Des parlementaires en Crimée, "une honte pour le Parlement français," selon le socialiste
Le président du groupe socialiste à l'Assemblée fustige l'attitude de ces élus
Le voyage de dix parlementaires français en Crimée irrite Bruno Le Roux, qui fustige principalement le groupe Les Républicains.
"C'est une honte. Une honte que ces dix parlementaires se rendent en Crimée sans avoir le moindre rapport avec les autorités ukrainiennes. C'est une soumission et une honte pour le Parlement français", a estimé vendredi sur France Info Bruno Le Roux, qui figure parmi 89 personnalités européennes auxquelles la Russie a décidé d'interdire l'accès à son territoire en riposte aux sanctions européennes, notamment françaises. Les paysans français, éleveurs et producteurs de lait, savent ce qu'il en coûte à l'agriculture en France.
"Je regrette que ces parlementaires financés par une association russe se soient rendus en Crimée", avait polémiqué l'adjudant du quartier socialiste au Palais Bourbon. Je note qu'il n'y a aucun député socialiste dans cette délégation et je m'en félicite", s'est également félicité le député de Seine-Saint-Denis, garde chiourme du groupe socialiste. Le Roux, qui est un proche de François Hollande, lui a certifié - les yeux dans les yeux - ne pas savoir ce qui lui valait d’être persona non grata en Russie..
Une petite dizaine de députés, des démocrates de l'opposition de droite pour la plupart, participent à ce voyage en Russie, très utile au dialogue entre les peuples. Ils se sont entretenus jeudi avec le président de la Douma (équivalent de l'Assemblée nationale), Sergueï Narychkine. Parmi eux, Jacques Myard (membre de la commission des affaires étrangères), Claude Goasguen ou encore Thierry Mariani, député des Français établis hors de France (49 pays d'Europe orientale, d'Asie et d'Océanie, soit une population de 125.802 Français) et vice-président du Groupe d'amitié France-Russie, qui avait approuvé le soutien russe aux russophones de Crimée et le référendum populaire de rattachement à la Russie.
Le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, avait pourtant lui-même prévu une visite de députés français, le 18 juin à Moscou, qui avait refusé la visite de Le Roux et avait ainsi provoquéé l'annulation du voyage des députés en Russie. L’Union européenne a interdit de séjour sur son territoire un certain nombre de personnalités russes, dont M. Narychkine, qui est un proche du président Vladimir Poutine.
Les supporters de Hollande, visiteur du dictateur révolutionnaire Fidel Castro, ont-ils des leçons à donner ?
L'indésirable socialiste a jugé qu" "au regard du droit international et des positions de notre pays, ils ont fait n'importe quoi"... Lien PaSiDupes
La momie du ministère des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s'était dit "choqué" par le déplacement en "violation du droit international" de parlementaires pro-russes en Crimée, péninsule de l'ex-Ukraine protégée par la Russie des rebelles ukrainiens arrivés au pouvoir.
Les députés sont des démocrates "libres". Mais les députés en question ne se sont guère émus des réactions ukrainiennes ou de la controverse suscitée par les socialistes.
2/-Nous rappelons que les députés sont libres de leurs déplacements, notre opposition aux sanctions ...et nous allons à #Moscou
— Thierry MARIANI ن (@ThierryMARIANI) 22 Juillet 2015
A l'inverse de la position du PS, le député de l'Aube, Nicolas Dhuicq, membre de la commission de la Défense, a reconnu la Crimée comme un territoire russe. La situation réelle en Crimée se distingue clairement de l'image fabriquée par les media occidentaux, déclarent les parlementaires français actuellement en visite en Crimée.
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