Cour de cassation le concernant dans l’affaire Bettencourt, la justice socialiste valide la procédure de mise en examen de Nicolas Sarkozy... Or, à la fin, ni l’ex-président ni Gilbert Azibert n’a pas obtenu le poste convoité. En revanche, jeudi 7 mai 2015, la cour d’Appel de Paris a validé l’essentiel de la procédure ayant mené à la mise en examen de l’ancien chef de l’Etat, à l’été 2014, décision dont N. Sarkozy avait mis en doute l’impartialité politique. Ce dernier et son avocat doivent se pourvoir en cassation.

Quoi qu'il en soit, une affaire, celle des écoutes téléphoniques, est illégalement instrumentalisée pour en ouvrir une autre: une enquête préliminaire sur les pénalités payées par l'UMP a été ouverte le 2 juillet, une semaine après le fameux déjeuner. a été ouverte le 2 juillet, une semaine après le fameux déjeuner. Le Parquet a tenu à se justifier en assurant que son enquête a été ouverte "au vu des seuls éléments portés à sa connaissance par les commissaires aux comptes de l'UMP". 

Selon les journalistes du Monde, Jean-Pierre Jouyet a bel et bien fait part de leur conversation à l'Elysée. "Quand Fillon m'a dit ça, j'ai dit, tiens, oui, on pourrait peut-être simplement signaler le machin… Mais François [Hollande] m'a dit: ‘Non, non, on ne s'en occupe pas.' "Une ligne de défense renouvelée dans son communiqué relayé par l'agence de presse officielle: "J'ai fait part à mes interlocuteurs [lors du déjeuner du 24 juin] du fait que la présidence de la République ne pouvait rien s'agissant de cette procédure relevant de la justice", se contente-t-il d'affirmer péremptoirement. "J'ai également rappelé que, depuis mai 2012, il n'y a plus aucune intervention de la présidence de la République dans une procédure judiciaire.N. Sarkozy aurait en revanche pu tout dans l'affaire Azibert.

Déterminé à laver son honneur, l'ancien Premier ministre, concurrent de Nicolas Sarkozy pour la candidature des Républicains (ex-UMP) pour la présidentielle de 2017, a nié qu'
il s'était jamais livré à de tels procédés, ni avait envisagé de le faire. 
Jeudi, François Fillon a réagi à la relaxe de la partie adverse sur son blog. 
"Les propos tenus par Mr Jouyet et exploités par deux journalistes ont été reconnus diffamatoires, écrit-il. Le tribunal a constaté que mes adversaires n'ont rapporté aucune preuve que je les avais tenus. Leurs allégations étaient, à l'évidence, vides et viles. 
La justice a saisi des prétextes techniques pour éviter de condamner le principal collaborateur du président de la République pour ses mensonges."

Auprès des juges, François Fillon a pâti de son humour morbide

L'ancien premier ministre avait été invité à dire lequel de ses concurrents il aimerait expédier dans la stratosphère, l'espace de temps de la campagne, et FiIlon avait révélé ses mauvais sentiments la veille du jugement, sur France info.  Le député Les Républicains de Paris a pris le temps de la réflexion avant de lâcher sa réponse en forme de rébus : "Il faut des capacités physiques exceptionnelles pour aller dans la station spatiale internationale. Et il ne faut pas être trop grand, il faut être très sportif". Une description dans laquelle on ne peut reconnaître Alain Juppé.

Les relations entre l'ex-chef de l'Etat et son premier ministre pendant cinq ans se sont tendues depuis que Fillon
 s'est porté candidat à la primaire de LR et notamment depuis novembre dernier et la révélation de ce déjeuner de cons à l'Elysée.

La justice de Taubira est donc... incorruptible
"Le procédé qui consiste à me prêter la volonté de m'appuyer sur les plus hautes autorités de l'État pour faire pression sur l'autorité judiciaire est méprisable. La manœuvre est grossière", écrivait Fillon.
La 17e Chambre ne peut que confirmer.

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