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mercredi 27 mars 2019

Violences contre les Roms : la communauté musulmane est-elle lavée de tout soupçon ?

Après des rumeurs de rapts d'enfants et de traffic d'organes, les media mettent en cause les réseaux sociaux !

"Chasse aux Rom" en Seine-Saint-Denis : 
19 personnes en garde à vue


Des inconnus ont mené des expéditions punitives contre la communauté Rom, après une rumeur selon laquelle des Tziganes auraient tenté d’enlever des enfants et des adolescents dans les rues de leurs villes. 

Dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 mars, plusieurs individus ont alors tenté de mener des expéditions punitives contre la communauté Rom en Seine-Saint-Denis. 

Un dispositif de sécurisation a été mise en place sur le département par les effectifs locaux de la Bac en Seine St Denis et à Paris.Le fait démographique marquant est que la moitié de cette population se trouve concentrée dans cinq départements de la région parisienne. Si l'on y ajoute une dizaine de départements de province, comprenant notamment les agglomérations de Lille, Marseille, Lyon, Nantes, Toulouse, Nice, Strasbourg, Montpellier et Grenoble, on parvient à 85 % des implantations", expliquent les rapporteurs. Enfin, ceux-ci ont estimé la population rom à plus de 20.000 personnes, "fourchette basse" de l'estimation faite par les associations qui oscille entre 15.000 et 20.000. "Cette incertitude sur 20 % à 25 % de la population ne peut pas être réduite en raison de l'imprécision et de l'hétérogénéité des types de décomptes actuels." 
La vérité se situerait de fait à 350.000 Rom en France. Valls, le ministre socialiste de l'Intérieur avait provoqué des cris d'orfraie, en niant la volonté d'intégration d'une majorité de Rom. Tout en donnant "raison au ministre de s'inquiéter de l'exaspération de nombreux citoyens", le député Razzi Hammadi a précisé qu'il n'aurait "pas employé les mêmes mots".

Entre 20 heures et 3 heures du matin, au moins 3 expéditions ont eu lieu dans le département. 
A Clichy sous Bois (38,33 % d'immigrés), une vingtaine d’individus armés de bâtons se sont introduits dans un pavillon squatté par 23 membres de la communauté Rom qui ont dû prendre la fuite. Poursuivis par les malfaiteurs, ils se sont réfugiés dans une grande surface située à proximité. Cette agression a conduit à l'interpellation de 5 hommes, dont rien n'a filtré sur l' identité. Deux policiers ont été légèrement blessés.

A Bobigny (38,55 %), une cinquantaine d’individus armés de couteaux et de bâtons ont incendié 2 camionnettes de Rom et un véhicule particulier, en bordure de la nationale RN3. Les forces de l'ordre ont interpellé 7 "personnes" qui ne semblent pas avoir quelle que caractéristique ethnique que ce soit. 
Dans cette même ville, une rixe a éclaté entre des Rom et une quinzaine d’"individus" armés qui avaient suivi une camionnette. Cela a donné lieu à 5 interpellations. Des incidents ont également été signalés à Aubervilliers (42,83 %), Noisy-le-Sec et Bondy (30,90 %). Etrangement, les victimes sont interpellées et identifiées, mais les agresseurs ne le sont pas...


Ces faits font suite à une rumeur qui circule dans le département de Seine-Saint-Denis depuis quelques jours, selon laquelle des personnes de la communauté Rom tenteraient d’enlever des enfants et des adolescents dans les rues de leurs villes. La préfecture a déjà communiqué en indiquant qu’il s’agissait d’une 'fake news'.
La police a eu besoin de nombreux renforts tout au long de la soirée. Les forces de l'ordre ont procédé à l'interpellation de 20 individus. Mardi soir, 19 suspects étaient placés en garde à vue.

Les chiffres ne sont pas une information sur les auteurs des "infox". 
Alors que les députés de la majorité présidentielle se répand sur les media accueillant pour certifier que tout va mieux qu'avant, quel que soit le domaine considéré, les statistiques ne servent qu'à masquer l'embarras du pouvoir qui veut, par peur, éviter l'affrontement avec la population à dominante musulmane de Seine-Saint-Denis. Elle se dit chez elle dans le 9.3, à l'exclusion de tout autre.

Le gouvernement dénonce des "dérives inacceptables". Et puis voilà !

Benjamin Griveaux a rappelé "la nécessité absolue de lutter contre les 'fake news'". De son côté, le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre s'est déclaré "très favorable" à des sanctions financières à l'encontre des réseaux sociaux. 

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a qualifié mercredi 27 mars de "dérives inacceptables" les violences qui ont visé des Rom. Face à la rumeur sur les réseaux sociaux et aux expéditions punitives consécutives aux rumeurs d'enlèvements d'enfants et d'adolescents pour des prélèvements d'organes ou pour la prostitution, "il faut qu'on puisse adapter nos réponses, à la fois judiciaires, pénales, à la violence qu'on peut aujourd'hui constater et aux dérives absolument inacceptables qui visent en particulier la communauté rom depuis quelques jours", a déclaré - aussi finement qu'utilement - Griveaux, le représentant du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres.


C'est "la démonstration de la nécessité absolue de lutter contre les 'fake news'", a encore commenté Benjamin Griveaux, en soulignant "l'importance de l'information, de la qualité des sources, (...) et du travail journalistique" et le besoin "de faire la différence entre des sites d'information et des sites de propagande, entre des sites d'information qui ont pignon sur rue et des sites complotistes, conspirationnistes". Une analyse conventionnelle et superficielle  faisant une large place, précisément, aux rumeurs de complot partout d'un gouvernement paranoïaque, mais notamment sur Facebook et WhatsApp ou Twitter qui épargneraient les media globalement dignes de fois, comme peuvent l'être les sondages...   

"Il faudra que les réseaux sociaux se donnent les moyens d'être transparents"

Alors que près d'une demi-douzaine de proches collaborateurs de l'Elysée ont des comptes à rendre à la justice pour leur manque de transparence et, rappelons-le, pour dissimulation de conflit d'intérêts ou pour faux témoignages, "c'est aussi le travail (...) des responsables politiques, membres du gouvernement, parlementaires, élus locaux de, en permanence, rappeler la rationalité du débat politique", a ajouté Griveaux. Débat qu'Edouard Philippe et Richard Ferrand reprochent au Sénat de mener sur les affaires Benalla qui impliquent des hommes de confiance de Macron puisque, depuis deux semaines, ces républicains vertueux boycottent les rencontres avec le président du Sénat. 

Le porte-parole souligne en outre que cette séquence trouble tombe à pic pour justifier la volonté du pouvoir macronien de museler les internautes. 
"Quand on voit que ce type de rumeurs, propagées de manière extrêmement virale et extrêmement organisée sur les réseaux sociaux, ont pour conséquence de la violence, la stigmatisation d'une communauté (...), c'est évidemment détestable", a ajouté le porte-parole du gouvernement. 


Le parti du président élude la question de l'identité présumée des auteurs de la rumeur

Se retranchant dans l'amalgame fourre-tout et systématique des "fake-news"sur internet, le chef de peloton des députés En Marche !, Gilles Le Gendre, s'est dit "très favorable" à des sanctions financières à l'encontre des réseaux sociaux"le cas échéant (...)même si "techniquement, c'est très compliqué de déterminer qui est derrière tout cela," admet, en même temps, le député finaud de Paris. "Il faudra que les réseaux sociaux, les plateformes se donnent les moyens d'être très transparents sur ces sujets-là", a-t-il ajouté, mercredi matin sur Franceinfo. LREM délègue à d'autres à chaque fois que le sujet est sensible : la piste de la rumeur pourrait ainsi passer par les quartiers en guerre permanente avec les Rom.

L'élu LREM a rappelé que les députés avait "un énorme chantier concernant les 'fake news', le complotisme, la manipulation. Nous l'attaquons par petits bouts. Nous allons voter bientôt une proposition de loi sur les propos haineux sur internet. C'est une première étape." 
Les attaques de Rom sont-elles utiles à la justification du projet gouvernemental de mise au pas des internautes ? Alors, leurs auteurs seraient de mèche !...

 

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