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jeudi 16 juillet 2015

François Hollande, le pire des présidents, n'a pas de réel opposant à sa mesure dans son camp


La gauche n'a pas mieux à se mettre sous la dent?

Malgré une communication débridée, François Hollande ne satisfait que 21% des Français

Malgré le bilan au ras des pâquerettes du président socialiste, aucun concurrent à gauche ne semble pouvoir pourtant lui arriver à la cheville en vue de la présidentielle de 2017. La popularité de François Hollande reste à moins d'un quart pour le mois de juillet, selon le dernier baromètre CSA pour Les Echos. Les sociétés commerciales de sondages sont donc visiblement en recherche d'un substitut au candidat par défaut de 2007. Comme les chômeurs en quête d'emploi. 
Dans la perspective des élections présidentielles de 2017, l'extrême gauche est hors jeu et aucun concurrent n'émerge du parti socialiste. Les affaires de moeurs de Dominique Strauss-Kahn ont laissé un vide de dix ans, sinon plus. Toutes les tentatives pour considérer D. S-K comme une alternative naturelle et crédible ont échoué dans les baromètres d'opinion. 

François Hollande a réussi à faire non pas taire les critiques intérieures, mais à les contenir. Lors du Congrès du parti socialiste, le fait d'avoir rallié la frondeuse Martine Aubry, sous la menace d'une éviction de la tête de la fédération socialiste du Nord, en dit long sur l'emprise des réseaux du président. On lui prêtait une influence potentiellement dangereuse contre le tournant social-libéral du gouvernement. Aujourd'hui, il ne reste donc que quelques cavaliers esseulés comme Arnaud Montebourg, dont on ne sait pas s'il continue la politique, et celle des frondeurs, dont l'écho semble s'être déjà dissipé à deux ans des élections présidentielles.

L'adhésion à Manuel Valls (38% selon le baromètre CSA), supérieure au Président, est-elle crédible ou artificielle ?

Dans la mesure où Hollande et Valls n'ont d'existence politique qu'en duo, peut-on accorder du crédit à leurs chances individuelles? D'autant que, malgré leurs déploiements médiatiques séparés, ils ne semblent toujours pas en capacité de surmonter le handicap de leur politique commune.

Le potentiel de Manuel Valls est affaibli par sa loyauté à François HollandeLes sondages commerciaux ne font pas une élection, sinon, Simone Weil, Jacques Delors, Edouard Balladur auraient été élus Président de la République. Valls sera donc obligé de passer par la case "militant", et sympathisants pour trouver la légitimité nécessaire et se poser en candidat du Parti socialiste. 
Or, n'oublions pas qu'il n'avait recueilli que 5.6% des votes lors des primaires de 2011. Et, surtout, que il a,  depuis, muselé ses contestataires de ses cris et les a ligotés par ses menaces de retraits d'investitures aux prochaines échéances électorales. Les godillots n'osent plus bouger une oreille.

Sans doute ferait-il un peu plus aujourd'hui, mais son autoritarisme en a blessé plus d'un et il n'est pas assuré d'obtenir une coalition forte, ainsi que des alliés suffisamment fiables pour pouvoir se porter candidat du Parti socialiste à la présidentielle. On se souvient d'ailleurs de la demande qu'il avait adressée à Martine Aubry pour le retrait du mot "socialiste" de l'intitulé du parti. La base socialiste nota alors qu'il n'est pas idéologiquement et viscéralement socialiste. Les militants de la gauche du PS se reconnaissent davantage la radicale Christiane Taubira, bien qu'elle soit officiellement membre  du PRG, Parti Radical de Gauche, théoriquement situé au centre gauche...
 
Aujourd'hui, un coup de force de Valls est toutefois possible

Rira bien qui rira le dernier
Quelles sont les chances pour Manuel Valls de s'imposer comme le candidat "naturel" du PS ? En psychanalyse, la tentation de "tuer le père" reste toujours vive. L'histoire de la Vème République illustre ce besoin  à de nombreuses reprises. Le meilleur exemple est Nicolas Sarkozy par rapport à Jacques Chirac. 

Peut-être Valls devra-t-il donc finalement marquer sa différence vis-à-vis du Président de la République, le moment venu, puisque François Hollande a confirmé sa volonté de se représenter. Le meilleur scénario pour Manuel Valls serait que le Président l'emporte une seconde fois en 2017. Manuel Valls pourrait alors reprendre les rênes du parti et lui donner l'orientation qu'il souhaite incarner à sa tête, pour se construire une légitimité en vue de 2022.

De quoi faire sortir d'Habitat Montebourg.
Et Moscovici, alors?

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