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lundi 11 mars 2019

PMA : les lobbies féministes et LGBT veulent la tête d'une députée LREM

Legendre et Guérini, prêts à leur offrir sur un plateau

Une vingtaine de député(e)s LREM réclament l'exclusion d'Agnès Thill
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Sa parole sur la procréation médicalement assistée (PMA) n'est pas libre dans le parti du président.
Plusieurs cadres du parti La République en marche, dont son patron
Stanislas Guerini et le chef de file des députés du groupe majoritaire Gilles Le Gendre, qui craignent que des électrices les abandonnent, avaient déjà pris leurs distances avec les propos de l'élue macronienne, dénonçant des opinions "contraires" aux engagements du mouvement.

"Si nous connaissons tous l'opposition d'Agnès Thill à la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes, et nous respectons ses convictions, bien que nous ne les partagions pas, le débat politique ne doit en aucun cas être nourri d'insultes ni de théories complotistes". Telle est la teneur du courrier adressé au président de LREM et co-signé par une vingtaine de députés LREM, qui dénoncent la "sortie" de leur collègue Agnès Thill, à propos du rapport de la mission de l'Assemblée nationale sur la bioéthique.


Agnès Thill, députée La République en marche de l’Oise, en mai 2017.
Cette dernière avait publiquement affiché son opposition à l'extension de la PMA, jugeant que ce rapport a franchi une "ligne rouge" dans certaines de ses recommandations, et affirmant notamment que "l'absence de genre dans le mot parent favorise l'éclosion d'écoles coraniques".

Suite à cette observation, trente députés LRM – dont l'hystérique Aurélien Taché (Val-d’Oise)  le tristement célèbre pour ses multiples condamnations  de ses collègues, comme de l'exécutif, ou l’ex-ministre et ex-socialiste Stéphane Travert (Manche) – ont envoyé un courrier au patron du groupe macronien au Palais-Bourbon, Gilles Le Gendre pour lui demander une "réponse de fermeté " face à des propos ..."racistes".

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a condamné, mardi 22 janvier, les paroles "inacceptables et méprisantes" de l’élue. La veille, dans un entretien vidéo avec Oise Hebdo, la députée a comparé "la souffrance des femmes seules" qui souhaitent une PMA à celle des "drogués". "Ça suffit", a violemment réagi B. Griveaux, soulignant que "ces mots blessent des familles et viennent nourrir tous les préjugés ignobles". Interrogée par Le Monde, Agnès Thill ne se montre aucunement impressionnée par la condamnation du Robespierre du gouvernement. "Ce que j’ai fait est une métaphore. C’est courant. Tous ceux qui s’expriment ont eu des métaphores ou des propos maladroits, lui le premier", rétorque-t-elle, en s’étonnant de n’avoir eu "aucune réponse" à ses propos sur le fond. Avant d’affirmer : "Je défie quiconque de montrer que mes propos sont homophobes, islamophobes, xénophobes ou je ne sais quoi. Tout ce dont on m’accuse est faux."

"Délires [sic] islamophobes, homophobes et paranoïaques"

Rappelant à Gilles Legendre qu'Agnès Thill avait déjà fait l'objet d'un avertissement "l'automne dernier", les signataires de la lettre font pression sur leur chef de file en faveur d'une "réponse de fermeté" qui sera donnée à leur collègue.

"Nous ne pouvons tolérer les délires islamophobes, homophobes et paranoïaques d'Agnès Thill", estiment-ils, réclamant l'exclusion de la députée de l'Oise. Cette dernière a répondu via Twitter, appelant à "débattre sur le fond" plutôt que "démolir sa collègue sur une phrase sans contexte".




Le parti du président se vide de son sang
Sachant que deux députés ont été invités à présenter leur démission (M'Jid El Guerrab, lien PaSiDupes, et Joachim Son-Forgetlien PaSiDupes) et que déjà une cinquantaine profiteront des municipales pour se sortir du guêpier de l'Assemblée nationale, une éventuelle exclusion d'un député En Marche confirmerait la tendance au mal-être et à la fuite
En décembre, le député Sébastien Nadot avait été le premier "marcheur" exclu du groupe LREM, pour avoir voté contre le budget 2019. Il avait été convoqué au préalable pour s'expliquer. Le groupe LREM compte actuellement 307 membres.

Le point de vue que LREM ne tolère pas dans ses rangs

Dans une lettre de neuf pages, Agnès Thill, députée LREM, détaille ses critiques envers le rapport de la mission bioéthique, dont elle est membre.  
Investie sur les questions de bioéthique, la députée Agnès Thill, 54 ans, catholique pratiquante, fait figure d’exception dans un groupe largement favorable à l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules.

Mardi 15 janvier, cette femme de convictions a voté contre l’adoption du rapport final qui a tout de même été largement avalisé. Deux jours plus tard, l’élue a tenu à adresser à l’ensemble des députés une lettre de neuf pages pour justifier son vote. 

"L’absence de sens de genre dans le mot parent favorise l’éclosion d’écoles coraniques"
Parmi la quinzaine d’objections, l’une d’entre elles a particulièrement retenu l’attention des parlementaires et provoqué une réaction politiquement correcte à gauche. Marquant son opposition à l’acceptation du concept de "parent d’intention", la députée écrit : "Le parent d’intention permet la multiplication des parents; le mot parent n’a alors plus aucun sens. Il en découle politiquement que cette absence de sens de genre dans le mot parent favorise l’éclosion d’écoles coraniques et le départ de nos élèves vers celles-ci." La mouvance islamique n'a pas eu à protester, les élus LREM l'ont fait à sa place...

Dans le paragraphe suivant, elle souligne que "nos amis musulmans" sont "opposés à cet éloignement progressif des concepts de père-mère, homme-femme" et qu’ils "ne vont pas dans la rue ni dans les urnes pour exprimer leur conception. Mais ils vivent en créant un monde parallèle dans la République".

Une conviction condamnée par des députés de la majorité.
Plusieurs députés LREM, notamment issus des rangs du PS, ont crié à l’homophobie et à l’islamophobie. "Marre qu’une députée LREM puisse prononcer des propos homophobes et islamophobes aussi librement [sic]… Le courrier, reçu par mes collègues et moi-même, est un tapis de prières sottises qui stigmatise inutilement deux minorités. En France, il n’y a pas de "parallèle" à la République ", s’est insurgée sur Twitter la députée de la majorité Laurence Vanceunebrock-Mialon, mère biologique d'une fille qu'elle a eue par procréation médicalement assistée en Belgique .
Son collègue Aurélien Taché est allé plus loin - évidemment -  en appelant à exclure "sans plus attendre" Agnès Thill du groupe.

La députée mise en croix réfute les accusations. 
Par école coranique, elle explique qu'elle fait référence aux "écoles hors contrat " d'obédience au Coran. "Ce n’est rien d’autre qu’un constat, à partir d’un exemple que j’ai eu au cours de ma carrière", justifie l’élue, ancienne directrice d’école, qui raconte avoir vu en 2014, en plein débat sur la théorie du genre, plusieurs familles d’origine musulmane retirer leurs enfants de son école.

"Je ne veux pas que mon nom soit associé à l’éviction des pères".
Agnès Thill déplore que son argumentaire de neuf pages soit réduit à cette polémique. "C’est le reste qui est le plus important : les femmes seules, le fait de donner la vie après la mort, le remboursement par la sécurité sociale qui serait possible…" La députée dénonce un rapport "orienté dans un seul sens" qui ne "reflète pas le contenu des auditions".

Certaines recommandations correspondent pour elle au "franchissement d’une ligne rouge".
L'élue précise partager "bon nombre de propositions" et, sensible à la question de la précarité affective et financière des familles monoparentales, la députée souligne un paradoxe : celui de reconnaître les difficultés des mères seules, tout en "acceptant qu’elles aient accès à la PMA".

La députée Thill mène un débat national...

Dans sa lettre, Agnès Thill fait le choix de poser des questions qui suscitent la réflexion 
"Sachant que nous manquons de gamètes, à qui donnerons-nous la priorité et comment ?"
"A propos du consentement, l’enfant est-il consentant pour ne pas avoir de père ?"
"Est-ce à la médecine de répondre à un désir sociétal ?"

Les signataires de la lettre demandant la tête de leur collègue se sont-ils identifiés auprès de leurs électeurs?


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