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mardi 19 mars 2019

Le pape refuse la démission de Mgr Barbarin, qui se met néanmoins en retrait

Pas de boucs-émissaires sous la pression du moment

Le pape François invoque le droit français pour refuser la démission du cardinal Philippe Barbarin

Résultat de recherche d'images pour "art bouc emissaire"Le Saint Père applique au prélat le respect de "la présomption d'innocence," a annoncé mardi le cardinal français dans un communiqué.
"Lundi matin, j'ai remis ma mission entre les mains du Saint Père. En invoquant la présomption d'innocence, il n'a pas voulu accepter cette démission", a annoncé Mgr Barbarin. A Rome, le Vatican a confirmé par communiqué que "le Saint-Père n'a pas accepté la démission présentée par le Cardinal Philippe Barbarin".

Monseigneur Philippe Barbarin reste donc archevêque de Lyon en attendant son procès en appel, mais il a précisé que son état de fatigue le contraint à se mettre "quelque temps" en retrait de son diocèse de Lyon.
Il laissera "la conduite du diocèse au vicaire général modérateur, le père Yves Baumgarten", sur "suggestion" du pape "et parce que l'Eglise de Lyon souffre depuis" qu'a éclaté voici trois ans le scandale de pédophilie du diocèse de Lyon.
"Conscient des difficultés que connaît actuellement l'archidiocèse, le Saint-Père a laissé le cardinal Barbarin libre de prendre la décision la plus appropriée pour son diocèse", ajoute le texte.

Archevêque de Lyon depuis 2002, cardinal depuis 2003, primat des Gaules (titre honorifique conféré à l'archevêque de Lyon depuis le XIe siècle), Mgr Philippe Barbarin 68 ans est de ce fait le plus haut dignitaire de l'Eglise de France. 

Un procès pour l'exemple face aux actes pédophiles
 
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Le 7 mars, Mgr Barbarin a été condamné à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé à la justice les agressions pédophiles imputées au père Bernard Preynat dans les années 1980/1990 par des scouts aujourd'hui trentenaires et dont il n'avait été informé avant 2014 par une victime. 
Le cardinal a pourtant expliqué durant le procès n'avoir "jamais cherché à cacher, encore moins à couvrir ces faits horribles".

Mais le jugement considère qu'il a choisi de ne rien dire aux autorités françaises "pour préserver l'institution" de l'Eglise, empêchant ainsi "la découverte de très nombreuses victimes d'abus sexuels par la justice". 

Les avocats du religieux harcelé par les associations militantes politiques et laïques ont fait appel et il faudra donc attendre le jugement de ce second procès pour connaître le sort définitif du prélat.

Le pape argentin qui n'est pas dupes des atteintes anti-cléricales prend en compte que l'homme d'église n'est pas personnellement soupçonné d'avoir commis les actes mis en procès. Il soutient donc le cardinal français dans l'épreuve. Lorsque l'affaire avait éclaté en 2016, il avait déjà rejeté une démission du prélat, faisant valoir qu'elle serait "un contresens, une imprudence", avant l'issue de son procès.

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