Les nouveaux venus au Conseil constitutionnel, Alain Juppé, Jacques Mézard et François Pillet, ont prêté serment à ...l'Elysée
Dernier jour de Lionel Jospin comme membre de cette institution, lundi 11 mars
Le socialiste - et trotskiste - Jospin, en mai 2017 |
Ils font leur entrée au Conseil constitutionnel mardi 12 mars: l’ancien premier ministre Alain Juppé, l’ancien ministre Jacques Mézard et l’ancien sénateur LR François Pillet prêtent serment devant le président de la République, lundi 11 mars à la mi-journée, au palais de l'Elysée.
Les trois nouveaux membres du Conseil doivent participer mardi à une audience publique pour l'examen deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC), dont le recours à des tests osseux pour déterminer l’âge de jeunes migrants.
Trois personnalités cèdent la place, rue de Montpensier, lundi 11 mars, à minuit : l’ancien conseiller de François Mitterrand et ancien ministre Michel Charasse, nommé par Nicolas Sarkozy en 2010 ; l’ancien premier ministre socialiste Lionel Jospin, nommé en 2015 pour terminer le mandat de Jacques Barrot, décédé ; et l’ancien parlementaire (RPR-UMP) Jean-Jacques Hyest, nommé en 2015 pour achever le mandat d’Hubert Haenel, décédé.
"Servir encore et différemment la République"
A 81 ans, Lionel Jospin – qui se présentait en 1999 comme "un dogmatique qui évolue, un austère qui se marre et un protestant athée" – voit son mandat au Conseil constitutionnel expirer. A 77 ans, il avait accepté la proposition de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, de le nommer parce qu’il s’agissait de ne siéger "que pendant quatre années", pour terminer le mandat de Jacques Barrot, ancien ministre centriste. Un 'Sage' est habituellement nommé pour une durée de neuf ans et ne peut être reconduit.
"Si je l’ai acceptée, c’est qu’exercer une telle fonction serait pour moi un honneur et me permettrait, différemment que par le passé, de servir encore la République, dans le plein respect de ses valeurs et de ses règles, mais dégagé de l’esprit partisan et animé d’un esprit d’impartialité", déclarait Lionel Jospin devant la commission des lois de l’Assemblée nationale qui l’auditionnait le 17 décembre 2014.
Lionel Jospin va-t-il sortir de sa réserve ?
A l’ancien candidat socialiste à l’élection présidentielle de 2002, cette nomination a permis de boucler son parcours. Après son échec retentissant dans le scrutin présidentiel, dont il avait été exclu du second tour, Lionel Jospin avait quitté la vie politique et n’avait plus exercé de responsabilités et de mandats. Sauf en 2012, quand il avait présidé, à la demande du président François Hollande, une commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique.
Rue de Montpensier, où il croisait son ancien rival Laurent Fabius, président de l'institution depuis trois ans, Lionel Jospin a strictement respecté un droit de réserve. Que fera-t-il de sa parole retrouvée ? Aura-t-il envie de s’exprimer sur l’avenir de la gauche ? Quand il était premier ministre durant la cohabitation de 1997 à 2002, Lionel Jospin était le chef de la majorité plurielle, alliance des partis composant la gauche (PS, PCF, radicaux, chevènementistes souverainnistes, écologistes). De cet 'ancien monde', il ne reste désormais que des formations guettées par un risque "populiste", alors qu'elles réclament plus de proportionnelle....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):