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mercredi 20 mars 2019

Sondage BFMTV-Elabe : 84% des Français condamnent les violences de l'ultra gauche, samedi dernier

A l'instar de Macron, Elabe et BFMTV mélangent les torchons et les serviettes

Pourtant spécialistes de l'instrumentalisation, les comparses ne distinguent pas les casseurs et les Gilets jaunes


Ils font se prononcer les Français sur des bases fausses.
Quelle différence d'intention avec les fake-news ou un complot anti-social, quand l'entreprise commerciale de sondage Elabe - en recherche de respectabilité introuvable en se qualifiant d' "institut" - a "exploré" [sic] l'évolution de la perception que les Français ont des gilets jaunes après la mobilisation particulièrement mouvementée de samedi dernier. A chaud et en contexte non représentatif, puisque les manipulateurs décrédibilisés assuraient que le mouvement s'essoufflait. Les pompiers professionnels savent quant à eux qu'un feu peut couver, mais que la reprise d'un vent de colère peut enflammer la zone inondée (de gaz lacrymogène). Les élites autoproclamées sont en revanche aveuglées par leur auto-suffisance condescendante et les arrogants néophytes se sont fait encercler par les flammes.

L'approbation du mouvement reste majoritaire (53%), mais BFMTV ne fournit pas ce chiffre.
Si la chaîne de Drahi occulte cette information issue d'une enquête qu'elle a pourtant elle-même financée, Elabe établit une comparaison avec la mobilisation  qui devait signer la mort du mouvement et peut ainsi annoncer une baisse de 8 points. 
Mais celles-ci importent peu face aux plaintes des commerces de luxe des Champs-Elysées. Casser des vitrines de bijouterie-joaillerie-horlogerie, de téléphonie ou de banques, c'est s'en prendre respectivement à Bernard Arnault et donc au groupe LVMH (Brigitte Macron est un cintre de Vuitton), à la maison de couture Christian Dior, à Chaumet, Bvlgari ou Fred, et et aux journalistes de Les Echos, Investir, Le Journal des Finances, Radio Classique et le quotidien Le Parisien : pourquoi, croyez-vous, Jannick Alimi est-elle si virulente ? la famille Pinault et donc aux marques de luxe Gucci, Yves Saint-Laurent, Boucheron, etc , comme au magazine Le PointPatrick Drahi (Altice France est (co-)propriétaire de plusieurs media dont Libération, L'Express, BFM TV et RMC) et Alain Weill (NRJ, Chérie FM, Nostalgie et Rire et Chansons)) qui détiennent entre autres BFM Business, RMC Story, RMC Découverte, BFM Parisà Free et à Xavier Niel, donc au groupe Le Monde, comme à Mediapart ou Bakchich, et Le Monde diplomatiqueTélérama, La Vie, Courrier internationalau banquier Matthieu Pigasse et encore au Groupe Le Monde (et au Huffington Post).
Cette presse insiste donc sur des "chutes" cycliques,  sans jamais constater de rebond de participation, comme le 16 mars pour l'Acte XVIII pourtant annoncé comme un "ultimatum" au pouvoir autiste.

Ils sont 70% à juger que les manifestants ont pris leurs distances - non pas avec les Gilets jaunes radicalisés - mais avec les premières revendications sociales et politiques de l'ensemble. 

Les mouvements inscrits dans la durée, après avoir éclos spontanément, depuis la base et sans encadrement politique ou syndical, s'exposent toujours à une perte de vue leurs aspirations originelles. Soit dérive, soit évolution selon les circonstances, les objectifs initiaux peuvent changer ou se perdre en route. A plus forte raison quand une mobilisation est historique en dépassant quatre mois. 
Selon ce sondage Elabe "L'Opinion en direct" que diffuse BFM ce mercredi matin, 6% de Français ont le sentiment que les manifestations de gilets jaunes se sont éloignées de leurs premières revendications, en quasiment un mois, par rapport au 13 février dernier. Ils sont 30% à affirmer au contraire que les mécontents campent fermement sur leurs volontés initiales.

Recueillir par Internet le ressenti des sondés n'est pas très scientifique.
Elabe évoque une "impression générale d'éloignement"... 
L'impression que les gilets jaunes se seraient "dégagés de leurs buts de novembre dernier est générale," assure la chaîne d'info en continu. Elle est particulièrement forte chez les personnes de 65 ans et plus qui en font part à hauteur de 81%, et les classes sociales supérieures - sans surprise - avec un score de 73%. L’opposition et l’hostilité au mouvement est la plus forte chez les sympathisants de La République en Marche (73%, -1). On ose espérer que le quota de députés LREM ou de hauts-fonctionnaires est infinitésimal...

Géographiquement, cette analyse est très partagée dans l'agglomération parisienne, 75% des Franciliens se prononçant en le sens du questionnaire Elabe, et parmi les populations des grandes agglomérations, avec à nouveau un taux de 73%.


Comme le "grand débat" de Macron retransmis semaine après semaine est un lavage de cerveau, les images des chaînes d'info en continu pèsent sur l'opinion

En république, ce diagnostic est presque unanime dans le paysage politique, si on examine la question électorat par électorat. 90% des Français proches des Républicains pointent cet éloignement supposé. 88% des sympathisants de La République en marche en font autant. 68% des Français sans affiliation partisane, et une proportion égale de socialistes, le disent également. Même au sein des familles politiques les plus favorables au mouvement, on reconnaît majoritairement cette évolution: 61% des électeurs du rassemblement national et 56% des partisans de la gauche non socialiste, dont bien sûr ceux de la France insoumise. La violence fait le buzz mais les sympathisants du mouvement se désolidarisent-ils des Gilets jaunes ou de l'ultra-gauche ?

Classes moyennes et retraités prennent leurs distances
Les mesures gouvernementales qui filtrent ne s'adressent pas à eux. Si ré-indexation des retraites il doit ainsi finalement y avoir, elle ne concernera qu'un frange infime des retraités.

Mais ne nous y trompons pas: cette prise de distance avec les origines ne se traduit nullement par un isolement des gilets jaunes vis-à-vis du reste de la population. L'approbation du mouvement est toujours majoritaire parmi les Français bien qu'un glissement significatif se soit évident opéré à chaud ces derniers jours. Ainsi, 53% de sondés volontaires par Internet approuvent le mouvement, soit qu'ils le "soutiennent" soit qu'ils aient de la "sympathie" pour lui, rappelons-le !  En revanche, 35% des Français, en hausse de sept points, se disent opposés ou hostiles aux gilets jaunes désormais. 12% assurent être indifférents. 

Le soutien des classes populaires ne se dément toujours pas. 
65% accordent toujours leur soutien aux manifestants, en baisse de deux points à peine. Le trou d'air se situe ailleurs. On l'observe en premier lieu au sein des classes moyennes où l'approbation tombe à 49%, après une perte de cinq points. Les personnes âgées sont plus craintives encore, n'étant plus que 44% aux côtés des gilets jaunes, après un décrochage de 16 points. Le decrescendo est important dans l'agglomération parisienne où 44% des habitants approuvent toujours le mouvement, contre 55% précédemment. 

Si on observe le prisme politique, ce sont les Français sans préférence partisane qui expriment le plus grand malaise envers les gilets jaunes présentés comme des casseurs. La cote d'approbation y passe à 53%, après un chute de 19 points. L'approbation n'est plus que de 40%, en baisse de cinq points, parmi les électeurs de LR, tandis que la désapprobation gagne 73% des sympathisants de La République en marche. Les électeurs du Rassemblement national sont toujours 69% à appuyer les cortèges, ne lâchant que deux points. La gauche non socialiste présente l'approbation la plus forte, à hauteur de 70%. 


Angle d'attaque : violences et dysfonctionnements 

Le spectacle des violences sur les Champs-Elysées le 16 mars et les commentaires - tous tendancieux, sans débat - des chaînes d'info en continu samedi dernier ont pu peser sur les impressions des Français. Le 18 mars, 84% des Français condamnent  - faut-il s'en étonner - les violences (leurs auteurs ne sont pas identifiés) et 28% les comprennent, 17% les condamnant et les comprenant à la fois. Condamner les violences n'équivaut pas à condamner les Gilets jaunes: dans leur malveillance durable, Elabe et BFMTV ne portent pas leur attention sur les auteurs des troubles. 

L'institut Elabe a interrogé son panel sur des sujets plus vastes encore. 
Et il apparaît que le tableau de la situation est sombre lorsque les Français sont dirigés dans leur description. Ils sont 67% à déclarer que la démocratie fonctionne mal en France, dont 20% très mal. Ce niveau atteint même 74% au sein des classes populaires, ce qui valide l'action des Gilets jaunes pacifistes,  et 88% parmi les électeurs de Marine Le Pen et 75% parmi ceux de Jean-Luc Mélenchon. 
74% de nos compatriotes posent enfin que les inégalités sociales se sont aggravées ces dernières années. Les violences de l'ultra-gauche n'apportent rien de plus dans ce domaine.

Sondage Elabe pour BFMTV réalisé sur un échantillon de 1001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l'interviewé après stratification par région et catégorie d'agglomération. Interrogation par Internet les 18 et 19 mars 2019.

On attend l'enquête Elabe consacrée au "sentiment" des Français sur la responsabilité du pouvoir macronien dans la gestion irresponsable de l'Acte XVIII...

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